Subaru Legacy - On n’a plus les berlines qu’on avait

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

Pour 2020, Subaru a complètement renouvelé sa Legacy. Et jusqu’à présent, force est d’admettre que c’est une réussite bien que sur le plan esthétique, il n’y ait rien de renversant. Il va sans dire, pour 2021, il n’y a pas grand changement au tableau. Après tout, elle vient tout juste de subir une solide cure de rajeunissement !

En ce qui a trait à la mécanique, la Legacy continue d’être animée par un bloc à quatre cylindres à plat de 2,5 L dans ses versions de base. Il développe 182 chevaux et 176 lb-pi.Quant aux versions Limited GT et Premier GT, au sommet de la gamme, elles sont dotées d’un moteur à quatre cylindres à plat turbocopressé de 2,4 L. La puissance et le couple passent à 260 chevaux et 277 lb-pi. Introduit en 2019 avec l’Ascent, ce moteur a soulevé certains doutes quant à sa fiabilité et sa durabilité. Pour le moment, il n'y a rien à lui reprocher depuis son arrivée sur le marché. Que vous optiez pour l’un ou l’autre de ces moteurs, vous aurez droit à une transmission à variation continue. Bien que l’on imagine qu’une boîte automatique à six rapports – ou manuelle dans nos rêves les plus fous – soit mieux adaptée, on n’a pas le choix d’admettre qu’elle remplit correctement le mandat.

Amélioration notable

S’il est facile d’être tenté – et avec raison! – par le plus puissant des deux, il est à noter que le moteur atmosphérique fait amplement le travail. Dans un cas comme dans l’autre, le manufacturier recommande de l’essence ordinaire (octane de niveau 87). En revanche, traditionnellement, il est préférable d’alimenter un moteur turbocompressé avec de l’essence dite super, dont le niveau d’octane est de 91. Et oui, comme vous l’aurez deviné, le très apprécié moteur H6 ne figure plus au catalogue depuis l’an dernier.

Si vous avez conduit une Legacy des générations précédentes, vous avez possiblement trouvé que la finition, l’insonorisation et le raffinement n’étaient pas les principales qualités du véhicule. Or, c’est visiblement avec beaucoup d’humilité que Subaru a planché sur ces deux volets. On n’a pas le choix d’admettre que l’on a observé une impressionnante amélioration avec le passage de la sixième à la septième génération de la Legacy. Ce n’est pas la seule amélioration que l’on note : Subaru a peaufiné son système d’infodivertissement. Plus intuitif et mieux présenté qu’auparavant, il est jumelé à un écran tactile de 11,6 pouces pour les versions Tourisme et plus au sein de la gamme. Enfin, Subaru est dans le même millénaire que nous!

Besoin d’un VUS?

Si les véhicules utilitaires sport (VUS) sont si nombreux sur les routes, c’est tout simplement parce que le consommateur moyen confond ses besoins et ses désirs. Autrement dit, une berline pourrait très bien suffire à bon nombre d’automobilistes, mais puisque la mode est aux VUS, on est naturellement porté vers eux. Il est tout de même pertinent de mentionner que la Legacy est dotée d’une caractéristique qui incite bien des gens à faire le saut vers un VUS : le rouage intégral. Et chez Subaru, on sait qu’il est plus efficace qu’efficace. Carrément un des meilleurs de l’industrie, il a contribué à bâtir la réputation du constructeur japonais. Cette traction intégrale équipe de série l’ensemble de son catalogue à l’exception de la BRZ, dont la refonte est imminente. Par ailleurs, le coffre de la Legacy est généreux et vous pourrez y déposer tous les rouleaux de papier toilette que vous voudrez! Et si ça ne suffit pas, sachez qu’il existe l’Outback que vous découvrirez en tournant la page. Il est difficile de ne pas craquer pour son hayon et sa garde au sol légèrement plus élevée.

En somme, il n’y que la position de conduite surélevée que vous ne retrouverez pas dans une Legacy. En échange, vous profiterez d’une dynamique de conduite intéressante et d’un centre de gravité plus bas. Que demander de plus?

Malgré ses nombreuses qualités, la berline intermédiaire est moins populaire qu’auparavant. Autrefois maîtres du segment, les constructeurs américains se sont soit retirés ou agissent en simples figurants. Chez les fabricants  japonais, la Legacy est prise pour cible. En effet, en offrant un système à quatre roues motrices de série au Canada sur l’Altima, Nissan assène un véritable jab à la Legacy.

C'est aussi le cas de Toyota, qui propose le rouage intégral sur sa Camry, et qui a remporté la première place de sa catégorie, d'une courte tête devant la Legacy.

Feu vert

  • Rouage intégral merveilleux
  • Système multimédia amélioré
  • Moteur de base suffisant

Feu rouge

  • On s’ennuie du moteur à six cylindres
  • Fiabilité à prouver du moteur turbocompressé

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