Mini Cooper, l’herbe verte du voisin

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

Parmi la pléthore de voitures au style branché, la Mini de BMW (Mini appartient à BMW, tout le monde sait ça…) occupe une place de choix. Mignonne comme tout, étonnamment maniable grâce à ses petites dimensions et consommant peu, elle attire facilement les femmes. Et c’est encore plus marqué avec la version décapotable. Les hommes, eux, sont plutôt tentés par la JCW (John Cooper Works), un kart déguisé en routière. Bref, tout le monde y trouve son compte.

Malgré cela, ou à cause de cela, la Mini multiplie les versions. Après le coupé, le cabriolet et la Clubman, voilà que l’an dernier, au Salon de Paris, Mini dévoilait le concept de la Crossover, une version VUS de la Mini. Si ce concept frappait l’imaginaire avec ses portes coulissantes et son tableau de bord sorti tout droit de la soucoupe volante d’un dessin animé des années 50, la version de production sera beaucoup plus sage. Le style général reprend les lignes de la Clubman, mais en plus long, en plus haut et en plus rond. Elle sera proposée en versions traction et intégrale, ce dernier système étant dérivé du très efficace xDrive de BMW. Cette Mini haute sur pattes qui n’a pas encore de nom officiel devrait arriver sur le marché d’ici un an.

Il y a aussi la Mini E, une Mini 100 % électrique, qui est offerte à 500 clients/essayeurs de New York et Los Angeles. Ces gens s’engagent à respecter plusieurs conditions et à débourser 850 $ par mois sur une période d’un an pour avoir le privilège… de faire une partie du travail de peaufinage des ingénieurs de BMW! Cette Mini à deux places, l’ensemble des batteries lithium-ion amputant la banquette arrière, possède, dans les meilleures conditions, une autonomie de 250 km. Je ne crois pas qu’on la verra au Canada sous peu!

Parmi les autres Mini, notons la D, à moteur diesel. Cette version, proposée aux Européens, permet à la Mini d’afficher une consommation des plus retenues. Par contre, elle aurait peu de chances d’être appréciée des Américains, qui commencent à peine à s’ouvrir au diesel. Même si son 1,6 litre n’affiche que 110 chevaux, il offre 177 livres-pied de couple. Puis il y a la minimaliste Mini One, avec son 1,4 litre de 95 chevaux qui n’aurait selon moi, elle non plus, aucune chance de survie chez nous.

C’est tellement plus le fun chez le voisin

Mais vaut mieux apprécier ce qu’on a plutôt que de rêver à ce qu’on n’a pas! La Mini s’est d’abord fait connaître en tant que coupé. Frugale en version régulière, elle offre des performances raisonnables, en grande partie grâce à sa légèreté (1155 kilos). Elle colle à la route de façon plus qu’honorable, mais son empattement réduit affecte son confort. Parlant de confort, soulignons que les places arrière n’en possèdent aucun! Quant au coffre, lorsque les dossiers sont relevés, il ne contient que 160 litres, soit à peine plus que celui de la New Beetle Cabriolet, ce qui n’est pas un compliment…

Pour plus de plaisir, il y a la Mini Cooper S avec son moteur turbocompressé de 172 chevaux. Et 172 chevaux dans une si petite voiture, ça décoiffe! Ce go-kart assure une tenue de route très relevée grâce à des suspensions allégées et recalibrées par rapport au modèle de la génération précédente. Ce qui me fait penser de mentionner que la Mini a été revampée pas plus tard que l’année dernière. Les différences esthétiques entre les deux générations sont subtiles, mais grâce à un très bon travail des ingénieurs, le comportement routier s’est sensiblement amélioré.

Autant la version régulière que la S trouvent leur place dans les versions cabriolet et Clubman. La première s’avère la chouchoute de plusieurs femmes et, effectivement, lorsque le toit est baissé, cette Mini affiche un look irrésistible. Par contre, il faut aimer regarder devant, car derrière, c’est plutôt pénible quand le toit est relevé. C’est un peu mieux lorsque le toit est baissé, mais le fait que la capote repose au-dessus de la ligne de caisse ne vient pas arranger les choses.

Et puis il y a la Clubman, une version allongée de la Mini qui affiche une longueur totale de 24,4 cm supplémentaires. Ce sont surtout les places arrière qui bénéficient de cet élan de générosité, mais aussi, par ricochet, le confort, puisque l’empattement est plus long (8 cm). Par contre, le poids plus élevé de la Clubman par rapport à la Mini traditionnelle (80 kilos) affecte les performances, surtout sur la version de base. La S, plus puissante, est moins touchée. D’un côté stylistique, les designers ont réussi à créer une Mini plus longue sans troubler ses lignes générales. Pour accéder aux places arrière, ils ont prévu une petite porte suicide (qui ouvre dans le sens contraire) du côté droit.

Une bombe!

Pour ceux qui désirent une Mini qui peut tenir son bout contre des voitures beaucoup plus puissantes mais forcément beaucoup plus lourdes, il y a la version John Cooper Works (JCW), proposée sur la Mini et la Clubman. Le cabriolet JCW a été dévoilé au Salon de Genève au début 2009. Outre un moteur d’enfer de 208 chevaux, une JCW se caractérise par sa conduite, beaucoup plus près de celle d’une voiture de course que d’une voiture de route. Ce qui implique aussi un confort plus aléatoire même si, depuis l’ancienne version, on note une certaine amélioration à ce chapitre. Si vous êtes prêt à composer avec un habitacle bruyant et que vous avez accès à une piste de course, nous ne pouvons que vous recommander cette bombe.

La Mini possède son lot de défauts, mais aussi son lot de qualités, ce qui en fait une voiture hautement désirable pour certains et fortement détestée par les autres. Son plus grand défaut est par contre son prix. À moins d’opter pour une version de base, moins agréable, il faut être prêt à sortir son portefeuille!

Feu vert

Lignes d’actualité
Moteurs frugaux
Version S agréable
Version JCW très puissante
Clubman pratique

Feu rouge

Prix élevés
Diesel non offert
Moteur de base triste
Suspensions dures
Places arrière atroces (sauf Clubman)

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