Rolls-Royce Phantom 2019: Une huitième génération d'opulence
La Phantom VIII innove en devenant une galerie d’art sur roues avec l’ajout d’une œuvre logée sous le verre trempé de la planche de bord. Rien de moins.
La Rolls-Royce Phantom, née en 1925, évolue au rythme des glaciers. Dévoilée l’an dernier, la nouvelle Phantom de huitième génération prend le relais du modèle de septième génération, soit le premier de l’ère BMW, qui tire sa révérence après quatorze années de carrière.
Élaborée sur une toute nouvelle structure, entièrement réalisée en aluminium, partagée avec le nouveau VUS Cullinan et destinée à servir de base à tous les futurs modèles de la marque anglaise, la Phantom VIII s’impose encore et toujours comme un symbole absolu de l’opulence tous azimuts.
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Côté style, la Phantom VIII reprend tous les codes de la marque et assure ainsi une filiation évidente avec le modèle antérieur. Le Spirit of Ecstasy repose maintenant sur une calandre surélevée, au look plus moderne, et les phares ont été revus alors que la vue de profil demeure essentiellement la même, quoique la ligne de toit soit maintenant plus fuyante vers l’arrière, et les portes arrière s’ouvrent toujours à contresens, une configuration appelée « coach door » chez Rolls-Royce. Avec ce look massif qui en impose, la Phantom VIII donne l’impression d’être taillée d’un seul bloc plutôt qu’assemblée de plusieurs pièces et le poids est conséquent, avec 2 560 kilos affichés à la pesée.
Le confort avant tout
La nouvelle architecture sur laquelle repose la Phantom est à la fois plus légère et plus rigide afin de prioriser le confort, critère numéro un de la conception de ce vaisseau amiral, qui reçoit 130 kilos de matériel insonorisant et qui roule sur des jantes de 22 pouces chaussées de pneus spécialement conçus pour réduire le bruit de roulement. Les liaisons au sol sont assurées par des doubles leviers triangulés à l’avant et par un système multibras à l’arrière, alors que la suspension pneumatique est jumelée à une caméra stéréo qui fait une lecture de la chaussée pour adapter l’amortissement en fonction du revêtement. Résultat: un confort souverain en toutes circonstances.
La Phantom VIII n’a aucune prétention sportive et si cette voiture est équipée de barres antiroulis actives contrôlées par des moteurs électriques, c’est plus pour bonifier le confort des occupants que la dynamique. Un système à quatre roues directrices est également au programme, permettant ainsi d’améliorer un peu la maniabilité de ce vaisseau qui fait plus de cinq mètres et demi en longueur et dont l’empattement fait trois mètres et demi.
Sous le très long capot avant se trouve le V12 de 6,75 litres signé BMW qui reçoit deux turbocompresseurs pour développer 563 chevaux et, surtout, un couple de 664 livres-pied. La boîte de vitesses, conçue par l’équipementier ZF, est une automatique à huit rapports calibrée pour passer les rapports tout en douceur lorsque le régime moteur atteint les 2 500 tr/min en conduite normale. À l’instar des autres modèles de la marque, on note un léger délai lorsqu’on appuie à fond sur l’accélérateur, pour ensuite constater que l’avant de la voiture se soulève légèrement alors que la voiture semble prendre son envol et que le paysage se met à défiler à la vitesse grand V dans un silence presque complet. La consommation est à l’avenant et peut facilement atteindre les 19 L/100 km.
Une galerie d’art sur roues
La Phantom VIII innove en devenant une galerie d’art sur roues dans le sens propre du terme puisque la planche de bord permet d’installer, sous verre, une véritable œuvre d’art choisie par le client ou créée spécialement pour lui par un artiste de renom en collaboration avec Rolls-Royce. À titre d’exemple, certains clients ont choisi une peinture à l’huile ou même une rose en porcelaine pour agrémenter l’habitacle de leur Phantom VIII dans un acte de personnalisation ultime.
Le reste du décor est composé de matériaux aussi rares qu’exclusifs avec des placages en bois choisis parmi plusieurs essences et des sièges tendus de cuir sur lesquels on s’assoit comme dans un véritable fauteuil, sous un pavillon de toit illuminé par mille diodes électroluminescentes imitant un ciel étoilé la nuit. À l’arrière, l’habitacle peut être aménagé de plusieurs façons, au choix de l’acheteur, avec des sièges individuels, une armoire bar comprenant flûtes à champagne ou verres à whisky, afin de recréer l’ambiance feutrée d’un club privé. Les concessions à l’ère numérique prennent la forme du système de télématique iDrive de BMW, dont la signature graphique a été adaptée pour la marque anglaise, et d’écrans logés dans les sièges avant.
Symbole absolu d’une opulence sans limites, la Phantom VIII est un véritable salon anglais roulant, dont la mission première est d’isoler les passagers des tracasseries du monde extérieur.
Feu vert
- Silence et confort de roulement souverain
- Habitacle très luxueux
- Qualité de finition irréprochable
- Style unique
Feu rouge
- Prix stratosphérique
- Poids très élevé
- Gabarit imposant
- Consommation très élevée