Toyota Corolla 2019: Nature ou barbecue
Au choix, la berline, sage et rationnelle, ou la Corolla à hayon, plus dynamique et résolument jolie. Deux valeurs sûres!
La Corolla a depuis longtemps fait ses preuves en matière de fiabilité, en plus d'une valeur de revente élevée et d'une bonne économie d’essence. Bref, en optant pour cette voiture compacte, on ne peut se tromper – sauf si l’on cherche une dynamique de conduite sportive, bien sûr.
Toutefois, depuis quelques années, le constructeur propose des déclinaisons distinctes afin de tenter d’attirer une clientèle plus diversifiée, mais aussi pour atténuer la réputation d’être une voiture ennuyeuse. On a droit à la luxueuse XLE et à la, disons, sportive XSE. Et la peinture beige a été rayée de la palette de couleurs…
En 2019, on assiste aussi à l’apparition d’une nouvelle Corolla à hayon, en remplacement de la version iM cinq portes, qui avait débuté sa carrière au Canada, sous la bannière Scion, en 2016.
La berline sage
La Corolla à quatre portes brille par l’ensemble de ses qualités, soit celles d’offrir un bon confort à ses occupants et un coffre volumineux. Si le design extérieur s’est affirmé un peu plus depuis quelques années, avec sa calandre plus agressive, le look du tableau de bord est un amalgame de textures et de formes. L’harmonie est brisée par la multitude de garnitures argentées ou noir reluisant et des bouches d’aération tantôt rondes, tantôt rectangulaires.
Malgré tout, les commandes demeurent fonctionnelles, pas trop complexes à utiliser en conduite, à l’exception de l’écran tactile de 6,1 pouces du système multimédia, dont les zones de boutons sont légèrement trop petites. Un écran de sept pouces est disponible en option, cependant, il faut sortir une règle pour voir la différence.
Le quatre cylindres de 1,8 litre de la berline Corolla développe 132 chevaux, une quantité modeste par rapport à ses rivales de taille compacte, bien que la version LE ECO, la moins énergivore de la gamme, profite de 140 étalons… Peu importe la déclinaison, la Corolla consomme très peu, même si certaines concurrentes font mieux, comme la Civic et la nouvelle Volkswagen Jetta. Une boîte manuelle est offerte, bien que la majorité des acheteurs préféreront la boîte automatique, à variation continue, laquelle fonctionne très bien.
Sur la route, la berline offre une bonne qualité de roulement, malgré l’âge de sa plate-forme. La cabine est relativement bien insonorisée et grâce à des modifications apportées à la direction et la suspension, il y a quelque temps, la voiture demeure agréable à conduire, sans être résolument excitante. Même les versions SE et XSE, auxquelles on tente de conférer des aptitudes sportives, le sont davantage en apparence qu’en performances. Mais bon, elles ont fière allure tout de même.
La hatchbackpour un peu de piquant
Toujours basée sur la Toyota Auris européenne, comme c’était le cas pour la Corolla iM, la nouvelle version à hayon nous a drôlement impressionnés lors de notre bref – mais révélateur – premier contact. La plate-forme TNGA du constructeur démontre une fois de plus sa conception solide.
Toutes les versions de la Corolla à hayon – S, SE et XSE – misent sur un nouveau quatre cylindres de 2,0 litres, produisant 168 chevaux prêts à dynamiser le comportement routier de la voiture. La variante XSE essayée s’est montrée agile et enjouée, et même si elle ne fera jamais mal paraître une Volkswagen Golf GTI, on se retrouve avec un agrément de conduite se rapprochant de celle d’une Golf « ordinaire » et d’une Mazda3 Sport. On parle bel et bien d’une Corolla!
Une boîte manuelle à six rapports est disponible dans les versions S et SE, alors qu’en option, on peut choisir une automatique à variation continue, incluse de série dans la XSE. Cette boîte dispose de la particularité intéressante d’intégrer un premier rapport avant de passer à la courroie variable, ce qui, selon le constructeur, serait une première dans l’industrie. En effet, les décollages sont prompts, et lorsque le premier rapport fait grimper le moteur en régime, la transition vers la portion variable de la boîte se fait sans à-coup, alors que le mode manuel simule dix rapports préprogrammés.
De série, la Corolla à hayon propose un écran tactile de huit pouces, un système multimédia Entune 3.0 avec suite d’applis, ou l’intégration Apple CarPlay. La SE est plus intéressante grâce à ses sièges avant chauffants et son apparence plus sportive, alors que la XSE ajoute la surveillance des angles morts, une zone recharge sans fil et un volant chauffant. Dommage, toutefois, que l’on n’ait pas augmenté l’espace pour les passagers arrière comparativement à la Corolla iM, et le coffre de la version hatchback est très petit – même avec les dossiers rabattus.
La Corolla reste une valeur sûre, alors que la version à hayon ajoute un bel agrément de conduite à l’ensemble. Ça augure bien pour la berline qui, probablement l’an prochain, sera redessinée tout en adoptant la nouvelle plate-forme du constructeur.
Feu vert
- Agrément de conduite (hayon)
- Fiabilité prouvée (berline)
- Valeur de revente
- Confort de l’habitacle
Feu rouge
- Manque de caractère (berline)
- Système multimédia distrayant en conduite
- Places arrière étriquées (hayon)
- Coffre peu profond et peu spacieux (hayon)