Mazda MX-5 2019: Bon anniversaire!
La plaisir que procure une automobile, c’est aussi l’art d’éviter les visites répétées au concessionnaire, parce que la voiture sport de nos rêves joue les Miss Caprice, chaque fois que le soleil se pointe le bout du nez…
En 2018, Mazda fête le 50e anniversaire de la marque au Canada. Un événement marquant, mais qui, pour la plupart des gens, passe inaperçu. Or, 2019 laisse place à un autre anniversaire d’importance pour Mazda. Plus précisément pour la MX-5, qui fêtera ses 30 ans d’existence. Et ça, pour les adeptes de cette mythique voiture japonaise, impossible de passer à côté. Il faut dire qu’au fil des ans, différents clubs de MX-5/Miata se sont formés aux quatre coins de la planète, contribuant ainsi à sa grande renommée. D’ailleurs, on la considère comme la sportive la plus populaire des 30 dernières années, après la Mustang.
Il n’existe pourtant pas d’édition spéciale 30e anniversaire de la MX-5 prévue pour 2019. Attendra-t-on en 2020? Peut-être, puisque le premier millésime de production de la MX-5 était 1990. Or, il faut se rappeler que la Miata débarquait au pays en mai 1989, proposant alors un quatre cylindres de 1,6 litre développant 116 chevaux. Évidemment, les temps ont bien changé, mais la MX-5 conserve, depuis ce temps, la même philosophie. Celle d’un roadster abordable, léger, amusant et avec lequel le conducteur fait corps.
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Des chiffres plus convaincants
Avec 155 chevaux sous le pied droit, la MX-5 laissait perplexe. Il ne suffisait toutefois que d’en prendre le volant pour découvrir que la puissance était au rendez-vous, et que ses quelque 1 100 kg contribuaient à des performances somme toute surprenantes. Néanmoins, plusieurs amateurs se plaignaient d’un manque de puissance, certains ayant toujours en tête la défunte MAZASPEED MX-5 de 2004 et 2005. Qui plus est, une Fiat 124 Spider développée à partir des bases de la MX-5 débarquait en cours d’année 2016, osant offrir un peu plus de jus que l’original.
De ce fait, les ingénieurs de Mazda ont concocté une mécanique plus poussée, en mesure de faire taire tous les sceptiques. On nous arrive donc, cette année, avec une version remaniée du moteur 2,0 litres, produisant 181 chevaux et un couple de 151 lb-pi. Des modifications pour ce qui est de l’admission d’air, de l’échappement, de la chambre de combustion et des pièces internes du moteur ont permis de gagner 26 chevaux, ce qui permettra sans doute à la nouvelle MX-5 d’effectuer le 0-100 km/h sous la barre des sept secondes. Même le volant moteur a été remplacé par un modèle double, diminuant les bruits et vibrations.
Plus rapide, bien que loin d’être catégorisée comme une bombe, la MX-5 demeure néanmoins l’une des voitures les plus amusantes de ce monde. D’une part, son poids plume a un fort impact sur le plaisir ressenti au volant, et il faut comprendre qu’avec ce roadster, tout a été étudié pour procurer des sensations routières incomparables : la position de conduite, la géométrie des suspensions, la précision et le feedback de la direction, jusqu’au levier de vitesses qui tombe parfaitement sous la main. Vraiment, du pur bonheur, qu’un roadster de luxe comme la Mercedes-Benz SLC ne sera jamais en mesure d’égaler.
Quel chapeau préférez-vous?
Mazda a toujours tenté de plaire à sa clientèle en offrant un choix de toit souple ou rigide. Même avec la première génération, le toit rigide optionnel répondait aux besoins de certains adeptes, qui choisissaient notamment de conduire leur Miata toute l’année durant. Aujourd’hui, Mazda propose un toit souple on ne peut plus facile à manipuler, parfaitement isolé, et qui n’empiète aucunement sur le petit espace cargo.
Or, certains acheteurs préféreront la récente version RF (Retractable Fastback), qui se décrirait comme une sorte de toit Targa. Ici, on vise l’acheteur en quête d’un peu plus de confort, et qui serait attiré, avec raison, par son style bien distinct. Il semble d’ailleurs que cette formule soit gagnante, puisque les ventes sont pratiquement divisées à parts égales entre le toit souple et la version RF.
Pour 2019, la MX-5 a droit à plus d’équipement. La livrée GX abandonnée, on se retrouve avec un écran tactile de sept pouces de série dans la GS de base, la détection de changement de voie et la colonne de direction qui, finalement, est télescopique. Sur certaines versions, le système audio Bose à neuf haut-parleurs s’ajoute, tout comme cet écran numérique de 4,6 pouces venant se loger au centre de l’instrumentation.
Cela dit, l’habitacle de la MX-5 demeure identique, un brin tarabiscoté à la partie centrale, avec cette roulette venant voler le précieux espace d’un compartiment de rangement qui aurait été franchement pratique, mais tout de même bien pensé sur le plan ergonomique. Dommage que l’intégration Apple CarPlay/Android Auto ne soit pas encore au menu, l’interface maison étant loin d’être le plus efficace de l’industrie.
Maintenant, ce n’est pas pour ce genre de futilités qu’on fait l’acquisition d’une MX-5. On le fait pour le plaisir qu’elle procure, et aussi, parce qu’à l’inverse de tout autre roadster, elle nous assure une fiabilité en béton et de très faibles coûts d’entretien.
Feu vert
- Agrément de conduite incomparable
- Jolie, qu’importe la version
- Position de conduite finement étudiée
- Fiabilité et coût de revient à long terme
Feu rouge
- Rangements rarissimes
- Centralisateur informatique à revoir
- Porte-gobelets inutilisables