Toyota Prius c 2019: L’âge la rattrape
La Prius c est loin d’être excitante à conduire, mais elle compense avec une grande fiabilité et une excellente valeur de vente.
Quand on s’achète une sous-compacte, ce n’est évidemment pas pour les performances à couper le souffle, les caractéristiques de luxe et le prestige. Au contraire, notre budget est limité et l’on cherche à consommer un minimum d’essence. Sans compter que de rouler en voiture économique, qu’elle soit hybride ou non, ça fait écolo.
La Prius c, arrivée au Canada en 2012, figurait parmi les voitures les moins énergivores sur le marché. Bien sûr, la technologie hybride embarquée faisait en sorte que cette sous-compacte affichait un prix plus élevé par rapport à ses concurrentes, comme la Honda Fit et la Hyundai Accent, entre autres, mais proposait tout de même un niveau d’équipement intéressant.
- À lire aussi: Top 10 : les hybrides qui consomment le moins
- À lire aussi: Peut-on faire des longs trajets en Toyota Prius c?
Sept ans plus tard, la Prius c se fait vieille, puisqu’elle a très peu changé. On a apporté des retouches esthétiques et ajouté de l’équipement de sécurité, mais sous le capot, la motorisation demeure la même. Pendant ce temps, ses rivales ont toutes été redessinées et abritent des mécaniques moins énergivores, au point où l’avantage de la petite Prius s’est amenuisé.
Pour les gens peu pressés
La Prius c est équipée d’un quatre cylindres de 1,5 litre, d’un moteur électrique et d’une boîte automatique à gestion électronique, qui unissent leurs efforts afin de libérer un total de 99 chevaux. Une cavalerie modeste faisant de cette voiture l’une des moins puissantes sur le marché en ce moment. Toutefois, pour la circulation urbaine, c’est suffisant.
Sur l’autoroute ou à la campagne, c’est un peu plus laborieux. On peut aisément suivre le trafic, mais les dépassements doivent être planifiés, et lors des accélérations soutenues, on entend le moteur se lamenter sans retenue. Les performances ne constituent pas l’objectif principal de la Prius c.
En ce qui a trait à la consommation, la petite hybride affiche des cotes ville/route de 4,9/5,5 L/100 km. Lors de nos essais, nous avons enregistré une moyenne de 5,4 L/100 km. C’est très bien, mais en adoptant la même écoconduite, on peut s’en tirer à environ 6 L/100 km à bord d’une Fit. Ou entre 6 et 7 litres aux 100 km dans la plupart des sous-compactes. Et avec le réservoir de seulement 36 litres, on ne s’arrêtera pas moins souvent pour ravitailler. Bref, les autres constructeurs ont fait des progrès au fil des ans, mais pas Toyota.
À l’instar des autres motorisations hybrides chez Toyota, on peut rouler en mode 100% électrique avec la Prius c, mais sur de courtes distances et à moins de 45 km/h. Et si les décollages sont trop brusques, même si le mode EV est activé, on fera démarrer le moteur à combustion. L’ordinateur de bord affichera toutefois la distance parcourue en mode purement électrique, ce qui nous encourage davantage à rouler plus doucement.
Une voiture à conserver
Le design de l’habitacle est à l’image des autres produits Toyota, c’est-à-dire éclectique à souhait. Certains éléments sont très jolis, comme le détail des buses d’aération, mais d’un point de vue global, on observe un mélange de formes et de textures qui semblent avoir été conçues par plusieurs stylistes travaillant chacun dans leur coin. Au moins, les commandes sont faciles d’utilisation, et c’est ce qui compte.
Les places arrière sont étriquées, et il faudra oublier l’assise du centre qui n’accommode que des bonhommes allumettes. Quant au coffre, il est d’une bonne dimension.
On peut généralement se procurer une sous-compacte à moins de 16 000 $, avant les taxes bien entendu, mais la Prius c n’est pas disponible en déclinaison dénudée d’équipement. Pire encore, pour 2019, la livrée de base a été retirée du marché. De série, la Prius c inclut donc un climatiseur automatique, un régulateur de vitesse, un système multimédia avec écran tactile de 6,1 pouces, une connectivité Bluetooth ainsi qu’un avertisseur de précollision frontale avec détection de piétons, une alerte de sortie de voie et des feux de route automatiques.
Pour profiter de sièges avant chauffants, d’un système de navigation, d’une clé intelligente et d’un toit ouvrant, il faut débourser plus de 27 000 $, une somme élevée pour une petite voiture à vocation économique. Rendu là, aussi bien se tourner vers une Corolla, qui consommera un peu plus d’essence, mais qui s’avère une bagnole plus confortable et raffinée. Ou du moins, vers une autre sous-compacte qui en offrira autant pour des milliers de dollars de moins.
Toutefois, il ne faut pas oublier que la Prius c jouit d’une excellente réputation de fiabilité. C’est une voiture qui a fait ses preuves et on n’a qu’à regarder dans les petites annonces pour réaliser qu’un modèle d’occasion conserve une très bonne valeur de revente. La Prius c s’avère donc un meilleur choix en financement, une voiture qu’on gardera longtemps, qu’en location. Mais bon, c’est loin d’être la plus agréable à conduire de sa catégorie, alors si l’on préfère une voiture plus dynamique, on va s’ennuyer pendant de longues années à son volant.
Feu vert
- Faible consommation de carburant
- Fiabilité et valeur de revente
- Équipement de sécurité intéressant
Feu rouge
- Performances soporifiques
- Peu d’espace aux places arrière
- Prix élevé pour une sous-compacte