À une époque où la grosseur et la lourdeur des nouveaux véhicules est sur toutes les lèvres, il est rafraîchissant de voir qu’il existe toujours cette catégorie très inusitée de minuscules voitures au Japon. Cette classe de microvoitures, appelées kei jidōsha (« véhicule léger » en japonais), démontre qu’il est possible de convaincre plusieurs milliers d’automobilistes nippons de s’entasser dans des véhicules dont la largeur ne peut dépasser 1 480 mm (58,26 po), la hauteur 2 000 mm (78,74 po) et la longueur 3 400 mm (133,85 po).
La petite histoire des kei cars
Le mouvement a été imposé en 1949 par le gouvernement de l’époque. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’économie nipponne a besoin d’un coup de pouce et les instances gouvernementales décident alors d’offrir des avantages fiscaux aux propriétaires de petites entreprises avec des véhicules pour le travail petits et peu coûteux. Bien entendu, les particuliers avaient aussi accès à ces minuscules voitures.
L’ennui, c’est que les restrictions de 1949 permettaient aux constructeurs d’utiliser des motorisations de très petites cylindrées, soit de 150 cc pour les moteurs quatre-temps ou 100 cc pour les moteurs deux-temps. Heureusement, des révisions assez rapides de cette réglementation vont autoriser des motorisations dotées d’une cylindrée plus intéressante. À partir de 1955, le passage à la cylindrée de 360 cc pour les deux types de moteurs (deux-temps et quatre-temps) va propulser le mouvement des kei cars à un autre niveau.
Quelques années plus tard, en 1958, la Subaru 360 s’imposera comme l’une des pionnières, mais surtout l’un des premiers kei cars à connaître un véritable succès sur le marché nippon. La petite voiture, tout en courbes, va s’écouler à plus de 300 000 exemplaires au cours de son cycle de vie.
Dans les années 70, un élargissement des normes imposées aux constructeurs va permettre aux ingénieurs d’installer de plus grosses cylindrées à bord des petits véhicules et de grossir le gabarit de ces derniers de quelques millimètres.
Les années 90
Toutefois, c’est vraiment dans les années 90 que la mode va se répandre sur les routes du Japon. C’est aussi durant de cette période que les modèles les plus emblématiques de la catégorie verront le jour. Les constructeurs vont même repousser les limites de ce qui peut être développé, et il y aura donc plusieurs sportives.
En hommage à cette catégorie presque exclusivement vendue au Japon – certains modèles sont commercialisés ailleurs en Asie –, nous vous proposons de jeter un bref coup d’œil aux 10 kei cars qui, à nos yeux, sont les plus cools de l’histoire.