Essai exclusif ! - Le TPN2010
Au cours de l'année, nous avons eu l'occasion d'essayer toutes sortes de véhicules qu'il s'agisse d'une voiture de sport à propulsion électrique, d'un véhicule blindé des forces armées canadiennes et d'intéressantes voitures électriques. Mais grâce à des contacts auprès de personnes très haut placées, nous avons eu l'insigne privilège de pouvoir mettre à l'essai le traîneau du Père Noël qui, cette année, porte la plaque minéralogique TPN2010.
Le ventripotent vieux bonhomme à la barbe nous a fait tout un cadeau cette année en nous permettant d'essayer son traîneau, mais à la condition de n'en dévoiler les impressions de vol que quelques heure avant Noël. Il faut dire que ce bonhomme très généreux s'est commandé tout un traîneau cette année comme vous allez pouvoir le constater.
Son dernier véhicule était passablement déglingué et il a été obligé de le remplacer. C’est ce dernier modèle que nous avons eu l’honneur de mettre à l‘essai.
Place à la technologie
Même le bon vieux Père Noël se met à la mode sur le plan technologique. Depuis des années, son traîneau fabriqué en bois commençait à démontrer des signes de fatigue, notamment les patins qui avaient tendance à se briser lors de certains atterrissages un peu trop brutaux. Les lutins ont fait tant bien que mal des travaux de réparation, mais cette année on est passé aux choses sérieuses.
En effet, le TPN2010 possède une carcasse en fibre de carbone, comme sur les voitures de Formule 1. D'ailleurs, c'est grâce à la générosité de Bernie Ecclestone et de l'écurie Ferrari que ce nouveau traîneau est arrivé à temps pour Noël. Et bien entendu, les patins en bois ont été remplacés par des unités en titane recouvertes d’un élément de haute technologie qui permet à ce traîneau de mieux glisser. Il en est de même des attelages des rennes qui sont dorénavant réalisés à partir de fibres de kevlar. Parmi les autres compagnies qui ont contribué à produire cette unité exclusive et très moderne, il y a le fabricant de sièges bien connu Recaro qui a conçu un siège fort bien adapté à l'anatomie assez généreuse de notre joyeux bonhomme. De plus, pour être dans le ton, des appliques de cuir rouge et blanc permettent de le personnaliser encore davantage. Bien entendu, ce siège est chauffant. Bref le Père Noël peut donc conduire son nouveau traîneau bien assis dans un siège moulé sur sa personne.
Toujours dans le but de moderniser son traîneau, notre généreux personnage a également installé un système de navigation par satellite afin de pouvoir retrouver toutes les maisons qui sont sur sa liste. Parmi les autres accessoires dignes de mention, soulignons la présence de plusieurs portes-gobelets. Après avoir essayé différents types de contenants qui pourraient prendre place dans ces porte-gobelets, nous sommes arrivés à une seule conclusion. Ceux-ci sont faits pour accepter une grosse bouteille de gin à la mode d'autrefois. Nous osons espérer que la consommation de ce breuvage traditionnel s'effectue après la randonnée. Faute de quoi, plusieurs jeunes enfants vont avoir les cadeaux des autres!
On attelle et on vole
Donc, nous nous sommes rendus au palais du Père Noël. Malheureusement nous sommes tenus au secret et nous ne pouvons divulguer son emplacement. Nous avons été reçus cordialement par une multitude de lutins, la Fée des Neige et le Père Noël lui-même. Après un grog chaud, sans alcool, notre hôte nous a amené dans son garage pour que l'on puisse inspecter le célèbre traîneau et faire un petit vol d'essai. Dans ce garage j’ai été éberlué de découvrir que le Père Noël est un amateur de voitures de sport. On y retrouve une Bugatti Veyron, une Porsche Turbo et une Ferrari 599. D'un geste de la tête, il a porté à notre attention une rutilante Cadillac Escalade.
- C'est le véhicule que je préfère, car je m’y sens très à l'aise. Vous savez, les voitures de sport ne sont pas faites pour les personnes trop corpulentes.
Par la suite, on s'est dirigé vers le nouveau traîneau qui possède en plus cette année un compartiment à bagages amovible. Cela permet donc au Père Noël de pouvoir transporter un certain nombre de cadeaux dans une région pour ensuite remplacer le coffre à bagages et par un autre plein de jouets et entamer sa tournée sur un autre continent. Curieusement, cette boîte à bagages portait les écussons Federal Express et DHL, à vous d'en tirer les conclusions.
Quant au traîneau lui-même, il ressemble à son prédécesseur à l'exception des matériaux de haute technologie. Bien entendu, le siège principal est réservé au Père Noël tandis qu'un autre, celui du copilote, est vraiment plus petit et on peut en conclure que c'est un lutin qui doit faire office de copilote et surveiller le système de navigation par satellite.
Puis le Père Noël a demandé à deux de ses assistants de venir atteler les quatre rennes qui nous amèneront dans le ciel hivernal.
- Comme je préfère laisser reposer certains de mes rennes, je ne vous en attelle que quatre. Ce sont également les plus dociles. Et il ne faut pas se fier à leur nom. Voici donc Tornade, Danseur, Furie et Comète. Quant à Fringuant, Cupidon, Tonnerre et Éclair ils sont laissés de côté pour aujourd’hui. Quant à Rudolf, il est en cure.
Après une sarabande qui a duré quelques minutes alors que les assistants attachaient les quatre rennes à ce magnifique traîneau, j’étais prêt à décoller.
Je dois avouer que j'étais quelque peu intimidé par la tâche qui m'attendait.
-. Ne vous en faites pas, me dit le Père Noël. Vous n'avez qu'à dire Ho ! Ho ! Ho ! Et le traîneau va s'envoler.
Donc après avoir attendu que la porte du garage s'ouvre, je prononçai les mots magiques et le traîneau s’est envolé dans le ciel comme s'il était propulsé par un gros turboréacteur. Une fois dans les airs, je me félicitais d’avoir emprunté un des habits du Père Noël, car il fait froid là-haut.
Pas de cadeau !
Avant de partir, le Père Noël m'avait dit avec insistance :
- Conduis prudemment et surtout ne fais de cadeau à personne, Noël n'est pas encore arrivé.
De toute façon, la conduite s'effectue toute seule car, grâce au système de navigation intégré et relié à un ordinateur dans lequel on retrouve tous les noms des gens qui devront recevoir un cadeau, je n'avais qu'à contempler le paysage et admirer le travail de mes quatre cervidés qui galopaient à bride abattue sur les nuages. Parlant de nuages, lorsque nous avons traversé une masse nuageuse, le traîneau a été secoué par les turbulences, comme c'est le cas en avion. Mais assis à l'extérieur sur un berceau de fibre de carbone, ça secoue davantage. Heureusement que les techniciens de Ferrari ont construit quelque chose de solide! Des bonnes notes également au siège Recaro.
Puis au cours de ma randonnée, j'ai volé par-dessus la ville de Granby et j'ai pu voir la résidence des Morin pour ensuite me diriger vers Longueuil et saluer au passage la famille Lachapelle. Les choses se sont compliqué quelque peu lorsque je me suis mis à jouer avec le système de navigation. Mal m’en pris car je me suis retrouvé au bord de la mer. C’est à ce moment que mon téléphone cellulaire a sonné et c'était le Père Noël qui me disait qu'il allait me ramener à la maison.
Comme par enchantement, les rennes ont décollé et se sont dirigés vers le repaire du Père Noël pour effectuer un atterrissage en toute douceur.
Quelque peu frigorifié, mais très heureux de mon expérience, j'ai compris pourquoi par la suite le Père Noël avait mis un breuvage magique dans les portes de gobelets. Car là-haut « y fait frette en titi » !
Avant de quitter le garage, les assistants ont scruté le nouveau traîneau à la loupe afin de vérifier si j'en avais abusé et se sont interrogés sur la présence de sable sur les patins... Finalement c'est le cœur un peu lourd suite à cette expérience inoubliable que j’ai quitté le Père Noël et la Fée des neiges. Mais je me suis consolé en me disant que, encore une fois, nous avons eu une autre exclusivité au Guide de l'auto.