Acura ZDX 2011, un peu d’audace !
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Si le but d’Acura était de faire parler de lui avec l’Introduction du ZDX, il peut dire que c’est mission accomplie. Voilà un véhicule qui ne fait pas dans la demi-mesure et dont le style ne laisse personne indifférent. Voilà une bonne nouvelle. On a souvent reproché à Honda/Acura son manque d’imagination en terme de personnalité et de style ces dernières années, il faut cette fois avouer que le constructeur à osé et c’est tant mieux. Dans un monde de plus en plus homogène, vive la différence.
L'Acura ZDX, qui est assemblé l’usine de Alliston en Ontario, se présente comme un multisegement sportif, à la croisée d’une voiture sport et d’un VUS. On reconnait ici la vocation de modèles tels le BMW X6 et l'Infiniti FX. Bien entendu, l'Acura ZDX est un véhicule un peu plus haut de gamme et tout comme ces deux principaux rivaux, il n’est pas à la portée de toutes les bourses, surtout avec un prix de base de près de 56 000$. Alors que plusieurs membres de la presse spécialisée semblent décrier son style, il faut avouer que le véhicule fait un peu plus l’unanimité chez les consommateurs. Plusieurs personnes rencontrées apprécient son style et se verraient volontiers au volant du ZDX. On aime son style sportif et musclé, bien mis en évidence par les lignes plongeantes du véhicule ainsi que par les roues des grande taille. L’avant offre la grille typique d’Acura et l’intégration des différents éléments dont les phares antibrouillard est très bien réussie.
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Sur les flancs, les zones vitrées très restreintes ajoutent au caractère du ZDX, tout comme les ailes évasées à l’arrière qui campent bien le véhicule. Plusieurs seront étonnés de découvrir les poignées arrière logées très haut là ou la vitre se termine. Une belle touche de style qui permet de ne pas couper la ligne entre l’épaule et la partie arrière. Quant à l’arrière, quelques touches rehaussent le style du ZDX, notamment le hayon qui comporte deux zones vitrées plus foncées ainsi que l’échappement bien intégré au design. Bref, au chapitre du style, on aime ou on n’aime pas, mais lorsqu’il est question de beauté, le tout demeure une question de goût personnel.
Un seul moteur
L'Acura ZDX est proposé en deux versions, de base et celle munie de l’ensemble Technologique. Elles proposent la même mécanique, soit un moteur V6 de 3,7 litres développant 300 chevaux pour un couple de 275 lb-pi. Ce moteur, dérivé de celui du MDX, est couplé de série à une boîte automatique à six rapports, la seule offerte. Voilà une puissance égale à ce que les deux rivaux du ZDX proposent, mais ces derniers offrent en réserve un choix de moteurs plus puissants, ce qui n’est pas le cas du ZDX.
À l’intérieur, difficile de reprocher quoi que ce soit. La qualité des matériaux et le souci du détail est très présent. Le tableau de bord se ressemble à celui d'un avion, surtout parce que chaque élément est rétro éclairé, ce qui s’avère très joli en soirée. La partie centrale intègre de nombreuses commandes, certes serrées, mais simples à comprendre et à utiliser. Si les passagers avant disposent d’amplement de confort et d’espace, les passagers arrière, qui peuvent être au nombre de trois, doivent composer avec une certaine intimité. La petite taille des vitres latérales apporte une visibilité plus restreinte, surtout pour un enfant, alors que la ligne de toit plongeante oblige un dégagement à la tête réduit. Quant à l’espace cargo, on pourrait croire qu’il est relativement minime pour un VUS, mais étonnement, on a réussi à loger plusieurs objets de bonne dimension, une fois la banquette arrière rabattue.
Tout un comportement
Le meilleur atout du Acura ZDX s’avère certainement son plaisir de conduite. On a voulu en faire un VUS à vocation sportive et c’est réussi. On a le sentiment d’être au volant d’une berline sport, beaucoup plus que d’un VUS. Le tout débute avec une puissance plus que raisonnable alors que les 300 chevaux du moteur suffisent amplement à obtenir des performances décentes. Le 0-100 km/h s’exécute en un peu plus de sept secondes. Les reprises sont vives alors que le mode manuel de la boite automatique permet d’étirer les rapports et donc de faire grimper le moteur en régime. On a toutefois obtenu à la fin de notre périple une consommation moyenne assez élevée, soit 12,6 l/100 km.
La puissance du moteur est appuyée par un bon sentiment de contrôle du véhicule. La direction est communicative et sa précision permet de diriger le véhicule du bout des doigts. L’expérience est aussi rehaussée grâce à une bonne position de conduite. On apprécierait toutefois un peu plus de support de la part de sièges. Au chapitre de la suspension, même si on favorise la sportivité, le confort demeure un peu moins punitif que le BMW X6, à titre d’exemple.
Bien entendu, l'Acura ZDX profite d’un rouage intégral, et tout un, le SH-AWD (Super Handling-All Wheel Drive), déjà apparu à bord de la Acura RL. Ce dernier non seulement répartit la puissance aux roues avant et arrière selon les conditions de la chaussée, mais il maximise les performances du véhicule en virage en optimisant le couple à chaque roue, indépendamment. Bref, voilà une fois de plus la technologie au service du conducteur !
Inutile ?
Plusieurs personnes décrient l’arrivée de ce type de véhicules en les jugeant inutiles. Cependant, qui sommes nous pour décider ce qui est utile ou non et de ce que les gens devraient acheter ? Posez-vous la question, est-ce que tout ce que vous achetez dans la vie est un exemple parfait d’utilité ? J’ai de la difficulté à concevoir que des gens vont répondre ici dans l’affirmative. Tout comme plusieurs autres véhicules, l'Acura ZDX fait appel à l’émotion. Certes, ce n’est pas le véhicule de M. Tout le monde, mais on ne peut lui reprocher son style et surtout, son comportement emballant. Lorsqu’un constructeur nous proposera un véhicule adoptant cette philosophie dans une gamme de prix abordables, il y a fort à parier qu’un tel véhicule se vendra comme des petits pains chauds.