Audi A7 Sportback 2011, super voiture, look ravageur

La compagnie Audi est vraiment sur une lancée de nouveaux modèles. Après avoir redessiné la luxueuse A8 au début de l’été et commercialisé la nouvelle A1 en septembre en plus de lancer différentes versions plus sportives de ses modèles courants, voilà qu’on nous propose la A7 Sportback, un hatchback cinq portes de grand luxe qui vient concurrencer la toute nouvelle BMW Gran Turismo qui dispose elle aussi d'un hayon. Il est tout de même curieux que les constructeurs de voitures de luxe se tournent vers cette configuration jugée jusqu'à présent essentiellement pratique et utilitaire. Après tout, ces deux marques commercialisent déjà d’intéressants multisegments.

Mais il faut croire que le marketing en matière d'automobile semble toujours viser des créneaux de plus en plus ciblés. Cette fois-ci, Audi vise l'acheteur à la recherche d'une voiture aux lignes classiques, capable d'offrir à la fois luxe et performance, tout en pouvant transporter des objets encombrants grâce à la présence de son hayon et de sièges arrière rabattables. Mais pratique ne signifie pas absence d'élégance, bien au contraire.

Une reine de beauté

De nos jours, peu importe la marque, les voitures quatre ou cinq portes qui tentent d'imiter la silhouette d’un coupé sont des succès au chapitre de l'esthétique. En effet, la Mercedes-Benz CLS est considérée comme un classique par les connaisseurs les plus exigeants tandis que, dans une catégorie moins onéreuse, les Volkswagen Passat CC et Hyundai Sonata font l'unanimité par leur élégance. Bien entendu, lorsqu'un constructeur comme Audi dont les stylistes ne cessent de nous impressionner par leurs succès se lancent dans cette catégorie, il n'est pas surprenant de constater que la voiture est l'une des plus jolies sur le marché. Et ce, toutes catégories confondues.

Lorsque la Audi A5 ans à été dévoilée il y a environ trois ans, plusieurs y voyaient la plus élégante voiture jamais réalisée par ce constructeur. Personnellement, je trouvais que ce coupé avait fière allure, mais que la partie arrière était quelque peu fade. Désolé M. Da Silva, le dessinateur de cette voiture. Ce dernier est devenu le grand manitou du design pour tout le groupe Volkswagen et il doit quand même être très fier de la nouvelle A7 dont les lignes sont inspirées de la dorénavant célèbre A5. Mais cette fois, l'équipe de designers a réussi à donner plus de dynamisme aux parois latérales de cette voiture. On parle de ligne Tornado.  Mais c'est surtout la partie arrière qui est la mieux réussie. Sans trop d'artifices ou de lignes tourmentées, les stylistes ont trouvé le moyen de concevoir quelque chose de vraiment élégant qui s'harmonise très bien avec la partie avant. Celle-ci reprend tous les éléments propres aux modèles les plus récents de ce constructeur, notamment la célèbre grille de calandre Singleframe. Les ailettes de celle-ci sont laquées noir brillant et rehaussées de chrome pour en souligner la qualité. Sa position horizontale accentue la largeur de l’A7 Sportback, tout comme le dessin des prises d’air larges et basses.

Tout ceci contribue à donner une apparence très agressive sur la route. La Sportback fait partie de ces voitures qui nous impressionnent lorsqu'on les croise. Et cette impression est accentuée par les phares de jour à diodes électroluminescentes qui sont du plus bel effet et qui accentuent le caractère dynamique. Comme il fallait s'y attendre sur une voiture signée Audi, l'habitacle est fort bien réussi. On à réussi à concilier un certain air de sportivité avec une présentation de luxe et des matériaux de première qualité. À Ingolstadt on est très fier de ces nouvelles appliques en bois réalisées à partir d'un contreplaqué de chêne qui est de bel effet et exclusif à ce modèle. Autant le conducteur que le passager avant sont enveloppés par cette planche de bord qui ceinture toute la partie avant, allant d’une portière à l'autre. Comme il se doit, les matériaux sont de première qualité et la finition sans faille. Mais ce qui est encore le plus impressionnant, c'est l’écran de huit pouces à affichage par diodes électroluminescents qui se déploie à la verticale ou se remise dans la planche de bord lorsqu'il n'est pas utilisé. Il affiche les principales commandes pour gérer les fonctions de la voiture, commandes gérées à l'aide du bouton de contrôle du système MMI qui est l'un des plus intuitifs de la catégorie. À la gauche de ce bouton, on retrouve un écran tactile qui permet de sélectionner les postes de radio ou encore il se transforme en tablette sur laquelle on peut inscrire certaines lettres de commande. Par exemple, avec votre doigt, vous pouvez dessiner la lettre R pour accéder aux commandes de la radio.

Mais il y a plus et mieux. En effet, la version européenne pourra être reliée au système de navigation Google Earth qui affichera la route à suivre sur l’écran LCD. Mieux encore, l’unité de commande des phares est intégrée en réseau avec le système de navigation MMI Plus en option. Le système de navigation lit à l’avance le tracé de la route et fournit les données correspondantes à l’unité de commande des projecteurs. C’est ainsi que les feux d’autoroute sont déjà allumés sur la voie d’accès, que les feux de bifurcation sont activés avant les croisements et, lorsque l’automobile circule en Grande-Bretagne par exemple, que les projecteurs s’adaptent automatiquement à la circulation à gauche.

Malheureusement, ce système fait appel à une technologie de téléphonie cellulaire qui n'est pas encore disponible en Amérique du Nord. Par contre, toujours en collaboration avec Google, la navigation tridimensionnelle sera disponible sur les versions nord-américaines. Parmi les autres options dignes d'être soulignées, il faut mentionner cet écran de nuit qui permet d'afficher des obstacles qui ne pourraient être éclairés par les phares de route dans l'obscurité. Toujours au chapitre des accessoires visant à relever le niveau de sécurité de la voiture, il y a ce dispositif de chevauchement des lignes blanches qui non seulement vous avertit de la transgression, mais ramène gentiment la voiture entre les lignes blanches. Enfin, le régulateur de croisière ne se limite pas à maintenir automatiquement une distance préréglée entre votre auto et celle qui vous devance, mais immobilisera complètement votre véhicule si jamais celui qui vous précède stoppe sans prévenir.

On n'a pas oublié l'agrément de conduite

À la lecture de tous les gadgets incorporés dans cette voiture, on à l'impression que le conducteur ne sera pas tellement impliqué. Il est vrai qu'il est possible de gérer la fermeté de la suspension et certains les autres paramètres visant à individualiser la voiture sur le plan dynamique. Mais n'ayez crainte, tous les accessoires ne viennent pas diminuer le plaisir de conduire une A7 Sportback, bien au contraire.

La plate-forme est d'une très grande rigidité et les ingénieurs de la marque ont fait un bel étalage de leur savoir-faire de l'utilisation de matériaux divers, notamment l'aluminium, l’acier travaillé à chaud, l’acier travaillé à froid en plus de l'aluminium forgé. Tous ces éléments se conjuguent pour obtenir une plate-forme très rigide et une carrosserie d'une grande légèreté pour une voiture de ces dimensions. Quant au groupe propulseur, un seul sera offert sur notre continent, il s'agit du moteur V6 3,0 litres TFSI avec compresseur et produisant 300 chevaux. Il est associé à une transmission S tronic à sept rapports. Comme toujours, cette transmission à double embrayage est d'une efficacité impressionnante. Le passage des rapports s'effectue automatiquement cela va de soi, mais il peut être également être géré en manipulant le levier des vitesses ou encore en appuyant sur des palettes placées derrière le volant. Il est possible de boucler le 0-100 km/h en 5,6 secondes tandis que la consommation annoncée par le constructeur est inférieure à 9,0 litre au 100 km. C’est impressionnant et cela s’explique en partie par le fait que le moteur soit doté du dispositif marche-arrêt-marche qui coupe le moteur à l’arrêt et le relance dès qu’on enlève son pied de la pédale de freins.

Sur la route, cette Audi cinq portes est un plaisir à conduire. On pourrait croire que sa direction à assistance électro-hydraulique pourrait être trop assistée ou trop déconnectée de la route, mais lors de nos galops d'essais effectués sur les routes de la Sardaigne en Italie, cette direction nous a donné un bon feed-back et s'est révélée très précise. La tenue de route est impressionnante et la voiture demeure neutre peu importe l'itinéraire choisi. Sur les routes sinueuses, la voiture enchaînait les virages en toute neutralité. Comme il se doit, le rouage intégral quattro est de série sur cette voiture. Et si jamais tous les accessoires visant à hausser la sécurité et rendre l’auto plus maniable ne sont pas capables de restreindre l'enthousiasme de certains, des freins ultra puissants pourraient sauver la mise.

Cette nouvelle venue sera commercialisée au Canada au second trimestre de 2011 en tant que modèle 2012 et son prix sera de plus de 70 000$. Par contre, certains des accessoires montés sur notre voiture d'essai lors de cette première prise de contact effectuée en Europe ne seront probablement pas disponibles en Amérique. Mais peu importe, cette voiture est exceptionnelle à plus d'un point de vue. Et j'allais oublier ! Grâce à son hayon et ses sièges arrière rabattables, sa capacité de chargement est de 1360 litres…

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