Mazda MX-5, roadster par excellence
Depuis son arrivée sur le marché en 1990, la MX-5, autrefois connue sous le nom de Miata, est devenue le roadster le plus populaire de l’histoire de l’automobile. Le concept de cette sportive à deux places à toit souple était d’une simplicité désarmante, et consistait à revoir à la moderne les roadsters de marques britanniques qui ont marqué l’histoire de l’automobile. Le modèle actuel représente une évolution de la Miata de première génération et s’offre, depuis l’an dernier, un toit rigide rétractable en option.
Développé par la firme allemande Webasto, le toit rigide rétractable permet à Mazda d’élargir sa clientèle en proposant une alternative à ceux qui ne veulent pas d’un toit souple pour des raisons de confort (bruit de vent sur autoroute) ou de sécurité (vol de contenu ou vandalisme en déchirant la toile). Ce toit à commande électrique se replie ou se déploie en seulement 12 secondes, un record, mais le conducteur doit encore et toujours déverrouiller le loquet central au sommet du pare-brise au préalable, tout comme sur les modèles dotés du toit souple. Par ailleurs, ce toit rigide rétractable se replie dans le même espace de rangement que le toit souple et n’empiète donc pas dans le volume du coffre, contrairement à plusieurs véhicules dotés d’un toit de conception semblable (Volkswagen EOS, Pontiac G6, Volvo C70, entre autres). De ce côté, il faut préciser que la MX-5 possède l’avantage de n’être qu’une deux places et donc d’avoir un toit de dimensions réduites. Mazda avait prévu le coup en développant la troisième génération de cette voiture en tenant compte de l’ajout éventuel du toit rigide rétractable. Le volume du coffre demeure cependant très limité avec seulement 150 litres d’espace, donc laissez le sac de golf au club-house, mais il est cependant plus spacieux et plus pratique que celui des Pontiac Solstice et Saturn Sky.
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Légèrement plus lourde
Le toit rigide rétractable ajoute 37 kilos au poids de la MX-5, ce qui fait que ce modèle est moins rapide d’environ trois dixièmes de seconde pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure que la MX-5 équipée d’un toit souple. Pour le reste, les caractéristiques de comportement routier sont remarquablement similaires, et hormis le fait que le modèle à toit rigide rétractable ait un centre de gravité légèrement plus élevé que le modèle à toit souple, les deux rendent essentiellement les mêmes sensations de conduite.
Conduire une MX-5 entraîne immédiatement l’apparition d’un sourire aux lèvres du conducteur qui est porté sur l’agrément de conduite, car la voiture est dotée d’un parfait équilibre et répond illico à la moindre sollicitation. Bien sûr, ce n’est pas la plus rapide des sportives en accélération franche, mais la MX-5 est tout à fait conforme à la philosophie d’un roadster et le plaisir de se retrouver à son volant ne se dément pas. Comme la voiture est parfaitement équilibrée (50 % du poids à l’avant et 50 % à l’arrière), il est très facile de la contrôler en conduite sportive et la direction précise ajoute au plaisir de conduire la MX-5 sur une route de campagne sinueuse. De plus, la rigidité du châssis fait en sorte que la voiture ne présente pas de bruits de caisse, mais la conduite sur routes dégradées à vitesse élevée peut entraîner un sautillement du train arrière. La conjonction de tous ces éléments fait en sorte que la MX-5 est de loin supérieure aux Saturn Sky et Pontiac Solstice et s’impose comme la référence de la catégorie. De toutes les versions proposées, il faut privilégier celles dotées de la boîte manuelle à six vitesses (plutôt que cinq pour les modèles de base), l’ajout du sixième rapport permettant de réduire quelque peu le régime moteur à vitesse d’autoroute ce qui bonifie le confort.
Habitacle intimiste
La MX-5 de troisième génération a beau être plus large de quatre centimètres, conducteur et passager se retrouveront encore et toujours dans un habitacle qui peut être qualifié d’intimiste. Il est cependant surprenant de constater que les personnes de grande taille (1 mètre 80) seront beaucoup plus à l’aise qu’à bord des modèles des générations antérieures, quoique l’on aurait apprécié que la voiture soit dotée d’un volant télescopique et non pas seulement inclinable. La qualité des matériaux utilisés pour la confection de la planche de bord est très bonne et l’assemblage est réalisé avec soin.
On ne peut que déplorer le fait que le prix de la MX-5 grimpe encore et toujours vers de nouveaux sommets et que la facture qui accompagne l’achat d’un modèle pleinement équipé peut refroidir les ardeurs. Par ailleurs, la MX-5 sera opposée à une nouvelle rivale dès l’an prochain, alors que BMW lancera la nouvelle Z2, plus petite et moins chère que l’actuelle Z4, afin de livrer une concurrence plus solide à la reine de la catégorie. Histoire à suivre.
Feu vert
Agrément de conduite, disponibilité du toit rigide rétractable,
habitacle confortable, levier de vitesse précis,
boîte automatique à six rapports
Feu rouge
Coffre très petit, prix des versions plus équipées,
sautillement sur mauvaises routes,
puissance un peu juste