Scion... AttenScion, nouvelle marque en vue!

La marque Scion, déjà bien établie aux États-Unis, s’apprête à faire ses débuts au Canada. Dans le contexte actuel, on peut se demander si le moment est bien choisi pour une telle opération, opération qui exige beaucoup, beaucoup de sous. Selon les dirigeants de la jeune marque, le temps est on ne peut mieux choisi. Il aurait été surprenant qu’on nous dise le contraire…

Tout d’abord, mentionnons que Scion est la marque « jeunesse » de Toyota et que Scion est un mot (ou un terme?) japonais voulant dire « qui descend de… ». De quoi, ça, libre à vous de le déterminer!  Avant de s’établir partout au Canada, les produits Scion seront vendus chez certains concessionnaires Toyota des régions de Montréal, Toronto et Vancouver. Dans la région montréalaise, on en retrouve 17. Les concessionnaires choisis, pour la plupart, doivent aménager un coin dédié à Scion à même leur salle de montre.

Nouvelle marque recherche jeunes branchés

Avec Scion, Toyota entend rejoindre un public jeune, branché, avide de personnalisation et urbain. Le but, avoué, est de faire entrer de jeunes acheteurs dans les salles de montre Toyota, un exercice plutôt difficile quand on propose des Corolla, RAV4 et Avalon! Selon l’expérience américaine, 71% des acheteurs de Scion sont nouveaux dans le giron de Toyota. Pour en revenir à nos jeunes visés par Scion, ils sont de la génération Y (1980-1994). Scion mise beaucoup sur la personnalisation de ses véhicules pour émouvoir ces jeunes. Ce n’est pas pour rien que les Salons de l’auto montrent plus de Scion complètement modifiées que de modèles « stock »… Cependant, il serait surprenant qu’un pourcentage élevé des acheteurs, jeunes faut-il le rappeler, s’amuse à investir des sommes considérables dans la personnalisation à outrance (portes en élytre, système audio à faire péter les vitres de tout le voisinage, peinture extravagante, etc). Par contre, pas besoin d’être millionnaire pour avoir accès à une personnalisation moins extrême et quand même intéressante. Scion offre plus de 400 accessoires et plusieurs pièces TRD (Toyota Racing Development). Ces dernières ajoutent réellement à la sportivité tout en respectant les normes Toyota. Toutefois, il ne faut pas posséder un doctorat en actuariat pour comprendre que si on se laisse emporter par l’enthousiasme lors de l’achat, on risque de se retrouver avec une facture assez salée! Les voitures Scion arrivent d’office assez bien équipées et les options sont réduites au minimum mais les accessoires, eux… Et par accessoire, on entend aussi quelques options déguisées (cache-bagages à environ 275$, sièges chauffants en cuir à près de 2 000$, système de sécurité à 450$)…

L’expérience de vente promet d’être tout à fait différente de tout ce que Toyota/Lexus propose déjà. Les jeunes étant infiniment plus branchés à Internet et ses groupes sociaux que leurs aînés, c’est là que le géant japonais entend les rejoindre. On ne risque donc pas de voir une publicité Scion dans le Devoir. La personne qui fera l’acquisition d’une Scion n’aura affaire, durant tout le processus d’achat, qu’avec une seule personne. Souhaitons que leur relation soit bonne! Après avoir choisi le modèle désiré, le client sera appelé à le personnaliser s’il le désire. Cependant, cette étape devrait déjà être assez claire dans la tête du client lorsqu’il mettra les pieds chez Scion, le site www.scionnation.ca fournissant beaucoup d’informations. On vous le redit, la clientèle cible est très branchée. Ce qui ne veut pas dire qu’on refusera de vendre une voiture à un grand-père olé-olé qui veut se payer un peu de bon temps!

Trois modèles… pour le moment

Pour l’instant, Scion propose trois modèles. On retrouve tout d’abord la xD, un hathback cinq portes, la xB beaucoup plus typée et reconnue comme était l’archétype du cube sur roues et, enfin, la tC, un joli coupé sport. Ce dernier devrait représenter près de 50% des ventes de Scion, l’autre 50% et des poussières étant partagé entre les deux autres modèles. Chacun de ces modèles est analysé dans un texte séparé. L’an prochain, Scion commercialisera la iQ, une micro voiture à quatre places très originale.

Scion prévoit vendre environ 13 000 unités annuellement au Canada, ce qui est assez faible. Subaru, par exemple, un manufacturier marginal, a vendu 23 000 véhicules l’an dernier et prévoit en écouler près de 30 000 en 2010. Les voitures Scion seront offertes au public à partir du 28 octobre 2010 en tant que modèle 2011, bien entendu.

Est-ce que la marque Scion a un avenir au Canada? En a-t-elle un aux États-Unis? Difficile à dire. Les ventes, du côté américain, ont chuté depuis l’an dernier. La crise économique est à pointer du doigt mais y aurait-il, aussi, une baisse d’intérêt du public? Après tout, on a beau parler de voitures sous-compactes mais elles ne sont pas données pour autant et, outre le très carré xB, elles ne sont pas des parangons d’originalité. En fait, ce ne sont pas des voitures que Scion vend. C’est un statut, un mode de vie. Comme Mercedes-Benz avec sa smart...

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