Subaru WRX STI 2011, le retour de la berline 4 portes
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Lorsque l’on parle de sportivité chez Subaru, on pense inévitablement à la WRX et à son dérivé encore plus diabolique, la WRX STI. Introduite au Canada en 2004, la WRX STI devenait l’icône de puissance et de performance chez Subaru et attirait par le fait même une clientèle à la recherche d’une voiture à sensation pour un budget relativement raisonnable. Cette voiture nous proposait le meilleur des avancés technologiques de Subaru en matière de voiture de course, expérience acquise dans le FIA World Rally Championship.
On reconnaissait indéniablement cette STI en raison de son aileron arrière très imposant, qui s’apparentait à une table à pique-nique. Cependant, vivre au quotidien avec la STI relevait du masochisme et c’est pourquoi la lune de miel était bien souvent de courte durée. Il faut avouer que le constructeur avait pris un pari important en 2008 lors de l’introduction de la seconde génération de la STI puisqu’elle nous était offerte uniquement qu’en configuration à cinq portes. Voilà qui avait soulevé l’incrédulité de plusieurs puristes. Quoiqu’il en soit, il semble que le pari à été réussi puisque les chiffre de vente de la STI ont doublé depuis l’arrivée de cette nouvelle génération. C’est surtout son aspect plus pratique et plus civilisé qui semble avoir conquis les nouveaux acheteurs.
Trop civilisée ?
Pou 2011, Subaru ravive la STI quatre portes et pour la première fois, deux configurations de la STI sont offertes simultanément. Avec des ventes plus qu’intéressantes, il est difficile de dire que Subaru fait revivre la STI à quatre portes en raison des insuccès de son émule à cinq portes. Le constructeur a plutôt écouté sa clientèle et décidé d’élargir son offre afin de répondre aux goûts et à la volonté de tous. Cet élément lui permet également de mieux rivaliser avec sa rivale de toujours, la Mitsubishi Lancer Evolution.
La berline quatre portes s’avère légèrement plus longue que la familiale cinq portes, soit 75 mm. Du reste, elle demeure très similaire esthétiquement, sauf la partie avant qui offre quelques changement pour 2011, notamment une nouvelle grille et un fascia plus agressif. L’élément le plus distinctif touche le large aileron qui est de retour sur le coffre. Voilà qui rend cette nouvelle STI facilement reconnaissable Cependant, cet aileron est non seulement mieux réussi au chapitre de l’esthétisme, mais il apporte un coefficient de trainée réduit de 5% par rapport à la STI cinq portes. De plus, le design concave de l’aileron lui évite d’être dans le champ de vision du conducteur, une autre amélioration intéressante. On remarque également les nouvelles jantes de 18 pouces, cette fois griffées Enkei, qui sont non seulement très jolies, mais elles sont également beaucoup plus légères. Du reste, les ailes évasées et le profil bas de la voiture lui procure tout un caractère visuel et un sentiment de stabilité très présent. Cette nouvelle mouture est beaucoup plus extravertie que la STI des deux dernières années et à notre avis, c’est tant mieux.
À l’intérieur, l’habitacle favorise toujours la sportivité, non pas le grand confort et les gadgets. Il faut toutefois mentionner que le constructeur a fait un effort au chapitre du système de sonorisation en offrant la disponibilité d’une chaîne Pioneer à écran tactile amovible, offrant plus de fonctionnalités de connectivité et une sonorité beaucoup plus intéressante que dans les dernières STI. Du reste, on note des garnitures intérieures révisées apportant une touche de qualité. L’instrumentation a aussi été revue alors que le compte-tour se retrouve au centre dans un format plus imposant. L’élément le plus appréciable touche l’excellent maintien des sièges tandis que la colonne de direction télescopique permet de trouver une position de conduite optimale. On ne peut passer sous silence le pédalier métallisé dont le large repose-pied permet de bien s’ancrer au siège en conduite sportive.
Retour aux sources
Outre sa nouvelle carrosserie, la STI 2011 revient également un peu plus aux sources et alors qu’on l’accusait d’être devenue trop civilisée, le balancier revient quelque peu du côté des performances. Par contre, ce n’est pas sous le capot que les principaux changements ont été opérés. La STI 2011 offre toujours sont moteur suralimenté de 2,5 litres développant 305 cheveux à 6 000 tr/min et un couple de 290 lb-pi à 4 000 tr/min. C’est suffisamment puissant, mais on se serait attendu à quelques chevaux de plus histoire de souligner l’évolution des modèles.
Ce sont en fait les composantes des suspensions qui reçoivent toute l’attention. Le constructeur a voulu maximiser la tenue de route de la STI en lui procurant un meilleur aplomb. La suspension à l’avant a été raffermie de 15% alors que ce chiffre grimpe à 53% pour l’arrière. De nouveaux bras de suspension plus légers procurent une meilleure sensation de la direction en virage alors que les barres stabilisatrices voient également leur dimension augmentée, réduisant les transferts de poids. Brefs, tout ces changements ont permis d’obtenir des temps plus rapides sur circuits, sans augmenter la puissance.
Sur piste
C’est lorsque l’on pousse la STI que l’on peut apprécier toutes ses qualités. Ses 305 chevaux procurent à la voiture une bonne puissance, mais l’on sent qu’elle pourrait en prendre bien plus. Le moteur à plat, typique à Subaru, émet une belle sonorité, renfoncé par l’arrivé d’un échappement quadruple. À l’approche des courbes, la voiture se dirige du bout des doigts, le tout en raison d’un volant offrant une bonne prise en main et d’une direction ultra précise.
Solide comme un roc, la voiture enfile les virages sans broncher, même constat lors du freinage alors que l’on note peu de transfert de poids. L’élément qui même sur piste procure à la STI des performances relevées s’avère sans contredit son rouage intégral à prise constante. Ce dernier comprend un différentiel avant autobloquant hélicoïdal et un différentiel arrière autobloquant Torsen sensible au couple. En termes simples : le couple est réparti aux quatre roues d'une manière optimale selon les diverses conditions d'adhérence. Sur piste, le tout permet à la voiture de sortir des virages avec plus de puissance puisque les roues avant contribuent à la motricité.
On a également reconduit la commande manuelle de réglage du différentiel qui vous permet de personnaliser au besoin le comportement du différentiel. Trois modes automatiques sont maintenant proposés en plus du réglage manuel. Selon le cas la propulsion sera favorisé jusqu’à un ratio maximal de 41/59. Cette dernière configuration s’est d’ailleurs avéré la plus intéressante sur piste.
Bref, la WRX STI 2011 semble la plus aboutie des deux précédentes générations. Elle conserve l’aspect pratique et plus confortable que la précédente STI, tout en retrouvant les performances associés à la première génération. Avec son prix de base de 37 995$, peu de rivales peuvent se vanter d’offrir des prestances aussi éloquentes, surtout à ce prix.
Voyez en vidéo le Nurburgring Challenge 2010 avec en vedette la Subaru WRX STI 2011