Nissan 370Z Roadster 2010, au rang des exotiques

Points forts
  • Silhouette craquante
  • Sonorité exaltante
  • Tenue de route solide
  • Finition exemplaire
  • Matériaux de qualité
  • Système Synchro Rev
Points faibles
  • Mécanisme du toit trop mécanique
  • Rangements inaccessibles
Évaluation complète

Pour les besoins de mon travail, j'ai eu la chance de faire l'essai de plusieurs bolides de performance. Que ce soit la Mustang, la MazdaSpeed3, la Camaro ou la MX-5, tous m'ont donné pleine satisfaction. Et je ne parle pas seulement de la puissance de la motorisation ou de la tenue de route, puisque dans cette équation, je considère également le prix de vente et le plaisir de conduite. Et c'est souvent après quelques jours d'essai que les impressions se manifestent. Mais dans le cas la Nissan 370Z, je dois avouer que le verdict a été rapide et facile à rendre.

Je dois cependant dire que je m'attendais à plus, à quelque chose de féérique, d'exceptionnel. On m'avait tellement parlé de cette voiture et de son histoire, de son passé et de ses performances que j'anticipais l'essai avec une réelle impatience. D'autant plus que je venais tout juste de terminer l'essai de la superbe Mazda MX-5 lorsque je me suis enfoncé le derrière dans le siège de la « Z  ». La MX-5 m'avait pleinement comblé et j'espérais que la 370Z allait me donner encore plus de plaisir. On dit toujours que c'est la première impression qui compte, et bien la « Z » a réussie son coup!

Bon début, mais…

Au volant de la Z, on a l'impression d'être assis un peu trop creux. Autant à l'avant qu'à l'arrière de la voiture, la carrosserie est haute et obstrue partiellement la vue. Les portières sont longues et les rangements pratiquement inexistants ou inatteignables. Le mécanisme du toit semble fragile et son opération est très mécanique. La voiture est lourde et la motorisation n'est pas aussi puissante que je l'aurais espéré. Les accélérations sont presque décevantes et le bolide ne donne pas le sentiment de coller à la route. Bref, j'ai tout de même adoré la voiture! La sonorité de l'échappement me fait oublier toutes ces déceptions et me colle un large sourire au visage. Après tout, même la Porsche 911 n'est pas parfaite!

Look réussi

Une fois ces quelques irritants oubliés, c'est une voiture très bien équilibrée qui s'est présentée. L'allure extérieure ne fait aucun doute sur le caractère unique du bolide. La ligne de carrosserie latérale de la version Roadster (la décapotable), qui suit les courbes des ailes, est tout à fait justifiée et donne un style exotique à la Z. La partie avant fait agréablement penser à la Aston Martin Vanquish (un très beau compliment) alors que la partie arrière reprend les traits de la BMW Z4 (un autre beau compliment). Les immenses roues de 19 pouces donnent du caractère à la voiture, de même que le feu unique arrière rouge au milieu qui rappelle celui des voitures de Formule 1. Sur le modèle Roadster, on a dessiné un toit dont la ligne diffère radicalement de celle du coupé (toit rigide) mais qui donne tout de même un sacré coup d'œil!

À l'intérieur, on remarque un habitacle très sportif avec des cadrans ronds sur la console centrale, des sièges moulants et une instrumentation à la façon « voiture de course ». L'entrée dans le bolide se fait aisément mais nécessite une bonne dose de souplesse puisque le seuil est haut et la voiture basse. Une fois derrière le volant, les ajustements sont faciles. Le tableau de bord suit le mouvement du volant et les commandes d'ajustements du siège sont intégrées à l'assise et accessible par la main droite. La visibilité est adéquate mais la hauteur de la carrosserie gêne la vue pour les personnes de petite taille. La finition est bonne et les divers matériaux font bon ménage pour créer une ambiance de voiture d'exception.

Et on roule

Mais c'est évidemment sur la route que la 370Z s'épanouie pleinement. Malgré son poids, la voiture promet de belles prestations. Dès le départ, la sonorité du V6 nous annonce une puissance qui ne demande qu'à être exploitée. Après avoir appuyé quelques fois sur l'accélérateur pour entendre ce merveilleux son, le départ se fait docilement puis, par la suite, plus agressivement à mesure que l'on gagne en assurance. Le passage des rapports n'est pas aussi précis qu'on l'aurait souhaité et la course du levier aurait avantage à être un peu plus mécanique. La pédale d'embrayage est ferme mais adéquate pour cette puissance et ce type de véhicule. Cependant, en plein bouchon de circulation, l'utilisation de la transmission manuelle devient éprouvante. Évidemment, aucun effet de couple n'est ressenti au volant puisque les roues motrices de la 370Z sont à l'arrière. Le freinage est très puissant et se veut très rassurant lorsque l'on roule à plus de 100 km/h. Vous l'aurez deviné, la tenue de route est rigide et les nombreux nids de poule deviennent rapidement très irritants. À vitesse d'autoroute, le bruit de vent est très présent sur la version Roadster lorsque le toit est ouvert. Les rafales de vent ne sont pas dirigées sur les occupants mais semblent plutôt frapper les arceaux de sécurité derrière les sièges, ce qui génère beaucoup de bruit dans l'habitacle. Il est donc difficile de tenir une conversation à voix normale lorsque l'on roule à plus de 100 km/h.

À l'extrême

Une voiture de ce calibre a été conçue pour affronter les meilleurs circuits routiers au monde. Il est pratiquement impensable de tester les limites de la 370Z sur notre réseau routier. Il faut donc se rendre sur une piste pour enfreindre les lois de la physique. Et c'est évidemment ce que nous n'avons pas fait. Comme la voiture sera largement utilisé sur nos routes, les tests se sont déroulés sur l'autoroute 20, dans les sorties mais également sur les petites routes de campagnes, toujours en respectant les limites de vitesse, bien évidemment. Il est donc difficile d'extrapoler le comportement de la Z sur un circuit à plus de 280 km/h.

Malgré les limites de la loi, nous avons tout de même été en mesure de constater l'extrême potentiel de la 370Z. Les virages se font aisément puisque les pneus collent littéralement à la route. Aucun roulis ne se fait sentir et l'absence de plongée au freinage dénote une fermeté incroyable de la suspension. La direction se rafermie à mesure que la vitesse augmente et permet de garder facilement le cap. En sortie de virage, les reprises ne sont pas époustouflantes mais la sonorité compense! La présence de l'option Synchro rev est une bénédiction à l'oreille puisque malgré la présence de la transmission manuelle, le système simule le « talon-pointe » qu'utilisent les pilotes de course. Au moment de rétrograder, les révolutions-moteur sont augmentées par le système pour entrer plus facilement sur la vitesse inférieure. On obtient donc une conduite beaucoup plus sportive. Un excellent système qui peut être facilement désactivé au moyen d'un bouton sur la console.

Somme toute, la 370Z reste une voiture mythique. Offerte à un prix de départ avoisinant les 46 000$, ce n'est pas la plus abordable de la catégorie. Souvent comparée à la Porsche 911, la « Z » n'a évidemment pas le même charisme. Elle est cependant plus docile à conduire et plus abordable à l'entretien. Côté performance, elle n'a rien à envier à la concurrence et se retrouve facilement dans le peloton de tête.

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