Acura RDX, le nouveau créneau
Lancé sur le marché canadien l’an dernier le RDX reprenait la formule développée par la marque haut de gamme de Honda avec la EL puis maintenant la CSX, soit celle de créer un véhicule très bien équipé, et mettant l’emphase sur le luxe mais avec des dimensions plus compactes. C’est donc presque un nouveau créneau qui a ainsi été développé par Acura, et le RDX affronte directement le X3 de BMW.
Au premier coup d’œil, la filiation avec le MDX d’Acura devient rapidement évidente, les deux véhicules arborant une calandre surdimensionnée et des lignes similaires. Toutefois, le RDX a été élaboré sur la base d’une plate-forme aux dimensions réduites qui sert également de point de départ pour le CR-V de Honda. Toujours sur le plan technique, le RDX fait appel à une motorisation plus évoluée qui adopte la turbocompression pour son moteur 4 cylindres de 2,3 litres et qui développe ainsi 240 chevaux et 260 livres-pied de couple. Jumelé à une boîte automatique à cinq rapports qui offre la possibilité de sélectionner manuellement le passage des vitesses avec paliers au volant, ce moteur laisse entrevoir un bon potentiel de performance. Néanmoins, cette force est en quelque sorte gommé par le poids relativement élevé du RDX qui ne pèse que 246 kilos de moins que le MDX qui est de plus grande taille. Les accélérations sont correctes avec un chrono de 8,5 secondes pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, mais on s’attendait à un peu plus de « punch » de la part du groupe motopropulseur à la lecture de la fiche technique, surtout lorsque l’on considère le fait que le turbo développé conjointement par Honda et Aisin est à géométrie variable et peut donc entrer en action sans délai.
Un degré élevé de sophistication technique
Par ailleurs, il faut souligner l’impeccable travail de la boîte automatique ainsi que du rouage intégral qui permet de varier automatiquement la répartition de la puissance qui est de 90 pour cent aux roues avant en temps normal jusqu’à 70 pour cent à l’arrière si les conditions d’adhérence l’exigent. Il est important de préciser que ce rouage n’autorise pas le conducteur à sortir des sentiers battus et de partir à l’aventure, puisqu’il a été conçu d’abord et avant tout pour assurer une plus grande stabilité sur asphalte. De plus, le rouage intégral du RDX est une version simplifiée du système SH-AWD (Super Handling All Wheel Drive) qui a d’abord été développé pour la berline de luxe RL. Ce système présente une caractéristique intéressante soit celle de varier automatiquement la répartition de la puissance d’un côté à l’autre du véhicule, ce qui fait en sorte que les roues qui sont à l’extérieur de la courbe sont accélérées plus rapidement. Bien que ce système ait été mis au point afin de donner une meilleure performance en tenue de route au RDX, on s’aperçoit vite que la vraie limite en virage est imposée par la monte pneumatique d’origine… En effet, celle-ci laisse un peu à désirer et ne permet pas d’exploiter parfaitement le degré élevé de sophistication technique du système SH-AWD. Bref, il s’agit encore ici d’une bonne idée qui ne se traduit pas concrètement par d’importantes améliorations en tenue de route. De plus, les suspensions ont été calibrées pour assurer un bon confort et, de ce côté, le RDX surpasse le X3 de BMW qui dame le pion à l’Acura pour ce qui est de la tenue de route et de l’agrément de conduite. Choisissez donc entre confort et tenue de route, et vous serez en mesure d’acheter le véhicule qui vous convient le mieux entre ces deux-là.
Équipement complet
Si le RDX est aussi lourd, c’est en partie à cause de sa dotation de série qui est très complète. e modèle de base est équipé de sièges en cuir à commande électrique, de la climatisation, d’un groupe électrique complet et de plusieurs accessoires qui ne sont souvent offerts qu’en option sur les véhicules concurrents. Les amateurs de gadgets seront amplement servis par l’ajout de l’ensemble Technologie qui comprend le système de navigation assisté par satellite et à commande vocale bilingue, la caméra de recul, un système audio ELS ambiophonique de 410 watts et le protocole de communication Bluetooth, entre autres. Concernant l’équipement de série, le RDX sort donc grand gagnant comparativement au BMW X3. Pour ce qui est des considérations pratiques, les sièges arrière sont repliables et permettent de configurer l’habitacle avec un fond plat sans que l’on ait à retirer les appuie-têtes au préalable, ce qui est particulièrement intéressant. De plus, les passagers arrière trouveront que l’espace accordé pour les jambes est amplement suffisant.
En fin de compte, le RDX remplit sa mission première, soit celle d’être un véhicule de luxe aux dimensions compactes qui assure un très bon confort, avec en plus une dotation de série complète et un prix alléchant. De ce côté, il marque des points par rapport au BMW X3 qui présente cependant un caractère plus sportif que le RDX.
Feu vert
Bon comportement routier, qualité d'assemblage,
habitacle confortable, style moderne,
équipement complet
Feu rouge
Pneumatiques décevants,
puissance moteur un peu juste,
rouage intégral de salon