Mercedes-Benz SLK, plaisir sans compromis
Offerte depuis 2005 en modèle de seconde génération, la Mercedes-Benz SLK se veut le roadster le plus abordable du constructeur, affrontant notamment des véhicules tels l’Audi TT, la BMW Z4 et la Porsche Boxster, trois modèles qui ne sont pas du tout piqués des vers. Dans ce créneau, la SLK tire son épingle du jeu en raison de son choix de modèles, de son habitacle plus luxueux et surtout, grâce à son toit rigide qui permet de combiner les avantages du cabriolet et du coupé sport. Bref, une voiture qui laisse place à peu de compromis.
Si deux versions existaient initialement, une troisième est proposée depuis deux ans, soit une version de base, plus abordable. Il faut comprendre que comme toutes les Mercedes, la SLK nous arrive avec une facture assez salée... On est loin de la voiture de M. Tout-le-Monde. On retrouve donc à la base une version 280 qui est propulsée par un moteur V6 de 3,0 litres de 228 chevaux. Certes un peu moins sportive, on appréciera de cette version son prix inférieur et un niveau d'équipement somme toute respectable. Voilà une SLK un peu plus accessible à la masse.
Moins abordables, mais plus intéressantes
Certainement la version la plus intéressante, la SLK 350 rehausse d'un cran les performances grâce à son V6 de 3,5 litres développant 268 chevaux. Pas mal si l'on tient compte du poids de la voiture, même si la SLK affiche un poids supérieur à quelques rivales. Ceux qui sont friands d'exclusivité et de puissance pourront se rabattre sur le modèle SLK 55 AMG, un véritable bolide offert en quantité limitée et affligé d'une liste d'attente. La SLK 55 AMG propose un puissant moteur V8 de 362 chevaux, et se distingue par une boîte de vitesses automatique à sept rapports 7G-TRONIC offerte de série, alors que les deux autres versions reçoivent de série une boîte manuelle à six rapports.
Dans le segment des cabriolets biplaces, le style se révèle assurément un des éléments les plus importants, aux côtés du prestige de la marque, bien entendu. À ce propos, la SLK ne déçoit pas. Avec ses proportions typiques des roadsters, soit un long capot, un habitacle reculé et des porte-à-faux réduits, la SLK fait tourner les têtes, surtout en version AMG qui hérite d'encore plus de caractère. Le style de la SLK nous apparaît fortement inspiré de celui de la SL et même de la SLR McLaren, ce qui nous fait véritablement sentir que la SLK descend d’une lignée de grandes sportives.
Toit rigide escamotable
L'élément le plus notable et qui la démarque face à la concurrence est sans contredit son toit rigide rétractable. Ce type de toit éclipse de plus en plus les capotes souples puisqu'il possède tous les avantages des toits rigides habituels sans aucunement altérer le style de la voiture, ce qui n'est pas le cas de tous les cabriolets à toit souple. D'une simple pression d'un bouton, la voiture se transforme en cabriolet en environ 22 secondes., C’est un spectacle technologique impressionnant de voir le toit se plier et se ranger dans la valise. Un cache-bagages rigide permet de circonscrire le toit et évite tout choc entre les éléments du toit et les bagages. Une fois le toit abaissé, il reste tout de même assez d'espace de chargement pour ranger quelques articles, hormis votre sac de golf.
Un souffle d'air chaud
Mercedes a innové en présentant un nouveau système très intéressant et unique au constructeur. Baptisé AIRSCARF, ce système vous permet d'allonger la saison estivale. Appuyez sur un bouton et le AIRSCARF dirigera un flux d'air chaud dans votre cou, via des buses d'aération aménagées à même les appuie-têtes. En outre, des sièges chauffants vous procureront un confort supérieur lorsque la température sera moins favorable. Bien entendu, ce système s'avère optionnel, comme c'est la mode dans les véhicules de luxe...
Au plan dynamique, la SLK démontre des aptitudes sportives tout aussi intéressantes que plusieurs rivales de renom. Normalement, Mercedes s'oriente un peu plus vers le luxe et le confort que vers la sportivité pure, si l'on ne tient pas compte de la gamme AMG. Dans le cas de la SLK, on retrouve non seulement une voiture luxueuse et confortable, mais également un véhicule qui fait preuve d'un comportement sportif à souhait. On apprécie la rigidité du châssis qui offre peu de torsion ou de vibrations, bien appuyé par une suspension sport clouant la voiture au bitume lors des virages. Grâce à une direction précise, on aime diriger le museau pointu de la voiture, de virage en virage, là ou la voiture dévoile ses réelles aptitudes. Le V6 de 3,5 litres de la SLK 350 ne ménage pas ses efforts et fournit amplement de puissance pour vous clouer au siège, tout en émettant une riche sonorité par la même occasion. Son couple généreux est disponible à bas régime, ce qui favorise les reprises.
La boîte manuelle à six rapports se révèle le meilleur atout pour quiconque affectionne les plaisirs de la conduite sportive. Agréable et précise, elle permet de bien exploiter la puissance disponible, surtout dans la SLK 280. La boîte automatique à sept rapports, la seule offerte dans la SLK AMG, n'est pas dénudée d'intérêt non plus, se révélant tout aussi performante que la boîte manuelle. Cependant, de par sa nature, elle enlève quelque peu le plaisir de conduite. Même les commandes manuelles situées sur le volant ne réussissent pas à nous donner tout l'enthousiasme d'une boîte manuelle.
Si mon titre mentionne que la SLK représente le plaisir sans compromis, c'est n'est pas tout à fait vrai. Le seul compromis à faire est de devoir laisser la voiture à la maison lorsque vous avez plus que deux passagers... Tout ne peut être parfait !
Feu vert
Toit rigide, conduite emballante,
rigidité du châssis, habitacle soigné,
système AIRSCARF
Feu rouge
Prix des options, habitabilité,
volume du coffre,
partie avant fragile
