La Honda Fit 2010 convient parfaitement
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Vancouver: quel terrible endroit pour bâtir une ville. Coincée entre les Coastal Mountain Ranges (chaînes de montagnes côtières) et le Pacifique, elle a pu apparaître, il y a quelques décennies, comme un paradis en bord de mer, mais elle est devenue récemment une ville sous pression. Attirant les Canadiens qui gèlent à l’est et de nouveaux immigrants venus de l’ouest, la ville a vu sa population augmenter à des sommets inégalés, abritant 27 % de la population du Grand Vancouver sur seulement 4 % de son territoire ; un cauchemar si vous voulez stationner.
Bien sûr, si vous vous trouvez confortablement assis au volant d’une Fit, la sous-compacte récemment modifiée de Honda, vous ne savez probablement pas de quoi je parle. Avec ses dimensions se comparant à celles d’un gros chien, trouver un endroit pour laisser votre Fit, même dans les quartiers les plus achalandés de Vancouver s’avère étonnamment facile. Et s’il n’y avait aucun espace disponible, soyez assuré que même le Vancouverois le plus blasé n’exprimera pas le dégoût habituel pour vos tours répétés autour du quadrilatère. Empruntant plusieurs caractéristiques de style au modèle précédent, la nouvelle Fit s’enorgueillit d’une forme plus fluide qui rend ce véhicule autrefois destiné uniquement au marché extérieur conforme à la nouvelle image Honda.
L’avant, sensiblement redessiné, présente une calandre aux lignes robustes et un volet d’aération, le tout conçu pour procurer à la fois un effet visuel maximal et une résistance aérodynamique minimale. Les phares, bien que de forme familière (et possédant toujours l’ampoule unique du modèle précédent), dominent l’avant et semblent occuper la plus grande partie de la proue. Ils sont légèrement plus petits que les ailes avec lesquelles ils partagent l’espace. Se déplaçant vers l’arrière du véhicule, on note une paire de glaces trois-quarts qui ouvrent joliment l’habitacle et qui cèdent la place à de grandes glaces pour les passagers à l’avant et à l’arrière. À l’arrière, un haillon bien façonné et des détails comme un embout de pot d’échappement chromé et un aileron élégant habillent agréablement la nouvelle Fit.
L’intérieur, comme on s’y attend, répond bien à l’image Honda. Avec sa série de boutons parsemés avec style, ce n’est pas la petite voiture la plus conviviale sur la planète, mais elle se démarque certainement par son look. En outre, même si on peut dire que le plastique a été trop utilisé dans les finitions et les surfaces, l’ajustement et la finition sont plutôt convenables, facilement comparables à ceux de la Fiesta de Ford, chef de file de cette catégorie. Les surfaces au toucher doux, cependant, sont limitées, et quelques passagers ont critiqué le … hum… motif unique du tissu recouvrant les panneaux intérieurs de portes. Tous ont néanmoins grandement apprécié le nombre important de compartiments de rangement, avec la double boîte à gants et le cabaret côté passager. Une visite rapide à la quincaillerie du coin pour trouver un matériau antidérapant serait très utile cependant, étant donné qu’aucune de ces diverses pochettes n’en possède et que vos effets personnels glissent çà et là au gré des coups de volant.
Et des coups de volant, vous en donnerez, surtout si vous vous retrouvez au contrôle d’une Honda Fit Sport à transmission manuelle. Même si elle est équipée d’un moteur quatre en ligne de 1 497 cm3 de puissance relativement limitée, le moteur de 117 chevaux s’avère adéquatement vif, accélérant librement jusqu’à 6 800 tr/min. Comme la plupart des Honda, elle est équipée d’un moteur qui aime les régions élevées du tachymètre et fonctionne parfaitement avec la transmission à cinq rapports. Mais de façon encore plus importante, c’est la force motivationnelle parfaite pour se jumeler à l’ensemble de suspension vigoureux de la Fit. Ne nécessitant qu’un peu moins de deux rotations et demi du volant pour aller de barrure en barrure, la direction de la Fit est à la fois rapide et précise, effectuant un virage en U complet en seulement 10,4 m (34.4 pi). Échangeant les roues de série de 38,1 cm (15 po) pour des 40,6 cm (16 po), avec pneus légèrement plus larges, la Fit Sport se manie un peu mieux, mais ne contribue en rien pour altérer la suspension molle et spongieuse du modèle standard de la Fit et elle ne s’en porte que mieux.
Grâce à l’empattement court et à la suspension à ressorts mous, chaque virage devient une leçon de transfert de poids : un soupçon de pression sur le frein du pied gauche à l’entrée du virage est habituellement tout ce qu’il faut pour faire suivre le léger train arrière, pendant que la direction rapide empêche la sensation de précipitation de tout ce processus. Le meilleur dans tout çà? Vu qu’elle ne porte seulement que des pneus de série 185, toutes ces manœuvres peuvent être effectuées à des vitesses tout à fait légales. Comme le réchaud est à la chaleur et la Miata de Mazda aux voitures sport, le seuil de performance peu élevé de la Fit permet au plus malhabile des conducteurs d’explorer ses limites supérieures avec facilité et sécurité.
Et tout comme la Miata, la Fit accomplit tout ceci sans en imposer à son propriétaire. Il n’y a pas de sièges sport inconfortables, pas de conduite rude et pas de bruits incongrus...à moins de tenir compte de passagers trop dérangeants. Encore équipée d’un des systèmes de sièges des plus versatiles sur le marché, l’habitacle de la Fit peut être transformé du transport de personnes au transport de marchandises en quelques minutes et s’acquitte de ces deux tâches admirablement bien. Les gens apprécieront l’espace incroyable disponible pour les jambes, car même à ma taille de 1,82 m (6 pi), un espace important de quelques pouces séparait mes rotules du dossier du siège avant. De fait, un petit tour sur le grand chemin, assis à l’arrière, s’est avéré aussi confortable qu’à l’avant, grâce surtout à l’espace important réservé aux jambes et à la tête, à un dossier confortable incliné (et ajustable) et à des fenêtres de grande dimension qui donnent une impression aérée et ouverte.
En cas de besoin, le siège arrière à partage 60/40 peut être abaissé pour faire place à du chargement, tout comme le siège avant du passager. Un seuil de chargement peu élevé, un pare-chocs peu profond et un hayon à large ouverture rendent tous le chargement facile, pendant que le plancher de chargement plat et le toit élevé gardent tous les objets, sauf les plus gros, bien contenus.
En général, il est très difficile de prendre en défaut la Fit. Pendant que l’ancien modèle pouvait être pratique et efficace, il le faisait aux dépens d’un certain confort et ne serait jamais pris pour autre chose qu’un véhicule de base de courte randonnée à cause d’une qualité de construction douteuse. La Fit donne la sensation d’un modèle réduit de la spectaculairement populaire Civic ou Accord de Honda, avec une généreuse dose d’aptitude à la conduite plaisante ajoutée par bonne mesure. Consommant un peu plus de 7 litres d’essence par kilomètre imposé, c’est le portrait même de l’efficacité et après une semaine agitée à bord, j’éprouve la sensation indéniable que je n’ai qu’effleuré la surface de la capacité de la Fit. En vérité, bien que j’aie été carrément gagné au camp de la Fiesta de Ford avant ce test, je ne peux m’empêcher de sortir de cette expérience en me demandant si la meilleure petite voiture n’est pas déjà là.