Ferrari 599 GTB Fiorano, 620 chevaux bien cabrés
C’est la plus puissante des Ferrari à moteur V12, exception faite de l’Enzo que Ferrari n’a jamais considérée comme un modèle de série parce que sa production a été limitée à seulement 399 exemplaires. Le nom Fiorano évoque la piste d’essai de Ferrari à Maranello, les lettres GTB signifient Gran Turismo Berlinetta et le chiffre 599 représente la cylindrée du moteur divisée par dix.
Dire qu’il s’agit d’une voiture exclusive relève de l’euphémisme car le concessionnaire Ferrari Québec en a déjà vendu cinq, soit la totalité de l’allocation prévue pour les trois prochaines années ! Il faudra donc vous armer de patience si la fortune vous sourit au point de souhaiter en acquérir une, le prix de la 599 à boîte manuelle étant de 378 120 dollars et celui du modèle équipé de la boîte F1 étant de 399 600 dollars. À ces deux prix, prière d’ajouter la somme de 25 000 dollars qui représente l’ajout des freins à composite de céramique qui seront désormais installés automatiquement sur les voitures en usine.
Inspiration F1
C’est donc la remplaçante de la récente 575 Maranello, et elle appartient à la catégorie des voitures de type Grand Tourisme, tout comme la 612 Scaglietti, mais la 599 est une deux places alors que la 612 adopte une configuration de type 2+2. La 599 GTB Fiorano fait aussi partie de cette catégorie très restreinte qui est celle des coupés de plus de 600 chevaux. Sa rivale directe est la Mercedes-Benz SLR McLaren et, tout comme l’anglo-allemande, l’italienne est inspirée de l’implication de la marque en Formule Un.
Tout comme les F1 actuelles, la 599 GTB Fiorano affiche l’obsession des designers pour l’aérodynamisme, même si ce n’est pas évident au premier coup d’œil, les proportions de la voiture étant celles d’une GT classique avec son long capot avant, et non pas celles d’une voiture de course. Ainsi, son coefficient aérodynamique est remarquablement bas à 0,336, grâce au fait que la carrosserie de la 599 a été étudiée en soufflerie. Pour obtenir ce genre de coefficient et permettre à la voiture de générer une charge aérodynamique de 160 kilos à 300 kilomètres/heure, plusieurs éléments ont dû être optimisés, comme le diffuseur arrière, ainsi que les piliers « C » dont la forme canalise le flot d’air sur la lunette arrière.
Un cœur de feu
Comme la 599 est moins longue que la 612, ses proportions sont mieux réussies. Sous le capot loge le moteur V12 dérivé de celui de l’Enzo, et qui donne à cette voiture un énorme potentiel de performance en livrant 103 chevaux par litre de cylindrée. Avec ses 620 chevaux, la 599 GTB Fiorano ne concède que 40 chevaux à l’Enzo. Il est important de noter que la boîte de vitesses n’est pas accolée au moteur, mais plutôt au différentiel afin d’aider à l’équilibrage des masses qui est de 47 pour cent à l’avant et de 53 pour cent à l’arrière. Cet équilibre est le gage d’une tenue de route sportive rehaussée par la contribution massive de l’électronique. Deux transmissions sont au programme, soit une boîte manuelle à six vitesses ou encore la boîte séquentielle F1-Superfast qui a été optimisée et qui permet le changement de rapport en 100 millièmes de seconde. Les ingénieurs ont également porté une attention particulière à la sonorité de ce moteur en réduisant la résonance mécanique pour mettre l’emphase sur le design de la tubulure d’admission et de l’échappement afin de produire la « trame sonore » idéale pour un moteur à configuration V12.
Du côté de l’habitacle, on remarque une certaine dualité, l’environnement immédiat du conducteur faisant l’apanage de la fibre de carbone et de l’aluminium, alors que les passagers seront séduits par les surfaces drapées de cuir. Le tachymètre est proposé avec un fond jaune (à la F430) ou encore rouge, au choix de l’acheteur, et les sièges sport font usage de supports latéraux réalisés en fibre de carbone. Cette matière semble être devenu le nouveau matériau fétiche de la marque. Le côté pratique est assuré par un espace de chargement d’une capacité de 320 litres. Comme toujours, il est possible de s’abandonner à la lecture d’un catalogue d’options qui comprend entre autres : des freins en composite de carbone, un volant inspiré de celui de l’Enzo, un système de navigation assisté par satellite, ainsi qu’une pléthore d’appliques en fibre de carbone, histoire de personnaliser à sa guise la plus récente création de Maranello.
Selon certaines rumeurs, une version cabriolet de la 599 GTB Fiorano serait actuellement à l’étude, Ferrari voulant répondre au nouveau modèle roadster de la Mercedes-Benz SLR McLaren, comme quoi la rivalité entre ces deux marques n’existe pas que sur les circuits de Formule Un.
Feu vert
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Feu rouge
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