Mazda 2 2011, une très belle surprise
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Depuis que ce modèle à été lancé en première mondiale au Salon international de l'auto de Genève en 2007, autant les journalistes que les concessionnaires de la marque demandaient à Mazda pourquoi cette jolie sous compacte n’était pas offerte sur les marchés nord-américain et canadien. Chaque fois, chez Mazda, on prétextait un manque de capacité de production de même qu’un marché potentiel trop limité pour risquer l'aventure.
Mais la situation a changé au cours des derniers mois et on a décidé chez Mazda que le temps était venu de commercialiser chez nous cette sous compacte qui a connu tant de succès depuis son arrivée un peu partout sur la planète. Dans bien des pays, la Mazda 2 a été nommée Voiture de l'année et elle a même été choisie Voiture mondiale de l'année en 2008. Et sans vouloir jouer les devins, il est fort probable que l'arrivée de la Ford Fiesta sur notre marché a donné le coup de pouce pour convaincre les décideurs nippons d’Hiroshima d’amener la Mazda 2 sur notre continent.
Allure Zoom Zoom
Pendant longtemps, j'ai toujours cru que le leitmotiv Zoom Zoom de Mazda n'était qu'une tactique commerciale ou rien d'autre qu’un coup d'éclat du marketing. Mais au fil des années et des modèles, on a pu constater que la plupart des nouveaux produits Mazda respectaient cette philosophie visant à nous offrir des voitures possédant un caractère plus sportif que la moyenne et un agrément de conduite plus relevé. Cette façon de voir les choses a également une influence sur le design.
Par exemple, beaucoup de voitures dans cette catégorie se contentent d'offrir une carrosserie relativement carrée afin d'optimiser l'espace dans l'habitacle. Chez Mazda, on a décidé de conserver le style sportif de la famille, et de réduire au maximum les porte-à-faux avant et arrière afin d'offrir un habitacle vraiment spacieux pour la catégorie. Cette silhouette cunéiforme avec son capot plongeant et son arrière relevé est également fort jolie. Détail à souligner, les stylistes ont conservé le sourire Mazda avec une entrée d'air elliptique placée sous la grille de calandre. Il faut également noter une fenestration passablement généreuse aux places avant et qui diminue en raison d'une ceinture de caisse qui monte vers l'arrière. Détail à souligner, cette petite voiture est également dotée de rétroviseurs de très grande dimension, ce qui est apprécié.
Sous-compacte ne signifie pas non plus un habitacle terne. La planche de bord est jeune et moderne avec ses buses de ventilation circulaires encadrant une console centrale abritant les commandes de la radio et de la climatisation. Comme on pouvait s'y attendre, trois gros boutons permettent de régler la climatisation. La radio se démarque par son cadran circulaire dont la partie supérieure affiche le poste sélectionné.
Que l'on ait choisi la boîte automatique optionnelle à quatre rapports ou la boîte manuelle à cinq vitesses, le levier est placé sur un module ancré au tableau de bord. Soulignons que, pour les versions nord-américaines, la console placée entre les deux sièges avant et contenant des porte gobelets a été spécialement dessinée afin d'accommoder des contenants de plus grande dimension. La position de conduite est bonne tandis que le volant se prend bien en main Sur les versions plus équipées, les branches horizontales du volant accueillent les commandes de la radio et du régulateur de vitesse. Un indicateur de vitesse est au centre du module des instruments tandis que le plus petit cadran à gauche est le compte-tour. À droite, un écran multifonctionnel permet de nous informer de nombreuses données.
Les sièges avant offrent un bon niveau de confort et ce même si le support pour les cuisses est relativement court. Après avoir roulé quelques heures au volant de la nouvelle Mazda, nous étions toujours en pleine forme. Les places arrière sont surprenantes compte tenu que nous avons affaire à une voiture de dimensions relativement petites. Soulignons au passage qu’il est plus facile d'y prendre place à l’arrière que dans la Ford fiesta, le modèle auquel elle sera toujours comparée puisque les deux se partagent la même plate-forme.
Un modèle Weight Watcher
N’ayez crainte, il n'y a pas une version spéciale destinée aux personnes adhérant à ce système de contrôle de poids. Mais les ingénieurs semblent avoir mis cette petite nipponne au régime. Je m'explique. Au lieu d'augmenter la puissance et la cylindrée du moteur pour compenser un excès de poids de la part de la voiture, les ingénieurs ont préféré réduire le poids du véhicule. On s'est attaché à différents éléments. Par exemple, ils ont utilisé beaucoup plus d'acier de haute qualité pour la carrosserie. Cet acier est plus fort mais il est également plus léger. On a ainsi réalisé une réduction de poids de 22,68 kg. Les éléments de la suspension ont également connu cette lutte au surplus de poids. Le résultat a été une diminution de 12,7 kg. On s'est également intéressé à de multiples éléments mineurs qui ont connu un allégement de la masse, même la couette des fils a connu un allègement. Les responsables du développement de la voiture ont appliqué les mêmes règles de réduction de poids que sur la MX-5. Cela inclut le système d’ancrage du capot, l’aimant des haut-parleurs des portes avant de même que leur support.
Mécanique simple
Tout au long de la présentation de ce modèle, peu de choses ont été dites par rapport au groupe propulseur et la disposition des organes mécaniques. Comme sur la MX-5 on n'a pas voulu faire la voiture la plus puissante et la plus performante, mais celle qui offre le plus d'agrément de conduite ainsi qu’un un excellent rapport prix performances. En utilisant une mécanique bien adaptée et une voiture fort légère, on a pu obtenir les caractéristiques dynamiques voulues. Ce moteur quatre cylindres de 1,5 litre produisant 100 chevaux n'est pas le plus puissant de sa catégorie, mais ses prestations associées à la légèreté de la voiture sont correctes. Il faut d'ailleurs souligner son caractère linéaire et les accélérations fort harmonieuses qu'il procure. La boîte manuelle à cinq rapports est bien étagée et le guidage du levier est très précis. L'élément le plus discutable de la mécanique est sans doute cette transmission automatique à quatre rapports alors que la plupart des modèles concurrents en offrent une autre de plus. Chez Mazda, on a expliqué cette décision en disant qu'on voulait alléger le véhicule et que cette boîte convenait fort bien à la dynamique de cette voiture des qu'on conduirait la voiture.
Un bel équilibre !
Nous étions sceptiques quant à l’agrément de conduite de cette Mazda 2 en raison de la puissance assez modeste du groupe propulseur. Par contre, il a suffi de quelques kilomètres derrière son volant pour être convaincu : la petite a du Zoom-Zoom dans le nez. Elle est silencieuse, solide et propose une bonne tenue de route. Sur l’autoroute, on n’a pas l’impression de conduire une sous-compacte. De plus la direction est précise tandis que la suspension est bien calibrée. Nous avons circulé sur des routes dont le revêtement était fort bosselé et la suspension s’en est sortie avec honneur. Elle ne talonne pas tandis que la carrosserie n’est pas secouée non plus.
Nous avons également pris le volant d’une version dotée de la transmission automatique à quatre rapports. Dans l’ensemble, c’est positif et si on n’y prête pas attention, on est satisfait de ses prestations. Par contre, une personne plus exigeante en la matière va regretter l’absence de un ou deux rapports.
Somme toute, compte tenu de l’ensemble de cette voiture, la Mazda2 est appelée à connaître beaucoup de succès. L’emballage est excellent et l’agrément de conduite est indéniable. Ajoutez à cela une échelle de prix fort compétitive et vous avez la recette d’un grande popularité.