Chrysler Aspen/Dodge Durango, un gros écolo!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

En Amérique du Nord, on aime ça, les VUS. Toutefois, il est clair qu’aujourd’hui, le coût d’exploitation comme le facteur écologique affectent plus que jamais les ventes de ce type de véhicule. La société Chrysler, consciente du problème, a donc tout mis en œuvre pour que les acheteurs d’Aspen et de Durango n’aient pas l’obligation de composer avec de tels problèmes. Ainsi, pour 2008, on nous propose dans ces VUS une première adaptation de la technologie hybride chez ce constructeur.

Vous trouvez curieux le fait que Chrysler ait choisi d’appliquer cette technologie en premier lieu sur ce véhicule ? Peut-être, mais en y pensant bien, c’est tout à fait logique. Car on ne cherche pas ici à présenter le véhicule le moins gourmand de la planète, mais plutôt à offrir à l’acheteur, le meilleur des deux mondes. Autrement dit, on vous fournit à la fois la puissance, l’espace, le confort et la polyvalence, le tout moyennant une consommation d’essence des plus raisonnables. Le constructeur stipule d’ailleurs qu’une économie d’essence pouvant atteindre 40 % est possible, en comparaison avec un modèle ordinaire.

Écolo-économique…

Bien sûr, qui dit véhicule à motorisation hybride dit moins d’essence et par conséquent moins d’émanations polluantes. Les Aspen et Durango équipés du puissant V8 HEMI de 5,7 litres ont donc droit à ce système, ce qui devrait faire baisser la consommation à environ 12,5 litres aux 100 kilomètres, et ainsi de ramener le niveau de pollution très près de celui d’une berline intermédiaire. Reprenant le même principe que celui des produits Toyota, le système hybride bimode de Chrysler permet une conduite urbaine uniquement en mode électrique à basse vitesse, lequel vient se faire seconder par le moteur à essence passé un certain stade. Il va donc s’en dire que le système hybride est plus efficace en mode urbain ou en pleine congestion. Toutefois, il faut savoir que le monstrueux Hemi est aussi doté d’un système de désactivation des cylindres qui lui, favorise l’économie de carburant à vitesse de croisière.

Seul le Durango, aussi offert avec un V8 de 4,7 litres, propose également la possibilité de fonctionner au carburant E85. Nettement plus puissant que l’an dernier (il gagne 68 chevaux), ce moteur est plus intéressant que jamais. Néanmoins, son appétit de carburant, semblable à celui du moteur HEMI, et le fait que les stations-service vendant l’éthanol soient aussi rares que des kangourous au parc Lafontaine me font préférer l’autre option. Le moteur HEMI, très bien adapté, s’avère assurément un des critères d’achat pour plusieurs. Non seulement il ne peine jamais à déplacer cette masse d’environ 2 300 kilos, mais il permet aussi de remorquer des charges presque deux fois plus lourdes. On le jumelle à une boîte automatique à cinq rapports, efficace en toute situation.

Confortables et bien insonorisés, ces véhicules sont franchement impressionnants sur le plan du comportement. La suspension est calibrée de façon à procurer un confort notoire et l’essieu rigide n’affecte que peu la stabilité sur de mauvais revêtements. Sur la route, on constate aussi que son châssis à échelle est d’une grande rigidité. Les bruits de caisse sont absents et le véhicule ne montre aucun signe de faiblesse.

Aspen ou Durango ?

Même si Chrysler publicisait l’Aspen comme étant le premier VUS de la marque, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un clone du Durango. De ce fait, il est clair que l’exercice de comparaison est inévitable. Et à ce moment, seuls vos goûts et votre budget parleront. D’abord, il faut savoir qu’au Canada, une seule version toute garnie du Aspen existe. Il vous faut donc comparer ce dernier avec un Durango 4x4 SLT à moteur HEMI. Par ses nombreux accents de chrome, ses jantes de 20 pouces, sa calandre plus élégante et ses rainures de capot, il est clair que le Chrysler se veut d’apparence plus noble. À l’opposé, le Dodge met davantage l’accent sur son côté macho, affichant ses ailes proéminentes et son imposante grille de calandre.

À bord, la présentation du Aspen est plus riche parce que parsemée de cuir et de suède, de fausses boiseries et d’accents métalliques. L’équipement est également plus généreux, quoiqu’il soit possible d’équiper un Durango presque de façon identique. Mais pour le reste, c’est du pareil au même. Dans les deux cas, la forme du tableau de bord et la disposition des accessoires sont similaires. Les baquets avant sont ultraconfortables, et chauffants dans certains cas. À ce propos, sachez que le conducteur bénéficie aussi d’une excellente position de conduite et d’un bon champ de vision. Immensément spacieux, le véhicule est aussi très versatile. On peut configurer l’habitacle de plusieurs manières pour permettre de charger de gros objets tout en conservant un certain nombre de places assises disponibles. La rangée médiane peut pour sa part être équipée d’une banquette ou de sièges baquets séparés au moyen d’une console. Sachez toutefois que la banquette, comme celle qui occupe la troisième rangée, est trop plate pour être véritablement douillette. Dommage…

Mais chose certaine, voilà un VUS des plus intéressants qui mérite considération pour d’innombrables raisons. Qu’il s’agisse de remorquer un bateau, de transporter la famille ou de vous rendre au chalet où l’accès est difficile, il sera toujours à la hauteur. Et qui mieux est, vous saurez que les écologistes qui vous mitrailleront des yeux auront tort…

Feu vert

Nouvelle version hybride
Moteur HEMI performant
Véhicule très robuste
Confort exceptionnel
Grande capacité de remorquage

Feu rouge

Consommation élevée (sauf hybride)
Inconfort des banquettes arrière
Carburant E85 très rare

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