Cadillac CTS, phase 2
Je dois vous avouer que je faisais partie des inconditionnels de cette voiture lorsqu’elle est apparue sur le marché en 2001. Sa silhouette vraiment singulière inspirée des avions furtifs de l’US Air Force ne séduisait certainement pas tout le monde, mais elle avait un petit quelque chose qui me plaisait. Ses angles aigus, ses larges feux arrière verticaux et un habitacle ne ressemblant à celui d’aucune autre Cadillac plaçaient cette berline dans une classe à part. Ses succès ont également permis à cette division de prospérer de nouveau.
Elle avait une belle gueule certes, mais elle n’était pas sans défauts : son moteur V6 n’était pas suffisamment puissant, certains détails d’aménagement de l’habitacle étaient couci-couça, tandis que la finition intérieure était encore hantée par ces plastiques bon marché dont la direction de GM semble si friande. Mais la tenue de route était superbe, l’agrément de conduite presque à l’égal des meilleures européennes de la catégorie et sa motorisation s’est améliorée au fil des années. L’arrivée sous le capot du moteur V6 de 3,6 litres de 255 chevaux et la possibilité de commander une boîte manuelle à six rapports ont placé cette « Caddy » dans le groupe de tête de cette catégorie. Il est vrai que la fiabilité au tout début était déficiente, mais la situation a été progressivement corrigée pour devenir normale en 2007.
La suite
Il y a fort à parier que la seconde génération qui fait son apparition cette année risque de devenir encore plus populaire. Nous y reviendrons un peu plus tard, mais sachez que le comportement routier et l’agrément de conduite n’ont pas diminué, ils ont même progressé. Il est certain que ce qui facilitera les ventes de cette nouvelle CTS est son apparence. Dévoilée sous des applaudissements nourris au Salon de l’auto de Detroit en janvier 2007, la CTS a été déclarée par plusieurs comme la plus belle voiture à y être présentée. Plusieurs mois après, les gens qui l’ont vue en parlent encore avec enthousiasme.
Les stylistes n’ont pas tenté de réinventer la voiture, ils se sont contentés, et avec grand succès, de donner plus de mordant aux lignes de la carrosserie. La grille de calandre était rectangulaire, elle est dorénavant trapézoïdale, un peu comme sur les Mazda. Combiné avec un capot plongeant, cela donne un air agressif à la voiture. D’autant plus que la ligne de ceinture de caisse a été relevée, accentuant le caractère sportif de la voiture. Et cette impression se confirme également par le fait que la voiture est maintenant plus haute et plus large tout en étant un tantinet plus courte. La partie arrière affiche dorénavant des feux plus étroits surplombant un pare-choc délimité de la caisse par une bande de chrome en sa partie horizontale supérieure. Un autre petit détail qui fait une différence est la présence d’un extracteur d’air chromé placé sur chaque aile avant, tout près de la portière avant et un peu en bas du rétroviseur.
L’habitacle retient la présentation générale de la première génération. Les sièges sont toutefois mieux, tandis que le tableau de bord bénéficie d’une console centrale plus élégante de couleur titane. Celle-ci comprend une pendulette analogique circulaire comme sur presque toutes les autres Cadillac. Enfin, l’habitacle est garni de cuir fin et de bois exotique, et on a apporté une attention particulière à la finition. Du moins, sur les véhicules inspectés lors du lancement !
En attendant la V
La gamme précédente de la CTS comprenait une version V propulsée par un moteur V8 6,0 litres de 400 chevaux. Comme ce fut le cas pour la voiture de la première génération, il faudra attendre quelques mois avant le dévoilement de ce modèle. Pour nous faire patienter, Cadillac nous propose cette fois un moteur de base de 3,6 litres d’une puissance de 258 chevaux. Il s’agit ni plus ni moins du moteur qui était offert en option l’an dernier. Il a gagné trois chevaux dans l’opération et se marie à une boîte manuelle Aisin à six rapports. Une boîte automatique à six rapports produite par Hydra Matic est optionnelle. Ces deux mêmes transmissions accompagnent le seul moteur optionnel, soit une version à injection directe du même moteur V6 3,6 litres. Ce qui lui permet de développer 300 chevaux. Soulignons au passage qu’il est également possible de commander la CTS avec une transmission intégrale.
Avec une allure encore plus aguichante, une plate-forme améliorée, une suspension révisée et des roues plus grandes – 17 et 18 pouces –, la CTS 2008 est encore plus agréable à conduire qu’avant. Une rigidité accrue de la plate-forme et une direction plus précise ajoutent à l’agrément de conduite. D’autant plus que la version de 300 chevaux du moteur 3,6 litres est pas mal intéressante avec la boîte manuelle qui boucle le 0-100 km en mois de sept secondes. Même le moteur de base n’est pas à dédaigner. Il nous fera rapidement oublier le V6 2,8 litres dont les prestations étaient plutôt modestes sur une voiture de ce prix. Une fois encore, la direction de Cadillac ne compte plus sur le prestige du passé pour s’imposer sur le marché. Elle tente de développer des voitures capables de rivaliser et même de surpasser la concurrence. C’est mission accomplie dans le cas de la CTS ! Et selon certains, il s’agit de le meilleure berline sport jamais produite en Amérique ! Rien de moins.
Feu vert
Silhouette fabuleuse, moteurs fougueux,
excellente tenue de route, habitacle amélioré,
plateforme rigide
Feu rouge
Version V pas encore disponible, suspension ferme,
moteur parfois rugueux, fiabilité initiale inconnue