MINI Countryman - Maxi? Bin non, Mini!
Le Countryman a pris du poids. Beaucoup de poids. Surtout dans cette nouvelle livrée SE tout électrique, atteignant le seuil psychologique des 2 000 kilos. Alors oui, ce maxi Mini est aujourd’hui deux fois plus lourd que la Cooper lancée en 2002, laquelle nous avait fait craquer pour la marque. À cette époque, l’heure était à la nostalgie, avec des designs inspirés d’un autre âge. Or, le succès des Beetle, Thunderbird et PT Cruiser n’aura été qu’éphémère, tandis que celui de Mini passe l’épreuve du temps. Un constat qui s’explique par le design, mais aussi par l’originalité et l’aspect toujours rafraîchissant des modèles proposés.
Bien qu’il soit plus volumineux, le nouveau Countryman n’échappe pas à cette règle. Partageant la plupart de ses éléments techniques avec les BMW X1/X2, il se targue aujourd’hui d’un volume intérieur tel qu’il peut facilement convenir comme véhicule familial. Son espace de chargement de 707 litres et le grand dégagement aux places arrière le prouvent. En outre, les occupants avant bénéficient également d’un niveau de confort jamais vu à bord d’un produit de la marque. Sans compter l’extraordinaire qualité de finition, découlant d’un assemblage plus rigoureux ainsi que de choix de matériaux de qualité allant jusqu’à du tissu ultrarésistant sur les divers panneaux intérieurs. Et que dire de cet écran circulaire doté de la technologie OLED, dont la qualité graphique est impressionnante! Il demande par contre une adaptation car il faut naviguer à travers de trop nombreux menus.
100% électrique
Si du côté de l’Europe il est possible d’obtenir les BMW iX1 et iX2 électriques, l’Amérique du Nord s’en voit privée. Il n’y a donc que le Countryman qui, dans ce segment, propose une telle formule, histoire de rivaliser avec les Audi Q4 e-tron et Volvo EC40/EX40. Cette nouvelle déclinaison, vendue comme ses concurrentes tout juste sous le seuil des 60 000 $, reprend ainsi le flambeau du défunt Countryman SE hybride rechargeable, abandonné en fin d’année 2023. Doté d’une batterie de 66,45 kWh, il a une autonomie annoncée de 341 kilomètres qui, soyons francs, déçoit légèrement. En revanche, l’agrément de conduite est exceptionnel et la puissance de 308 chevaux est livrée de façon magistrale. Surtout si l’on s’amuse à jouer avec les différents modes de conduite, incluant des changements d’animation graphiques et sonores.
Beaucoup plus lourd qu’une Mini John Cooper Works qui génère une puissance similaire, le Countryman SE boucle pourtant le 0 à 100 km/h en un chrono équivalent. Et puisque pour le moment il peut encore bénéficier de crédits gouvernementaux abaissant sa facture totale de 12 000 $, on suppose que la clientèle l’adoptera. Cela dit, la plus puissante des versions à essence rafle sans contredit les honneurs du modèle le plus amusant à conduire de son segment. Sur ce plan, il bat le Mercedes-AMG GLA 35 et même le récent X2 M35i xDrive.
John Cooper en serait fier!
Comment Mini a-t-il réussi à rendre un véhicule de 1 740 kg aussi engageant et fascinant à conduire? Comme on dit, le secret est dans la sauce, puisque les ingrédients de base sont les mêmes qu’avec les BMW X1/X2 en déclinaison M35i xDrive. Or, il y a ici ce petit je-ne-sais-quoi qui permet d’obtenir une conduite plus directe, plus nerveuse, tout en améliorant le confort et la convivialité face aux produits BMW.
Certes, il faut assumer le style de sa robe, bien caractéristique, qui peut ne pas plaire à tous. Surtout avec ce « casque de baseball » en guise de couvre-chef, pour le moins original. Cela dit, et même avec la version S, le plaisir au volant est palpable en toute situation, permettant d’apprécier le véhicule davantage chaque jour.
Feu vert
- Agrément de conduite
- Version électrique finalement sérieuse
- Grande qualité d’assemblage et de finition
Feu rouge
- Complexité d’utilisation de l’écran central
- Autonomie électrique inférieure à la moyenne
- Prise de poids considérable
