Mazda Mazda3 - L'athlète du segment
Les acheteurs de petites voitures économiques ont pas mal moins de choix qu’auparavant, mais il y en a encore. Pour les gens préférant la conduite sportive sans trop investir d’argent, les options sont toutefois plus restreintes. Parmi celles-ci se trouve encore et toujours la Mazda3. L’agrément de conduite fait partie de son ADN, que l’on craque pour la berline ou la carrosserie à cinq portes, que l’on se contente d’une version GX de base ou que l’on puisse se payer une Suna tout équipée. C’est ce qui explique d’ailleurs pourquoi cette compacte reçoit autant de prix et de reconnaissance de la presse automobile, malgré ses défauts.
Puissance et agrément à l’avant-plan
La Mazda3 est munie de moteurs à 4 cylindres de 2,5 litres, avec ou sans turbocompresseur. Dans le premier cas, on dispose de 191 chevaux, une puissance dépassant allègrement celle des moteurs de base chez la concurrence. Une boîte automatique à 6 rapports vient de série. Agréable à utiliser, elle n’aide cependant pas à l’économie de carburant. En effet, la Mazda3 figure parmi les plus énergivores de sa catégorie. Et à l’inverse de Honda, Hyundai et Toyota, Mazda n’offre pas de motorisation hybride. Notons que seule la déclinaison GT de la Mazda3 Sport à cinq portes est disponible avec une boîte manuelle depuis 2024.
Quant au bloc turbocompressé, il produit 227 chevaux ou 250 si l’on veut le gâter avec de l’essence à indice d’octane 93, mais la dépense supplémentaire n’en vaut pas la peine. Et si les performances sont plus relevées, c’est surtout en conduite sportive que l’on ressent la différence. Au quotidien, les deux blocs font amplement l’affaire. En fait, si l’on compte garder la voiture longtemps, vaut mieux opter pour le moteur sans turbo, moins complexe.
La Mazda3 peut également être dotée d’un rouage intégral, parfait pour affronter les rudes hivers du Québec. C’est un système très efficace alors que le sacrifice à la pompe n’est que de quelques dixièmes de litre aux 100 km. Enfin, la Mazda3 GT à rouage intégral fait preuve de la meilleure tenue de route de la gamme sans pour autant afficher la vivacité des Volkswagen Golf GTI/R et Jetta GLI ni le caractère extraverti des Toyota GR Corolla et Hyundai Elantra N.
C’est petit
Bien que la Mazda3 soit amusante à piloter, son côté pratique n’est pas aussi plaisant. Son habitacle est étriqué, avec l’un des plus faibles dégagements pour la tête du segment, alors que l’espace pour les jambes à l’arrière n’est pas très généreux non plus. La surface vitrée est très réduite. Elle limite la visibilité vers l’extérieur et donne l’impression d’un habitacle encore plus petit qu’en réalité. Au moins, la surveillance des angles morts et l’alerte de circulation transversale arrière sont livrés de série.
En contrepartie, on profite d’un habitacle au design chic, épuré, mais tout à fait fonctionnel tandis que l’ensemble des commandes dégage solidité et précision. La Mazda3 laisse l’impression que l’on a payé plus cher que le prix indiqué. La position de conduite est idéale, malgré l’assise un peu basse, et les commandes de climatisation sont faciles à manipuler en conduisant.
Le constat est différent pour le système multimédia, du moins lors des premières semaines d’utilisation. On doit apprivoiser l’aménagement des menus, accessibles avec la molette multifonction sur la console. Après un certain temps, on s’y fait et c’est moins distrayant. Quoi que l’on en dise, l’inscription d’une adresse dans le système de navigation est laborieuse et il faut sélectionner l’écran de 10,25 pouces sur la liste des options pour la meilleure expérience avec Apple CarPlay/Android Auto, alors que l’affichage de 8,8 pouces de base n’est pas tactile, même avec ces applications.
Feu vert
- Agrément de conduite indéniable
- Finition et design de l’habitacle
- Disponibilité du rouage intégral
Feu rouge
- Consommation supérieure à la moyenne du segment
- Habitacle étriqué
- Visibilité vers l’extérieur problématique