Hyundai Sonata 2011, pas seulement une belle silhouette
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Hyundai a le vent dans les voiles. Mais si auparavant ses arguments de vente étaient des voitures, correctes mais sans plus vendues à des prix fort concurrentiels, celle fois le numéro un coréen propose des voitures modernes sur le plan mécanique et dont la silhouette figure parmi les mieux réussies du marché.
Le design en priorité
À voir certains modèles que Hyundai nous a dévoilé par le passé, on aurait cru que le centre de design se limitait à une boîte à suggestions à la sortie de la cafétéria de l’usine. Mais les choses ont changé de façon spectaculaire depuis une couple d’année. Cette première salve d’élégance étant lancée par l’arrivée du nouveau Tucson en décembre dernier. La Sonata a été dessinée au centre de design de Hyundai à Irvine en Californie. Sa silhouette adopte le concept de coupé quatre portes initialement lancé par la Mercedes-Benz CLS et repris par Volkswagen avec sa Passat CC. D’ailleurs, plusieurs ne peuvent s’empêcher d’y retrouver de sérieuses ressemblances avec la Passat CC. C’est en partie vrai, mais la coréenne est suffisamment distincte pour ne pas être confondue avec l’allemande.
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La partie avant est la mieux réussie grâce une grille de calandre fort spectaculaire. En plus, son museau plongeant en V procure un excellent coefficient de trainée, un autre élément favorisant une consommation de carburant réduite. La partie arrière est également réussie avec des feux stylisés se prolongeant dans les flancs.
Somme toute, cette coréenne intermédiaire fait tourner les têtes et plusieurs lors de notre essai croyaient que c’était une européenne. Et les stylistes ne se sont pas uniquement intéressés à la carrosserie puisque l’habitacle est tout aussi réussi. En premier, il faut souligner la généreuse habitabilité de ce modèle, sans doute l’un des meilleurs de cette catégorie à ce chapitre.
La planche de bord est élégante et bien agencée. Les matériaux sont de qualité bien et il faut souligner la présence de surfaces relativement souples sur le tableau de bord, une caractéristique que Toyota devrait imiter sur la Camry, entre autres. Dans l’ensemble, il est difficile de critiquer cette planche de bord avec sa console centrale en forme de V, sa nacelle des instruments constituée de deux tuyaux, chacun accueillant un cadran indicateur. De plus, une petite casquette en surplomb les abrites des rayons du soleil. Soulignons au passage la commande de direction du flot d’air dans les buses de ventilation à l’aide d’une silhouette humaine, à la Volvo. On peut reprocher cet emprunt, mais c’est simple et efficace. Enfin, la position de conduite est bonne grâce à un volant réglable en hauteur et en profondeur tandis qu’un repose pied fort large se fait apprécier.
À l’usage, le dossier arrière de type 60/40 se rabat et deux tirettes placées dans le coffre doivent permettre de les abaisser facilement. Mais ce mécanisme s’est avéré peu efficace et il a fallu à chaque fois effectuer la tâche manuellement en actionnant la tirette qui a permis de déverrouiller les dossiers pour aller ensuite les rabattre nous-mêmes.
Un seul moteur
Vous n’angoisserez certainement pas lorsque le moment sera venu de choisir la mécanique car un seul moteur est offert : un quatre cylindres de 2,4 litres de 198 chevaux et un couple de 184 lb-pi est offert. Il est de conception fort moderne avec l’injection directe d’essence qui améliore les performances et réduit la consommation. Ce moteur peut-être couplé à une boîte manuelle à six rapports dans la livrée de base, et l’automatique à six rapports dans les versions plus cossues.
Il n’y a pas et n’aura pas de V6. En premier lieu, le quatre cylindres se tire très bien d’affaire, et chez Hyundai on prévoit plutôt proposer un moteur turbocompressé de 2,0 litres produisant 274 chevaux. De plus, une version à moteur hybride devrait être commercialisée au cours des prochain mois. Conserve toujours un quatre cylindres, mais sa puissance sera identique à celle d’une moteur V6 de cylindrée moyenne. Avec les nouvelles normes anti-pollution annoncées, plusieurs constructeurs vont emboîter le pas.
Sans surprise
Dans sa version actuelle, cette Hyundai se révèle une berline dotée d’une plate-forme rigide et d’une suspension bien calibrée qui permet de négocier avec aplomb les routes de toutes natures. Qu’il s’agisse de grande route, d’autoroute ou de route secondaire serpentant dans la nature, la Sonata est en mesure de s’en tirer avec succès. Toutefois, la direction à assistance électrique pourrait offrir un peu plus de feed-back mais la majorité des gens ne trouveront rien à redire. Il faut également souligner un bon silence de roulement pour une Hyundai et une voiture de cette catégorie. De plus, l’amortissement permet d’atténuer avec efficacité les rencontres avec les trous et les bosses.
Avec une puissance de près de 200 chevaux, le moteur demeure bien adapté et le rendement est correct. Il faut souligner que le calage infiniment variable des soupapes permet d’harmoniser les performances à tous les régimes et de réduire les bruits de soupapes lorsque le moteur est en pleine charge à bas régime et avec un rapport supérieur. Jumelé à la boîte automatique à six rapport, l’économie d’essence est environ 8,7 l/100 km sur l’autoroute et de 9,4 l/100 km en ville. Ce qui est dans la bonne moyenne pour cette catégorie.
Bref, la nouvelle Sonata est plus qu’une belle silhouette. Il s’agit d’une berline intermédiaire spacieuse, d’une finition sérieuse et dont le comportement routier est équilibré et sans surprise. Elle ne viendra jamais jouer dans les plates-bandes de BMW, mais elle permet de se procurer une voiture fort élégante proposant un intéressant rapport-qualité prix.