Lexus LX700h 2025 : plus compétent mais pas plus clinquant

Points forts
  • Qualité de construction indéniable
  • Couple de la motorisation hybride
  • Confort remarquable
  • Aptitudes routières
  • Faible dépréciation
Points faibles
  • Absence d'une version LX700h F-Sport
  • Espace utilitaire limité (hybride)
  • Banquette de 3e rangée inconfortable
  • Disponibilité limitée
Évaluation complète

Cette année, ce Lexus fête ses 30 ans. Il est arrivé chez nous avant les Cadillac Escalade et Lincoln Navigator, étant d’ailleurs le premier VUS de la marque. Et bien qu’il ne soit guère aussi populaire que certains de ses rivaux plus clinquants, il demeure le patriarche, le porte-étendard, trônant au sommet hiérarchique de la gamme Lexus. Et si vous êtes de ceux qui considèrent toujours la berline LS comme telle, alors sachez que le LX coûte plus cher chez nous, et qu’il se vend vingt fois plus que cette berline, laquelle conserve le mérite d’avoir été la toute première de la marque.

Pour 2025, le LX de quatrième génération se raffine. Un changement qui n’est pas radical puisqu’il ne s’agit pas d’une refonte complète, bien que l’ajout d’une nouvelle motorisation hybride soit symbolique, une première dans l’histoire du modèle. Lexus Canada, qui a vu ses ventes fléchir légèrement pour 2024, nous a donc conviés dans la région de Napa Valley pour redécouvrir le LX et pour échanger plusieurs informations sur la stratégie entourant ce modèle.

Photo: Antoine Joubert

L’an dernier, en proportion de la population, c’est en Alberta que le LX a connu le plus de succès. Or, la moitié des unités vendues ont été écoulées en Ontario, alors que le Québec n’a acheté que 13% des 658 unités vendues en 2024. Ces chiffres pourraient toutefois être appelés à grimper, grâce à une restructuration de la gamme comportant désormais six modèles. Trois en déclinaison LX600 à moteur à 6 cylindres biturbo, puis trois autres baptisées LX700h, accompagnées de la technologie hybride.

Naturellement, Lexus Canada a simplifié l’offre face à celle des Américains, qui profitent d’un catalogue complet avec les deux motorisations. Le Canada nous prive par exemple d’une version F-Sport à motorisation hybride (dommage) ainsi que de la possibilité de sièges capitaine de seconde rangée dans l’ensemble des moutures, exception faite du LX700h Executive VIP, dont la facture avant tous les frais avoisine les 175 000 $. Une stratégie plus ou moins réussie, dans la mesure où plusieurs acheteurs souhaiteront clairement bénéficier des avantages de l’hybride, ne pouvant le faire qu’avec cette nouvelle déclinaison Overtrail+. Un modèle fort original axé sur la conduite hors route et caractérisé par un style aventurier, mais qui ne plaira pas à l’ensemble des acheteurs. Ainsi, à moins de déplier une somme colossale pour un modèle rarissime, mais ne pouvant accueillir que quatre personnes, l’acheteur sera contraint de choisir l’Overtrail+ s’il désire jouir de la technologie hybride.

Photo: Antoine Joubert

180 kilos

La technologie ajoute pas moins de 180 kilos au poids du LX. Une masse considérable qui se retrouve principalement au-dessus de l’essieu arrière, là où se loge la batterie du système hybride. Évidemment, cela handicape le volume utilitaire, puisque l'on y perd près de 400 litres, soit l’équivalent du coffre d’une berline Corolla. Et puis, bonne chance pour y trouver un quelconque forme de confort si vous vous installez à la troisième rangée, laquelle est d’ailleurs optionnelle et que sur le LX700h Overtrail+. En fait, si vous avez un besoin maximal de volume utilitaire et d’une troisième rangée de sièges, le LX600 est à privilégier. On peut supposer que la prochaine génération du LX intégrera mieux le système hybride, mais ce modèle n’est pas sur le point d’arriver, puisque le LX actuel a été lancé en début d’année 2022.

Heureusement, là s’arrêtent les inconvénients du LX700h, qui possède en revanche une motorisation impressionnante. On parle ici du V6 biturbo niché sous le capot du LX600, auquel se greffe un système hybride incluant un moteur électrique pris en sandwich entre le moteur et la transmission automatique à 10 rapports. Un système qui permet de gagner 48 chevaux de puissance, mais surtout d’obtenir 583 lb-pi de couple. Un chiffre que n’atteint pas le grand Range Rover SV vendu au double du prix... Inutile de vous dire que l’expérience de conduite se voit rehaussée par ce seul élément, qui constitue d’ailleurs un avantage considérable en conduite hors route. Un facteur sur lequel Lexus a mis l’accent, insistant sur le fait que plus d’acheteurs de Lexus LX utiliseront leur véhicule dans ce contexte.

Photo: Antoine Joubert

Impossible pour Lexus d’estimer un pourcentage d’acheteurs qui utiliseront leur LX700h hors des sentiers battus, mais il est clair que la version Overtrail+ sera celle à privilégier dans ce contexte. Celle-ci hérite d’abord d’un habillage où les accents métalliques ou chromés laissent place au noir. Où la taille des jantes est réduite à 18 pouces et où l’on troque les pneus de route contre des tout-terrain, qui changent complètement le comportement routier du véhicule. Et pas de façon négative, puisque le poids de ce mastodonte ne fait qu’être absorbé plus efficacement par ces flancs plus larges, que les jantes de 22 pouces retrouvées sur les autres versions.

Photo: Antoine Joubert

Doté de plaques de soubassement, d’une suspension ajustable hydraulique et de trois différentiels verrouillables, le LX700h Overtrail+ affiche des angles respectifs d’attaque et de sortie de 25 et 20 degrés. La gestion des éléments suspenseurs en fonction du mode de conduite sélectionné représente également un bel avantage, tout comme l’empattement de 2 850 mm, permettant d’obtenir un parfait équilibre entre confort et maniabilité. Vous serez d’ailleurs étonnés de l’aisance avec laquelle le LX effectue un virage en U, et ce, sans avoir recours aux quatre roues directionnelles comme chez Land Rover.

Un petit litre par 100 km

La technologie hybride greffée au LX700h permet d’obtenir un rendement énergétique raisonnable, mais surtout de bien meilleures performances. Vous consommerez en moyenne 11,7 L/100 km, contre 12,7 litres avec le LX600. Une mince économie, mais un pas important face à aux Cadillac Escalade (15 L/100 km), Infiniti QX80 (13,8 L/100 km), Jeep Grand Wagoneer (14,3 L/100 km) et Lincoln Navigator (13,5 L/100 km).

Confort princier

Bien que le LX partage sa plate-forme avec le Toyota Sequoia et le duo Land Cruiser/GX550, le confort y est nettement supérieur. En raison de sa suspension magnifiquement développée et de l’insonorisation qui vous isole du monde extérieur. Même les pneus de 33 pouces de la version Overtrail+ se font discrets, ce qui serait sans doute différent avec le Sequoia.

Photo: Antoine Joubert

À bord, il est vrai que l’impression de luxe n’est pas aussi relevée que chez certains rivaux. Or, la qualité de finition et d’assemblage est supérieure à celle de toute la concurrence, un élément qui a d’ailleurs permis au LX de se distinguer au fil des ans et de conserver une excellente valeur de revente. Naturellement, plusieurs choix de teintes sont proposés à bord, incluant même de magnifiques choix de boiseries à bord de la version Executive VIP. Un modèle à bord duquel vous souhaiterez vous installer derrière afin de profiter des sièges inclinables avec fonction de massage, d’une large console centrale et d’un système de divertissement individuel. Un modèle coûtant grosso modo 42 000 $ de plus que l’Overtrail+, si vous considérez l’ajout de la taxe de luxe.

Photo: Antoine Joubert

Le conducteur bénéficie pour sa part d’une instrumentation facile à consulter, paramétrable, de même que de deux écrans centraux dont l’ergonomie est irréprochable. Il faut d’ailleurs mentionner qu’à l’inverse de plusieurs rivaux, Lexus conserve diverses touches physiques traditionnelles, ce qui sera grandement apprécié des acheteurs. Cela, au même titre que le confort des sièges, la position de conduite et l’excellente visibilité vers l’avant.

Photo: Antoine Joubert

À noter, la fabuleuse chaîne hi-fi Mark Levinson à 25 haut-parleurs et l’ondulateur de 2 400 W permettant le branchement d’accessoires. Un gadget s’adressant notamment aux adeptes d’overlanding, qui pourront remorquer une roulotte Airstream allant jusqu’à 33 pieds, considérant la capacité de remorquage de 8 000 lb. Étant donné que son toit est en aluminium, le LX ne propose qu’un toit ouvrant classique, pas panoramique.

À peine 100 unités pour le Canada

Lexus Canada estime qu’environ 15% des acheteurs de LX opteront pour la technologie hybride. Voilà qui est conservateur. Est-ce parce que l’on ne sera pas en mesure d’en obtenir davantage? Peut-être, puisqu’un LX600 implique déjà un temps d’attente d’environ un an pour son obtention, ce qui ne s’améliorera certainement pas avec le LX700h.

Photo: Antoine Joubert

Un véhicule assemblé au Japon et vendu sur tous les marchés. Quant à la facture pour une version Overtrail+, elle débute à 138 980 $ (incluant les frais), ce à quoi vous ajouterez 2 095 $ pour la banquette de troisième rangée.

En somme, ce redoutable Lexus est doublé d’une technologie impressionnante, mais il ne tente pas de faire compétition aux VUS avec lesquels on se pavane dans les quartiers mondains. Ici, le produit prime sur l’image. Une image plus agréable depuis sa refonte en 2022, bien que le design ne soit pas aussi réussi que celui de son petit frère, le GX550.

À voir aussi : les véhicules qui gagneraient à offrir une version hors route

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