Audi TT 2011, toujours belle, plus performante
La Audi TT n’est pas seulement l’une des plus élégantes voitures à caractère sportif sur le marché, mais c’est également la plus populaire au monde dans la catégorie. En effet, selon Audi, ses ventes surpassent celles de toute ses concurrentes. Cela ne signifie pas pour autant qu’on se repose sur ses lauriers à Ingolstadt. En effet, suite au lancement initial de ce modèle en 1998, une nouvelle version nettement mieux réussie à été dévoilée en 2006. Cette fois, on avait raffiné la forme, mais surtout amélioré la plate-forme et conçu une carrosserie partiellement en aluminium afin d’alléger la voiture. Deux moteurs étaient disponibles sur le marché nord-américain, à savoir un moteur V6 de 3,2 litres et un moteur quatre cylindres de 2,0 litres. Puis, l’an dernier, le moteur V6 a été remplacé par une version turbocompressée du moteur quatre cylindres 2,0 litres d’une puissance de 272 chevaux. Pour plusieurs compagnies, c’est un changement qui aurait permis de continuer d’avoir d’excellents résultats au chapitre des ventes. Mais chez Audi on persiste à progresser et à raffiner les produits glace à une technologie sans cesse renouvelée.
Pour 2011, plusieurs améliorations ont été apportées à ce modèle, notamment l’arrivée d’un nouveau moteur 2,0 litres entièrement revu afin d’améliorer les performances et de réduire la consommation de carburant.
La mécanique d’abord
Tel que mentionné, le plus grand changement est l’arrivée d’un nouveau moteur 2,0 litres sous le capot de la version régulière. Selon la terminologie utilisée par Audi ce moteur TFI est nettement plus raffiné sur le plan technique. Produisant 211 chevaux, il remplace le 2.0 précédent qui développait 200 chevaux, Ce nouveau moteur quatre cylindres avec turbocompresseur et le système Audi Valvelift permettent, avec la boîte manuelle à six rapports, de boucler de 0 à100 km/h en 6,1 secondes et d’obtenir une vitesse de pointe de 245 km/h. En option, Audi livre la boîte à six rapports S Tronic qui, avec la transmission intégrale permanente Quattro, réalise le 0-100 km/h en seulement 5,6 secondes. Ce nouveau moteur associé à la boîte manuelle ne consomme que 6,6 litres de carburant aux 100 km. Cela représente une amélioration de 1,1 litre / 100 km soit 14 pour cent.
La boîte de vitesses à double embrayage S Tronic permet de changer les six vitesses sans interruption perceptible de la transmission. Cette boîte de vitesses permet de changer de vitesse en quelques centièmes de seconde. Selon le souhait du conducteur, elle fonctionne en mode complètement automatique ou manuel, avec une commande par palettes sur le volant. Au niveau automatique, deux modes de fonctionnement sont disponibles : N pour normal, S pour sportif. Le programme de démarrage « Launch Control » permet d’effectuer des accélérations plus efficaces.
Par ailleurs, le moteur de la TTS nous revient pour 2011, que ce soit en version Coupé ou Roadster. Ce TFSI 2,0 litres, avec son turbocompresseur plus gros et de nombreuses autres modifications, fournit 272 chevaux. Avec sa boîte de vitesse S Tronic à six rapports (en option), le TTS Coupé est propulsé en 5,2 secondes de 0 à 100 km/h et sa vitesse de pointe limitée électroniquement est de 250 km/h. Avec la S Tronic, le Coupé ne consomme en moyenne que 7,7 litres de carburant aux 100 km.
Finalement, Audi a promis que la TT RS serait distribuée sur notre marché pour l’année modèle 2011. Cette fois, les ingénieurs ont fait appel à un moteur cinq cylindres de 2,5 litres. Grâce à son turbocompresseur et son injection directe d'essence FSI, ce moteur produit 340 chevaux, ce qui permet de réaliser le 0 -100 km/h en 4,6 secondes. Détail à souligner, un volet acoustique situé dans l'embout d'échappement gauche, activable par la touche Sport, rend le son de ces cinq cylindres encore plus gutturaux tandis que le système d'échappement sport optionnel augmente encore ce phénomène. Finalement, d’ici peu, la boîte S Tronic sera offerte avec sept rapports.
Bref, en fait de groupe propulseur, les ingénieurs d’Audi ont comblé pratiquement toutes les attentes des acheteurs potentiels.
Changements mineurs
Il est difficile de trop modifier une combinaison gagnante. C’est pourquoi, la TT, qu’il s’agisse de la version Coupé ou du Roadster, est passablement inchangée par rapport aux versions 2010. Par contre, plusieurs modifications de détail ont été effectuées afin d’affiner la silhouette et améliorer l’aérodynamisme du véhicule. À l'avant, le pare-chocs comporte des prises d'air agrandies tandis que les feux antibrouillard portent des anneaux en chrome. La calandre Singleframe est dorénavant en noir brillant tandis que les feux sont légèrement inclinés et élancés sur le côté. Les feux optionnels Xenon Plus ont été redessinés et, sous leur bord inférieur se trouvent sur une ligne rectiligne douze diodes électroluminescentes blanches qui forment les feux de croisement de jour. Sur demande, Audi livre aussi les phares directionnels. À l'arrière, les réflecteurs en forme de tubes donnent aux feux arrière une impression de profondeur visuelle. Il faut noter les embouts d'échappement doubles flux tandis que l'aileron arrière est intégré dans les contours du couvercle du coffre. Il sort automatiquement à une vitesse de 120 km/h et se rétracte à moins de 80 km/h. Le conducteur peut en outre l’activer à tout moment à l’aide d’un commutateur. Soulignons au passage que la capote du Roadster est en toile, une autre caractéristique chère à Audi. On réalise ici une économie de poids tandis que ce système est doté d’un mécanisme simple qui prend très peu de place.
L’habitacle a très peu changé et demeure la référence pour cette catégorie. Non seulement les matériaux et la finition sont impeccables, mais le design est remarquable. Le levier de vitesse est relativement court, le volant se prend bien en main tandis que la position de conduite est pratiquement sans reproche. Ajoutons que les commutateurs sont faciles à utiliser et à rejoindre.
Sur la route
Dans le cadre du lancement de ce nouveau modèle, nous avons eu l’opportunité de pouvoir essayer le nouveau moteur 2,0 litres pour ensuite prendre le volant de la TTS sans oublier la tonitruante RS, et cela pas nécessairement dans le même ordre. Le tout nouveau modèle conserve les qualités dynamiques et aérodynamiques de la version précédente. La voiture est relativement neutre en virage et d’une grande agilité. Les changements de cap se font pratiquement par pivotement et le frottement des pneus (scrubbing) sur la chaussée est réduit à son minimum. Ce moteur un peu plus puissant est surtout d’un rendement supérieur et son couple maximum atteint à un régime moteur relativement bas rend la conduite urbaine beaucoup plus facile. Comme précédemment, la boîte manuelle est bien étagée et le passage des rapports s’effectue sans problème. Il faut souligner une fois de plus l’effarante efficacité de la transmission S Tronic à double embrayage. En utilisant les palettes de changements de rapports montés sur le volant, le tout s’effectue en un clin d’œil. Sur l’autoroute, même à haute vitesse, l’insonorisation du cabriolet est impressionnante. À plus de 230 km/h, sur les autoroutes allemandes cela va de soi, il était possible de tenir une conversation sans hausser la voix.
La TTS est sans doute la solution du juste milieu avec sa puissance et son comportement routier. Elle propose une suspension à réglage magnétique qui se règle automatiquement à la vitesse de l’éclair et qui semble toujours retrouver la solution à la condition de la chaussée. De plus, son moteur est nerveux et son rendement digne de mention. Ceci permet des accélérations et des reprises plus incisives, qualités qui plairont aux conducteurs sportifs. Mais si cette version était la solution ultime de tout conducteur de TT recherchant des performances plus relevées, elle devrait être rejointe en théorie par la fabuleuse RS.
Ce modèle se distingue par son aileron exclusif, ses freins plus puissants et une suspension abaissée de 10 mm. Mais ce sont ses performances qui le démarquent davantage. Notre modèle essayé comportait des sièges sport offrant un excellent support latéral qui permettait d’enfiler les virages serrés sans aucun problème. De plus, la sonorité très spéciale d’un moteur cinq cylindres turbocompressé, était de la musique à nos oreilles. Et bien entendu, que ce soit sur une route sinueuse ou une autobahn allemande, la stabilité était impressionnante et on avait vraiment l’impression d’être le maître à bord.
Somme toute, cette nouvelle cuvée des Audi TT est fort bien réussie, d’autant plus que le nouveau moteur TFI à injection directe est plus performant et plus économique de carburant. Les conducteurs plus sportifs ne sont pas ignorés avec les versions TTS et RS. Il ne serait donc pas surprenant que l’Audi TT et ses variantes demeurent la plus populaire de sa catégorie sur le marché mondial.