Volkswagen Taos 2025 : l'employé de l'année
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À moins que vous viviez sous un rocher au cours de la dernière année, vous savez que chez Volkswagen, ça ne va pas bien. Les ventes sont en baisse dans la majorité des marchés, les profits sont rachitiques, les coupures de personnel drastiques, et tout ça pendant que le constructeur doit négocier avec les défis qui affectent l’industrie de manière globale.
Paradoxalement, Volkswagen a connu sa meilleure année à vie au Canada au chapitre des ventes. Et si le Taos n’est pas très populaire chez nos voisins du sud à cause de son petit format, il est l’une des raisons derrière la bonne santé du constructeur chez nous en tant que meilleur vendeur du catalogue.
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C’est la course à l’armement dans le segment des utilitaires compacts, avec des concurrents toujours mieux équipés, plus performants et plus électrifiés. Depuis son introduction, le Taos a exhibé quelques faiblesses, à commencer par une transmission à 7 rapports (double embrayage) mal adaptée et un habitacle rudimentaire dont la saveur technologique était un peu fade. Puis, le constructeur a annoncé une série d’améliorations pour l'année-modèle 2025 du Taos. Le Guide de l’auto s’est rendu à San Antonio au Texas pour en faire l’essai!
Se racheter sur le plan techno
Hormis la devanture revue avec une nouvelle signature lumineuse qui comprend des blocs optiques et une barre lumineuse à D.E.L, ainsi que des feux arrière inspirés de l’Atlas, le Taos conserve son allure générale. C’est dans l’habitacle que les changements esthétiques sont plus prononcés, là où le constructeur améliore l'habitacle sur plusieurs plans.
La planche de bord a été remaniée, intégrant désormais l’écran central « flottant » de 8 pouces offert de série dans toutes les variantes. Ce moniteur est bien orienté et facile d’utilisation, mais un peu rudimentaire au chapitre des fonctionnalités et de la qualité graphique.
Si Volkswagen a opté pour de controversés boutons à effleurement pour des commandes essentielles comme la ventilation, il faut tout de même souligner que le construceur conserve des commandes physiques au lieu de tout centraliser dans l’écran. Et après une journée passée à bord du Taos, nous avons conclu que ces commandes à effleurement sont largement moins capricieuses et plus faciles à utiliser que dans d’autres modèles de la marque.
Avec des sièges bien adaptés offrant un support latéral particulièrement appréciable, le Taos ne lésine pas sur le confort et l’espace, même pour le chargement qui profite d’une soute d’un format considérable pour le gabarit du Taos.
Pour se mettre à jour dans le segment, la suite de sécurité avancée IQ.Drive est livrée de série dans le véhicule. Les conducteurs de Taos profiteront notamment du système de contrôle de la distance de stationnement à l'arrière, et le système de freinage d’urgence post-collision de série, avec le système d’aide à la conduite semi-automatique Travel Assist (optionnel).
Une conduite légèrement plus fluide
Les améliorations techniques apportées au Taos sont considérables pour un rafraîchissement de milieu de cycle. D'abord, son moteur 4 cylindres turbocompressé de 1,5 litre reçoit de nouveaux injecteurs, des segments de pistons revus, un turbocompresseur redessiné et un échangeur air/air plus volumineux. Un nouveau filtre à particules fait également partie du lot pour que le Taos atteigne ses objectifs d’émissions. Le fruit de ces bonifications fait passer la puissance de 158 chevaux à 174 chevaux, tandis que le couple reste à 184 lb-pi.
Mais la pièce de résistance, c’est le fait que Volkswagen ait retiré la transmission à double embrayage des modèles à rouage intégral 4MOTION. Très critiquée, cette boîte à 7 rapports est remplacée par une transmission conventionnelle à 8 vitesses qui assurait déjà la gestion de la puissance sur le modèle à roues motrices avant. On la retrouve également sur la berline Jetta et l’utilitaire Tiguan.
Sur la route, la nouvelle transmission du Taos se montre plus réactive lors des départs arrêtés, un point positif qui plaira aux conducteurs citadins. Or, il y a encore des ajustements à faire à haute vitesse, où les reprises se font toujours avec lenteur et hésitation. L’augmentation de puissance se fait sentir, mais de manière modérée, donnant au Taos un petit coup de pouce appréciable de ce côté.
Le comportement routier, lui, tend vers le confort plutôt que la sportivité. Du côté de la consommation, le Taos a brûlé 7,4 L/100 km sur un parcours majoritairement autoroutier, ce qui indique que les changements mécaniques n’ont pas fait grimper ses cotes.
Les améliorations apportées au Taos lui vont bien, mais il a toujours quelques plis à repasser. D’une part, il n’offre qu’une seule motorisation, et s’il coche tout de même les bonnes cases d’un utilitaire sous-compact, il ne se démarque pas de manière prononcée. Et même si on a tous les outils chez Volkswagen pour créer un petit utilitaire sport digne de remplacer de la Golf qui se démarquerait sur le plan de la dynamique dans le segment, c'est le confort qui a été priorisé. Bon. On ne peut pas dire que c’est une mauvaise chose côté stratégie : le Taos est l’employé de l’année au chapitre des ventes canadiennes!
Le Volkswagen Taos renouvelé devrait débarquer en concession au début de l’année 2025. Pour les prix, on parle de 29 795 $ pour la variante de base à roues motrices avant, tandis qu’il faudra débourser 31, 795 $ pour la version Trendline à rouage intégral, taxes et frais de livraison en sus.
