J’ai ressorti ma première Playstation et j’ai rajeuni de 25 ans!
Né en 1985, les jeux vidéo ont évidemment marqué mon enfance. J’ai débuté avec les Game Boy et Game Gear, avant d’user les manettes d’une Super Nintendo. Mais quand la Playstation est sortie, je me souviens de l’excitation que j’ai ressentie. Jouer à des jeux en 3D c’était le nec plus ultra à l’époque! Plusieurs de mes amis en possédaient une et j’ai commencé à tanner ma mère pour l’avoir à mon tour. Sortie à l’automne 1995 en Europe et en Amérique du Nord, il a fallu que j’attende neuf mois avant de la recevoir à ma fête… une éternité quand on a 10 ans!
Cela ne va sans doute pas vous étonner, mais pratiquement tous mes jeux étaient des jeux de voiture. Même si j’ai fait quelques infidélités à l’automobile avec Sonic, Mario Bros, Tony Hawk Pro Skater ou 007 Nighfire, j’ai passé le plus clair de mon temps à conduire sur mes consoles de jeu.
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À l’âge adulte, je dois reconnaître que j’ai un peu mis de côté les jeux vidéo. Alors que ma première Playstation dormait depuis de nombreuses années dans une boîte, je me suis dit que ce serait amusant de tout ressortir pour une petite session nostalgique.
J’ai eu l’occasion de jouer à Gran Turismo 7 et RFactor2 récemment et il n’est évidemment pas question de comparer mes jeux vieux de plus de 20 ans avec les graphismes magnifiques des productions actuelles. L’idée, c’est plutôt de voir comment ils ont vieilli et s’ils sont encore plaisants à utiliser aujourd’hui.
Ridge Racer Revolution
Il s’agit du premier jeu que j’ai eu avec ma console neuve en 1996. De tous les jeux auxquels j’ai rejoué, c’est celui que j’ai le moins aimé. D’abord, les voitures ne sont pas des vraies, elles ressemblent à des modèles existants mais avec des noms farfelus comme F/A Racing ou RT Yellow Solvalou.
Ensuite, les circuits n’ont rien à voir avec une vraie piste et la jouabilité est exécrable. Impossible d’avoir une trajectoire un tant soit peu réaliste car tout semble se dérouler à contretemps. Et si vous touchez un mur ou un vibreur la voiture est renvoyée sèchement au centre de la piste, comme si elle rebondissait. Je me souviens l’avoir rapidement mis de côté étant plus jeune, et je comprends pourquoi aujourd’hui…
V-Rally
Ces sont sans doute mes origines européennes qui parlent ici, mais j’ai toujours adoré le WRC. Je suivais les résultats dans les magazines et à la télévision, et V-Rally est sorti à l’époque où des modèles mythiques s’affrontaient comme la Subaru Impreza et la Mitsubishi Lancer. Il y avait aussi les Renault Mégane Maxi et Peugeot 306 Maxi, qui n’avaient que deux roues motrices mais arrivaient à tenir tête aux intégrales sur l’asphalte.
J’ai joué des heures à ce jeu, arpentant les circuits avec la voix de mon copilote m’annonçant les virages. Avec mon regard d’adulte, je viens de réaliser qu’il n’y a que trois possibilités au moment d’aborder une courbe dans V-Rally. En admettant que le virage suivant est à droite, vous entendez « droite léger », « droite moyen » ou « droite dur » selon le rayon de la courbe et « attention » pour les gros sauts.
Le fait que l’on fasse la course avec d’autres véhicules comme une épreuve de vitesse est aussi étonnant…là encore cela ne m’avait pas perturbé du haut de mes 12 ans. Bien que meilleure que Ridge Racer, la jouabilité n’est pas très bonne. Mais il y a tout de même des différences de maniabiité entre une traction comme la 306 Maxi et une intégrale comme l’Impreza WRC.
TOCA Touring car
Le premier opus de TOCA Touring Car est sorti à la même période que V-Rally. Le championnat britannique des voitures de tourisme (BTCC) était à son apogée à ce moment-là et j’adorais conduire ces voitures qui ressemblaient aux berlines que je croisais dans la rue. J’ignore pourquoi mais mes préférées étaient l’Audi A4, la Volvo S40 et la Renault Laguna. J’ai aussi commencé à conduire la Peugeot 406 après la sortie du film Taxi, même si je n’aimais pas trop sa couleur.
Ce jeu m’a permis de découvrir les noms de plusieurs circuits dont je n’avais jamais entendu parler comme Brands Hatch, Knockhill, Oulton Park ou Snetterton. Mais ma piste préférée était Donington Park, que je sélectionnais souvent parce que c’était là-bas que Ayrton Senna avait réalisé une de ses plus belles courses en 1993.
J’avais le souvenir d’un jeu difficile où les sorties de piste étaient courantes et qui demandaient un certain doigté pour piloter sur le fil. C’est toujours vrai aujourd’hui, et il m’a fallu plusieurs sessions pour retrouver mes sensations. Surtout que les autres voitures n’hésitent pas à vous mettre dehors si vous traînez à l’extérieur ou que vous freinez trop tôt. Après deux ou trois contacts, votre voiture en porte aussi les stigmates car les dégâts évoluent au fil des accrochages, ce que je trouvais incroyablement réaliste quand j’ai acheté ce jeu.
Formula 1
Passionné par la Formule 1 depuis ma plus tendre enfance, j’ai évidemment acheté plusieurs jeux reliés à cette thématique. J’en ai eu quatre sur PS1, le tout premier, puis les éditions 1998, 1999 et 2001. Je me souviens avoir vite décroché de Formula 1, que je trouvais peu intéressant à jouer à l’époque. Une fois encore, je suis du même avis aujourd'hui.
L’édition 1998 est beaucoup plus intéressante, avec des décors très détaillés et des voitures qui perdent leurs ailerons en cas d'accident. J’appréciais beaucoup Mika Häkkinen à l’époque et je prenais toujours ce pilote et sa Mclaren-Mercedes. J’ai évidemment fait la même chose il y a quelques jours, et j’ai sélectionné le Circuit Gilles-Villeneuve pour faire une course. Je l’ai trouvé plutôt bien reproduit, avec les vrais commanditaires de la fin des années 90, le pont Jacques Cartier en arrière-plan à l’épingle ou le centre-ville reconnaissable en sortant du virage Senna.
L’édition 1999 ressemble beaucoup à celle de 1998 et n’apporte pas vraiment de nouveautés importantes à mes yeux.
En revanche, Formula 1 2001 était beaucoup plus réussi sur le plan des graphismes et surtout il y avait un défi intégré au jeu. Avec un circuit et une voiture imposés, la Benetton-Renault de Jenson Button à Spa-Francorchamps, il fallait parcourir le circuit le plus vite possible. Une fois la session achevée, un code s’affichait à l’écran. En le tapant ensuite sur internet, il était possible de se mesurer aux meilleurs joueurs mondiaux.
Je me souviens avoir parcouru des centaines de tours pour essayer d’égaler les meilleurs temps, car le gagnant était invité à un Grand Prix pour le vivre de l’intérieur! Malheureusement, les meilleurs chronos tournaient autour des 1’41 min, et je n’ai jamais réussi à descendre sous les 1'44. J’ai refait le test aujourd’hui pour le fun, et j'ai fait 1’42"788, environ deux secondes de mieux qu’il y a 25 ans... mais toujours pas suffisant pour gagner!
Need For Speed
Les franchises Need for Speed étaient vraiment plaisantes à jouer à la fin des années 90. La troisième édition (Hot Pursuit) est la première que j’ai eue, et que j’ai lancée plus souvent qu’à mon tour à l’époque! C’est avec ce jeu que j’ai découvert la BMW Nazca C2 dont je n’avais jamais entendu parler avant. Pour ceux qui s’en souviennent, mes pistes préférées étaient Atlantica et Aquatica. J’utilisais souvent la Lamborghini Diablo SV, et la Mercedes-Benz CLK GTR, dont je suivais les exploits sur les circuits à la même période.
Les poursuites ne sont pas vraiment réalistes, avec des voitures de police qui sautent dans tous les sens ou qui grimpent sur les talus en herbe. Avec mon regard d'adulte, je suis aussi très surpris que des Ford Crown Victoria Police Interceptor soient capables de suivre et même de doubler une Mercedes-Benz CLK GTR de route! Mais j’ai quand même pris du plaisir à rejouer à ce jeu.
L’édition suivante (Conduite en état de liberté) était beaucoup plus belle en termes de graphisme et la jouabilité avait été peaufinée. Une fois encore, cela rejoint ce que j’ai ressenti en y rejoutant, le jeu étant nettement plus abouti que le précédent.
Porsche Challenge et Need for Speed Porsche
Lorsque Porsche Challenge est sorti en 1997, la qualité de ses graphismes avait été soulignée par les magazines spécialisés. Et il faut reconnaître que pour un jeu sorti en même temps que V-Rally ou TOCA, les voitures sont beaucoup plus réussies. Je me souviens que les feux arrière s’allumaient au freinage et que j’avais trouvé ce détail très réaliste…en 1997!
En revanche, le jeu offre peu de possibilités et on a rapidement fait le tour. Il n’y a que la Boxster 986 au programme, et curieusement, le fait de quitter la piste et de rouler dans l'herbe ne vous fait pas ralentir… Pour se consoler, il est possible de regarder une vidéo racontant le développement du design de la Boxster 986 en cliquant dans un sous-menu du jeu.
Face à ce premier jeu qui vous laisse un peu sur votre appétit, la franchise Need for Speed associée à Porsche est beaucoup plus pertiente et très réussie. J’avais eu un coup de cœur pour ce jeu quand on me l'a offert à l’époque. Il y a évidemment les poursuites de police, mais aussi des courses normales ainsi que deux modes de carrière. Le premier permet de se mettre dans la peau d’un pilote d’essai de la marque, et le second retrace toute l’histoire de Porsche.
Il y a une grande quantité de voitures de toutes les époques, et je me souviens avoir apprécié la durée de vie très longue du jeu. C’est aussi grâce à ce dernier que j’ai pu parfaire ma connaissance de la marque, notamment les modèles les plus anciens dont je n’avais aucune idée lorsque j’étais adolescent.
Moto Racer World Tour
Impossible d'évoquer mes jeux de voiture sans parler un peu de moto, car j’ai toujours aimé les deux univers sans jamais réussir à les départager. À sa sortie, Moto Racer World Tour était fantastique pour moi car il réunissait différentes disciplines de la course moto. La vitesse, le tout-terrain, le trail, le drag, le freestyle et même la possibilité d’arpenter une ville avec sa moto de course!
J’y ai joué des heures durant étant jeune, mais je dois reconnaître que la prise en main des motos a beaucoup vieilli. Mis à part le trial que je trouve toujours intéressant et le freestyle, plutôt amusant et original, le reste a pris un gros coup de vieux. J’ai aussi rigolé en essayant la moto de course dans la circulation sur deux circuits. Le premier ressemble à Paris, tandis que le second s'inspire d'une route californienne.
Probablement à cause des limites techniques de l’époque, on ne voit que quatre véhicules différents : Renault Master, Renault Scénic, Peugeot 206 et Alfa Romeo 155. Le problème, c'est que l'on croise ces véhicules dans les deux univers. Pour une ville comme Paris cela fonctionne, en Californie c’est plutôt improbable!
Gran Turismo
J’ai gardé le meilleur pour la fin avec Gran Turismo. Une franchise célébrissime, qui mérite assurément sa place parmi les jeux de voiture les plus réussis. Je me souviens de la claque mise par le premier opus à tous ses rivaux lorsqu’il est sorti en 1998. Mais je dois l’avouer, il est difficile de trouver les graphismes réussis avec le recul que l’on possède aujourd’hui. En revanche, je n’ai pas boudé mon plaisir en reprenant le volant de voitures mythiques, ou qui le sont devenu en partie grâce à ce jeu.
C’est aussi grâce à Gran Turismo que beaucoup de passionnés d’automobile ont pu découvrir des modèles inconnus sur leur propre marché. Sans oublier la possibilité de modifier les véhicules qui rajoutait un attrait au jeu. Je me souviens encore de ma première voiture achetée, une Subaru Legacy familiale de 1993, qui affichait presque 500 chevaux une fois toutes les pièces performance installées sous le capot!
J’ai aussi réessayé Gran Turismo 2, qui est le seul jeu avec lequel j’ai réellement refait une carrière depuis le début sans utiliser ma sauvegarde existante. Il y a beaucoup plus de voitures disponibles que dans le premier et là encore, cela permet d’ouvrir ses horizons à des modèles très rares ou exotiques. En regardant le garage que j’avais accumulé à l’époque, j'ai été surpris de constater que mes goûts en matière d’automobile n'ont pas évolué tant que cela.
Après avoir passé des jours entiers sur ma console, j’avais accumulé beaucoup d’argent et acheté des légendes du Rallye comme les Lancia Delta, Subaru Impreza et Peugeot 306 Maxi (encore elle!). Mais aussi des modèles japonais mythiques comme la Mazda RX-7, la Nissan GT-R, ou l’Acura NSX. Sans oublier la redoutable Dodge Viper GTS, dont les ruades du train arrière étaient difficiles à contrôler dans le jeu.
Enfin, j’avais une tendresse particulière pour deux véhicules démentiels : la Suzuki Escudo Pikes Peak et le Renault Espace F1. Parmi tous les jeux auxquels j’ai rejoué, c’est Gran Turismo 2 qui m’a le plus intéressé 25 ans après sa sortie. Pour la diversité des véhicules présentés, mais aussi parce que c'est celui qui offre la conduite la plus réaliste.
Si vous possédez encore votre vieille console et vos jeux, je vous conseille de profiter du temps des fêtes pour tout rebrancher. Personnellement, cela m’a rappelé de très bons souvenirs, teintés d’un brin de nostalgie. Et cela m'a aussi donné envie de racheter du matériel plus actuel pour pouvoir piloter virtuellement pendant l'hiver!