Le Jeep Gladiator a-t-il des problèmes connus et majeurs?
On peut dire que Jeep a pris une bonne décision en ramenant une camionnette dans sa gamme de véhicules. Lancé pour 2020, le Gladiator est certes plus dispendieux que les autres modèles intermédiaires sur le marché, mais il s’agit d’un produit plus niché, décapotable et résolument axé sur la conduite hors route – à l’instar du populaire Wrangler duquel il dérive.
Or, comme la plupart des Jeep, le Gladiator représente un achat risqué en raison d’une fiabilité inférieure à la moyenne. Un exemplaire neuf sous garantie est une chose, mais un autre âgé de 3 à 5 ans en est une autre. Le magazine américain Consumer Reports a d’ailleurs placé le Gladiator sur sa liste de 60 véhicules d’occasion qu’il vaut mieux éviter.
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Quels sont les principaux problèmes de la camionnette de Jeep? Commençons par une assez longue liste de rappels de sécurité, dont plusieurs qui visent la mécanique, notamment la transmission manuelle et son embrayage de même que le système d’entraînement. La boîte automatique est à privilégier.
Pour ce qui est du moteur en soi, le V6 EcoDiesel de 3 litres est certes génial en termes de couple et de consommation, mais il a connu divers ratés au fil des ans, entre autres au niveau de la pompe à carburant, des injecteurs et des filtres. Ce n’est pas surprenant que Jeep ait choisi de l’abandonner après l’année modèle 2023 afin de se concentrer exclusivement sur le V6 à essence de 3,6 litres, plus éprouvé et moins problématique.
À la suite de son lancement, le Gladiator a éprouvé des ennuis avec le système électronique qui permet de désaccoupler la barre stabilisatrice avant dans certaines conditions. Une infiltration d’eau pouvait endommager le circuit imprimé qui contrôle le système, faisant en sorte que la barre stabilisatrice ne se raccouple pas toujours en appuyant sur le bouton qui se trouve dans la console. Il n’y a pas eu de rappel, mais les modèles subséquents ne semblent plus avoir ce problème, ce qui laisse croire que Jeep a su remédier à la situation.
Par ailleurs, le Gladiator a souvent été victime de bogues électriques et électroniques, comme des cadrans et des témoins défaillants ou un système multimédia parfois récalcitrant. Enfin, impossible de passer sous silence le fameux « death wobble », ces violentes secousses parfois ressenties en roulant à haute vitesse mais qui, contrairement à ce que l’expression suggère, n’ont pas causé de décès connu. Méfiez-vous de la direction.
Nous vous conseillons de vérifier l’historique du Gladiator d’occasion qui vous intéresse et d’effectuer une bonne inspection mécanique. Il sera aussi important de savoir à quel point le véhicule aurait été, par exemple, malmené en conduite hors route. Optez pour une garantie prolongée si possible et suivez religieusement les recommandations d’entretien.