Mécanique automobile et véhicules électriques: le manque de main-d’œuvre qualifiée inquiète
Alors que les gros concessionnaires siphonnent la main-d’œuvre et ont des programmes spécifiques de formation pour leurs marques, l’électrification rapide des transports risque d’accélérer la disparition des petits garages de quartier.
« Ça évolue extrêmement vite », déclare Dany Caron, président du Syndicat national des employés de garage du Québec.
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« Il va y avoir un problème de main-d’œuvre parce que d’ici 10 ans, il va y avoir beaucoup de gens qui vont avoir pris leur retraite. »
Le mécanicien de formation estime que les garages non affiliés seront « appelés à disparaître ». Les petits garages de régions sont principalement en danger, croit-il, faute de formation et d’équipement.
Ce sont les gros concessionnaires qui cannibalisent la main-d’œuvre, soutient-il.
Formations
En raison du rythme rapide des changements technologiques, les mécaniciens doivent d’ailleurs suivre des formations.
« Les techniciens n’ont plus le choix. Il faut suivre des formations avec un cadre d’apprentissage qui est vraiment la sécurité du personnel, de la personne et la sécurité du public », signale M. Caron.
Le gouvernement Legault paie des programmes de requalification des mécaniciens. Or, les classes pour les diplômes d’études professionnels (DEP) affichent complet et il manque des formateurs pour répondre à la demande.
« Les écoles, ils n’ont pas la capacité de formateurs pour faire ça », signale-t-il.