Volkswagen Jetta GLI 2025 : la sportive du dimanche
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Volkswagen a décidé de remanier légèrement sa Jetta pour l’année-modèle 2025. À l’extérieur, les changements les plus notables se situent au niveau des phares et de la calandre, ces derniers ayant été affinés par rapport au modèle sortant. La partie basse du pare-chocs est également revue, avec une entrée d’air plus proéminente qu’avant. À l’arrière, les modifications sont plus timides, la plus visible étant le bandeau rouge qui relie désormais des feux arrière à la forme légèrement différente.
L’habitacle reçoit aussi une dose de modernité, avec un tableau de bord redessiné dans sa partie haute et une révision des commandes avec un nouveau panneau tactile. Et même si ces touches sont plus intuitives et fonctionnent mieux que celles de la Golf, l’ergonomie régresse en 2025. En effet, le modèle sortant disposait encore de trois commandes rotatives très pratiques qu’il était possible d’actionner en roulant. Une fois encore, le design a pris le pas sur les aspects pratiques à bord de la Jetta 2025. Cela dit, Volkswagen n’est pas le seul constructeur dans ce cas, la multiplication des écrans et des touches tactiles est un irritant que l’on retrouve dans la majorité des véhicules actuels.
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Pour le reste, on retrouve heureusement un habitacle pratique, plutôt bien fini et agréable à vivre. L’espace est amplement suffisant pour quatre adultes, et nous avons aussi aimé la grande ouverture des portes, facilitant l’entrée à bord ou le positionnement d’enfants sur leurs sièges. Du côté du coffre, la contenance demeure identique avec 399 litres. Le chargement d’objets encombrants est moins facile qu’avec le hayon d’une Golf, mais la voiture demeure bien adaptée à une utilisation familiale.
Deux ou trois pédales
Contrairement aux Golf GTI et Golf R qui abandonnent leur boîte de vitesses manuelle (au grand dam des puristes…), la Jetta laisse toujours le choix à l’acheteur. Il est possible de garder un bon vieux levier actionnant 6 rapports, ou de sélectionner l’automatique à double embrayage DSG (7 rapports). C’est cette dernière qui est montée dans notre véhicule d’essai. Par ailleurs, sachez que Volkswagen facture le même prix à l'acheteur quelle que soit la transmission choisie.
Dans tous les cas, le seul moteur disponible sous le capot de la GLI est un 4 cylindres de 2 litres turbocompressé. Utilisé à toutes les sauces chez Volkswagen, il développe 228 chevaux et 258 lb-pi de couple dans cette configuration. C’est moins que la Golf GTI (241 chevaux et 273 lb-pi), mais cela demeure amplement suffisant pour se faire plaisir. Contrairement à sa cousine à hayon, il n’y a pas de modèle plus puissant ou qui soit doté du rouage intégral. Tous les modèles sont à traction.
Lors des premiers tours de roues, nous retrouvons avec plaisir la facilité de conduite et la polyvalence de la Jetta GLI. Mis à part ces satanées commandes tactiles qui obligent à quitter la route des yeux et quelques bogues faisant en sorte que Apple CarPlay sans fil perde… le fil, la voiture se prête très bien à une utilisation quotidienne.
Grâce à des suspensions plus conciliantes que celles d’une Golf, le confort est préservé y compris lorsque la route est mauvaise. Nous avons aussi trouvé l’insonorisation réussie, même à haute vitesse, alors que notre modèle d’essai était chaussé de pneus d’hiver théoriquement plus bruyants.
Fort en couple dès les plus bas régimes, le moteur n’a aucune difficulté à mouvoir les 1 471 kg à vide de la Jetta. La boîte DSG fonctionne bien dans la circulation, mais passe vite au rapport supérieur pour économiser du carburant. Bien que cela soit parfois agaçant, ce choix technique fonctionne plutôt bien car nous avons réussi à descendre jusqu’à 7,4 L/100 km de moyenne combinée dans les meilleures conditions.
Une sportive pour tous les jours
Après avoir apprécié sa polyvalence et son confort dans la vie de tous les jours, il nous tardait de voir ce dont la GLI était capable en adoptant un rythme plus soutenu. Sachant que la voiture est équipée de suspensions plus souples qu’une Golf, elle n’affiche pas la même rigueur lorsque la route se met à tourner.
Avec son empattement rallongé de 55 mm, la Jetta est logiquement moins agile dans les enchaînements de virages. Et dans les grandes courbes, les mouvements de caisse sont aussi plus prononcés. Rien de dangereux, mais disons simplement que sa limite est plus facile à trouver que celle de la Golf sur une route ouverte à la circulation. Même chose en ce qui concerne le freinage, qui s’est montré nettement moins mordant que celui de sa cousine à hayon. Cela dit, la puissance de ralentissement, bien qu’inférieure à celle de la GTI, est amplement suffisante en vue d’un usage routier.
Du côté du moteur, la transmission DSG devient plus réactive en mode sport, et laisse enfin le 4 cylindres s’exprimer. Déjà bien rempli à bas régime, on note un regain de vigueur une fois passés les 4 000 tr/min et ce jusqu’à la zone rouge (6 500 tr/min). De ce point de vue, nous n’avons pas vraiment noté de différence avec la Golf, qui compte 13 chevaux de plus sur sa fiche technique. En étant plus vigoureux avec la pédale de droite, nous avons relevé une consommation plus élevée (8,8 L/100 km) mais qui demeure acceptable considérant les performances affichées.
Du côté des tarifs, la Jetta GLI démarre à 37 560 $ (transport et préparation inclus). Pour ce prix, vous ne pouvez obtenir que le noir ou le bleu unis. Si vous souhaitez une autre teinte ou une voiture avec le toit noir, il faudra payer un supplément (295 à 495 $). Il est aussi possible d’opter pour un ensemble noir (500 $) avec les jantes et les coques des rétroviseurs peintes de cette couleur. Une option qui était cochée sur notre modèle d’essai.
Au moment où sont écrites ces lignes, les taux de financement et de location ne sont pas vraiment bas pour ce modèle. Pour un financement de 60 mois ou une location de 48 mois (20 000 km/année) il s’élève à 5,99%, ce qui correspond à des mensualités de 727 $ et 525 $ respectivement.
Pour conclure cet essai, nous trouvons que la Jetta GLI est un bon compromis pour les acheteurs de voitures sport qui ne sont pas prêts à tout sacrifier sur l’autel de la performance. Si vous envisagez d’aller rouler sur la piste, la Golf nous semble plus amusante et affûtée pour cet exercice. Mais pour une utilisation exclusivement routière, une Jetta GLI demeure un très bon choix pour profiter d’un certain dynamisme sans se faire écraser les vertèbres lombaires à chaque nid-de-poule.