Ford F-150 Lightning Flash 2024 : pas de rabais gouvernemental, mais moins cher que les grosses pointures
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L’industrie est sous pression en ce moment. La campagne électorale américaine a eu des effets sur la perception du public à l’égard de l’automobile de demain, et on peut prédire que la nouvelle administration à Washington va chambouler un peu plus l’ordre établi.
On peut bien lancer des roches à l’organisation de M. Trump pour contrecarrer les efforts du gouvernement Biden en matière d’électrification des transports, mais l’intérêt était déjà ralenti avant le retour du controversé président. Un simple coup d’œil suffit pour confirmer qu’il y a actuellement un surplus de véhicules électriques dans les cours de concessionnaires, notamment les camionnettes qui s’alimentent en électrons. Ces modèles pleine grandeur, qui ne bénéficient pas tout le temps d’incitatifs gouvernementaux, risquent de continuer de s’entasser dans les concessions, surtout parce qu’ils coûtent très cher.
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Pourtant, l’acquisition d’un véhicule comme le F-150 Lightning peut s’avérer bénéfique pour celui ou celle qui doit transporter ou remorquer de lourdes charges à l’occasion, surtout si les distances planifiées ne sont pas trop longues. Lorsqu’il tire une remorque, le F-150 Lightning voit son autonomie fondre comme neige au soleil. En revanche, pour jouer le rôle de véhicule familial au quotidien, le camion électrique de Dearborn se veut, au-delà des manœuvres de stationnement plus corsées en ville, un excellent choix pour trimbaler la marmaille.
Nous avons pris le volant d’une livrée Flash qui, aux dires des stratèges de la marque, serait LA version à acquérir pour profiter d’un maximum de technologies à bord à un prix un peu moins salé que les niveaux supérieurs.
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Le Lightning Flash est basé sur une livrée XLT, mais troque la batterie à autonomie standard (98 kWh) pour celle à autonomie prolongée (131 kWh). Selon RnC (Ressources naturelles Canada), l'autonomie serait de 515 km dans les meilleures conditions. Comme pour toutes les autres versions du camion électrique, le Lightning Flash est également muni des deux moteurs, ce qui lui garantit quatre roues motrices en permanence.
Mais, il y a plus, comme la disponibilité du système de conduite mains libres sur autoroute Blue Cruise, qui est toutefois limitée à une période d’essai de 90 jours dans ce cas-ci. L’écran tactile d’une diagonale de 15,5 pouces fait aussi partie de l’équipement de base, tout comme le volant chauffant gainé de cuir, le coffre avant (aussi appelé frunk) avec prise de courant, l’intégration des applications sans fil d’Apple CarPlay et d’Android Auto, la chaîne audio supérieure Bang & Olufsen, une kyrielle de dispositifs de sécurité regroupés sous l’appellation Ford Co-Pilot360, sans oublier le hayon électrique.
Rappelons également que le millésime 2024 est le premier à profiter de la nouvelle pompe à chaleur, une solution de plus en plus répandue pour optimiser la gestion de l’énergie. D'autre part Le système Pro Power Onboard, un générateur pour alimenter des outils ou appareils électriques, s’avère très utile et peut désormais fonctionner sans démarrer le camion.
Notez que ce système Pro Power Onboard, d’une capacité de 9,6 kW dans ce cas-ci, doit être commandé en option et coûte 1 200 $. Parmi les autres éléments exclusifs à la Série F, le levier de vitesses qui s’abaisse pour créer une surface de travail avec l’aide du couvercle de la console centrale est idéal pour faire écarquiller les yeux du beau-frère.
Au volant d’un authentique camion… électrique
Non, il n’y a pas le grondement indémodable d’un V8 atmosphérique ni les vibrations associées à une mécanique thermique, mais le F-150 Lightning est probablement le camion électrique qui s’approche le plus d’un pickup dit « traditionnel ». Il y a en premier lieu cette silhouette identique à celle du F-150 à essence. Sans être la boîte de chargement la plus logeable de l’industrie, celle du F-150 Lightning, d’une longueur de 5 pieds et demi, réussi tout de même à avaler beaucoup de matériel.
La cabine d’équipe SuperCrew, quant à elle, est la même que pour les variantes thermiques. Et même si cette livrée Flash se contente de sièges en tissu, ceux-ci sont confortables. À la première rangée, il ne manque pas d’espace non plus, tandis que les rangements sont partout. L’écran tactile central placé à la verticale n’est malheureusement pas aussi commode à utiliser. Les icônes affichées sont de bonne dimension, mais les menus sont très nombreux. Il est donc très facile de se perdre à travers les tunnels de ce labyrinthe numérique.
Avec la batterie à grande autonomie, le F-150 électrique développe une puissance de 580 chevaux, tandis que le couple de 775 lb-pi s’applique à toutes les livrées du modèle. Ces statistiques s’approchent du bolide F-150 Raptor R, notamment au chapitre de l’accélération (0 à 100 km/h en 4,5 secondes, contre 4 secondes pour la Série F à moteur V8 suralimenté), mais il y a aussi l’argument du poids.
Le Lightning, avec cette batterie plus grosse accuse un embonpoint d’un peu plus de 100 kg face à son équivalent à moteur V8. En revanche, la suspension entièrement indépendante et le fait que le centre de gravité soit plus près du sol que les versions à motorisation thermique ajoute une touche d’agilité à ce mastodonte de la route.
La direction livre suffisamment d’information au conducteur, un commentaire qui s’applique autant à la réponse de la pédale de droite. D’ailleurs, en ville, la conduite à une pédale est très facile à cerner. Sur un tracé plus sinueux, le camion tire son épingle du jeu, mais il ne faut jamais oublier les lois de la physique à bord d’un véhicule aussi imposant, peu importe ce qui le propulse.
Qui plus est, avec l’état de nos routes au Québec, la taille des jantes est un enjeu de plus en plus important de nos jours. Cette livrée Flash se contente de roues de 20 pouces, contre 22 pour le Lightning Platinum, et ça paraît lorsqu’on roule sur une surface inégale. À titre de comparaison, le Chevrolet Silverado EV RST équipé de jantes de 24 pouces fait office de voiture sport tellement ça tape fort dans l’habitacle quand le véhicule est confronté à un nid-de-poule. Le F-150 électrique est franchement plus douillet avec ses passagers.
Le mot de la fin
Pendant les quelques centaines de kilomètres parcourus lors de cet essai automnal, l’ordinateur de bord s’est arrêté à une consommation moyenne de 34,3 kWh/100 km, soit un peu plus que les 29,8 kWh estimés par Ressources naturelles Canada. Mais, c’est la réalité de ces gros engins lourds et encombrants. Tout dépend de la pesanteur du pied de droit de celui qui tient le volant.
Le Ford F-150 Lightning Flash 2024 est un modèle intéressant car il peut rouler plus longtemps grâce à sa grosse batterie, mais aussi parce que son équipement est assez complet pour le commun des mortels. En revanche, l’échelon inférieur est éligible au rabais fédéral et le prix d’achat est moins salé. C'est un élément à prendre en compte si votre budget est plus serré.
