Les ventes du Hyundai IONIQ 5 sur pause : « Ça fâche les consommateurs »
Les Québécois qui prévoyaient s’offrir un véhicule électrique pour Noël risquent d’être déçus depuis l’annonce de l’interdiction de vente du modèle IONIQ 5 de Hyundai, l’un des plus populaires dans la Belle Province.
Hyundai Canada a confirmé la nouvelle, précisant que l'unité de charge à contrôle intégré (ICCU) nécessite une reprogrammation, voire un remplacement dans certains cas. Celle-ci avait déjà fait l'objet d'un rappel plus tôt cette année. L'interruption des ventes devrait être de courte durée, selon la compagnie.
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« Ça fâche les consommateurs qui aimeraient pouvoir en profiter. Ça fâche aussi les concessionnaires, bien entendu, parce que quelqu’un, par exemple, qui devait prendre possession d’une Ioniq 5 ce vendredi ne pourra pas », a illustré Antoine Joubert, chroniqueur au Guide de l’auto.
Ce frein imposé par Hyundai, justifié par des enjeux de sécurité, s’ajoute à ceux de Ford pour le F-150 Lightning et de Volkswagen pour l’ID.4.
Ces nouvelles tuiles confrontent des consommateurs impatients à des temps d’attente conséquents avant l’obtention de leurs véhicules. Or, il est trop tôt pour enterrer l’industrie, selon l’expert de l’automobile, puisque les constructeurs sont encore « en mode apprentissage ».
« On dit qu’on est en avance sur les objectifs de vente de véhicules électriques chez nous au Québec. Forcément que les ventes vont ralentir avec la diminution des crédits offerts [à l’achat d’une voiture]. C’est là qu’on va découvrir le réel marché du véhicule électrique », a-t-il expliqué.
La réduction de la subvention offerte aux acheteurs risque également de forcer les entreprises à diversifier leur offre.
« Sans nécessairement offrir des rabais, on peut jouer avec les taux de financement, les taux de location », a évoqué Antoine Joubert.
Des « déclinaisons d’entrée de gamme» de certains véhicules seront également mises sur le marché en 2025, ce qui va permettre «de pallier à cette diminution de crédit de 3 000 $ ».