Hyundai Ioniq 9 2026 : relever la barre du transport familial électrique
Le Kia EV9 a amené l’électrification dans le segment des utilitaires familiaux à trois rangées de sièges, dans lequel il fait presque cavalier seul. Et après une année sur le marché, sa carrière est déjà prometteuse. Un style qui se distingue, une autonomie convaincante, des technologies embarquées nombreuses, et une admissibilité aux pleines subventions gouvernementales… la recette semble contenir les bons ingrédients pour un coup de circuit électrique.
Kia et Hyundai faisant équipe dans l’échiquier automobile, il est naturel que le nouveau Ioniq 9 – la « riposte » à l’EV9 – partage un bon nombre de ses technologies. Parmi elles, on compte la très performante plateforme E-GMP qui sert de base pour l’Ioniq 5 et 6, mais également pour l’EV6 chez Kia et le GV60 chez Genesis. Or, si l’Ioniq 9 utilise les mêmes ingrédients de base, l’approche s’annonce différente sur plusieurs plans.
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Le Guide de l’auto a pu examiner de près l’Ioniq 9 millésimé 2026 quelques semaines avant son dévoilement officiel. Voici notre compte rendu.
Fluide et pixelisé, l’Ioniq 9 s’éloigne du générique
Au chapitre du design extérieur, si l’EV9 affiche un physique aux angles droits avec une carrure audacieuse, l’Ioniq 9 adopte une approche plus arrondie. Fidèle au Concept Seven qui lui a donné naissance, il incorpore plusieurs éléments tirés du catalogue Ioniq du constructeur coréen. Dont beaucoup de pixels!
Mais d’où vient cette passion pour cet élément ? Selon Simon Lasby, responsable du département du design chez Hyundai, les pixels amènent un je-ne-sais-quoi nostalgique aux nouveaux acheteurs de véhicules électriques en rajeunissant la personnalité des modèles. Mais leur origine est en fait largement plus culturelle, parce qu’ils font un clin d’œil à la typographie de la langue coréenne.
Jumelés aux lignes fluides et fuyantes rappelant les designs de certains utilitaires britanniques – rappelons que Simon Loasby a débuté sa carrière chez Rolls-Royce et Bentley – l’utilitaire électrique à trois rangées de Hyundai veut non seulement se démarquer de l’EV9, mais également des autres utilitaires à essence du parc automobile.
Le modèle Calligraphy que nous avons examiné chaussait des jantes de type turbine, mais Hyundai assure que les autres modèles auront des jantes à cinq branches. Autre détail : l’exemplaire que nous avons pu examiner était équipé de rétroviseurs extérieurs numériques interdits au Canada. Avec ceux-ci, l’Ioniq 9 vante un coefficient de trainée de 0,259. Le modèle nord-américain affichera un coefficient entre 0,26 et 0,27 avec ses rétroviseurs traditionnels, ce qui est tout de même épatant, considérant que l’EV9 affiche un coefficient de 0,28.
Cotes d’autonomie convaincantes
L’Ioniq 9 sera commercialisé en trois variantes sur notre marché, toutes avec leurs propres caractéristiques techniques distinctes. La gamme décollera avec une variante à propulsion animée par un moteur sur l’essieu arrière qui développe 215 chevaux. Ensuite, les acheteurs pourront opter pour la traction intégrale avec un modèle équipé de deux moteurs développant une puissance conjointe de 303 chevaux.
Finalement, un modèle Performance est aussi dans les plans. Celui-ci utilisera deux moteurs plus performants pour développer 422 chevaux.
Si le Kia EV9 offre actuellement un choix de deux batteries 76,1 kWh ou 99,8 kWh, le Ioniq 9 n’a qu’une seule source d’alimentation au catalogue, soit un bloc plus puissant de 110,3 kWh. Selon le constructeur, l’Ioniq 9 pourra parcourir jusqu’à 620 kilomètres sur une recharge complète selon le cycle européen WLTP. Les cotes officielles mesurées par le cycle nord-américain de l’EPA ne sont pas encore disponibles, mais le constructeur estime 335 milles d’autonomie, ce qui équivaut à 520 kilomètres pour le modèle à plus grande autonomie. Qui plus est, Hyundai projette que les trois modèles de l’Ioniq 9 offriront tous au-delà de 480 kilomètres d’autonomie.
Au chapitre de la recharge rapide, la plateforme E-GMP brille de mille feux avec une puissance maximale de 235 kW. Ceci permet de faire passer la batterie de 10 à 80% en 24 minutes. Finalement, l’Ioniq 9 aura une capacité de remorquage de 3500 lb avec le modèle à propulsion et 5000 lb avec les modèles à rouage intégral.
Le numérique et l’analogique en symbiose
Comme l’EV9, l’Ioniq 9 sera livrable en deux configurations pour 6 ou 7 passagers, toutes deux hautement logeables grâce à un plancher entièrement plat. L’ioniq 9 peut d’ailleurs se vanter d’avoir plus d’espace de chargement derrière la troisième rangée, avec 338 litres.
En plus d’être équipé de portes « suicide », le Concept Seven, pouvait transformer son habitacle en salon grâce à des sièges pivotants à la deuxième rangée. Hélas, ces portières spéciales ne verront jamais le jour, et les sièges pivotants ne seront pas offerts sur notre marché.
L’Ioniq 9 affiche un niveau de finition un peu plus relevé que son cousin de chez Kia. Mais tout comme ce dernier, Hyundai mise sur une bonne dose de boutons et de commandes manuelles pour appuyer le système d’infodivertissement. Il s'agit d'un choix différent de ce qui a pu être fait dans l’histoire récente de Hyundai.
La plateforme E-GMP a prouvé sa fiabilité et sa performance au cours des dernières années. Et les ingrédients de la recette du succès pour un VÉ semblent être rassemblés dans l’Ioniq 9. Évidemment, son prix sera un facteur déterminant pour cet utilitaire familial. Mais connaître les tarifs du véhicule, il faudra attendre avril 2025, à la veille de son lancement officiel.