Le géant chinois BYD suspend ses efforts pour s’installer au Canada

BYD (Build Your Dreams) aurait mis sur pause son projet de percer le marché canadien en raison de la nouvelle surtaxe fédérale sur les véhicules électriques et hybrides fabriqués en Chine, selon ce que rapporte le site Automotive News, qui s’appuie sur des sources au sein de l’industrie préférant garder l’anonymat.

Le constructeur n’a pas encore fait d’annonce publique pour le moment.

À la fin de juillet, on apprenait que BYD travaillait activement à s’installer au pays. Des lobbyistes qui représentent ses intérêts s’étaient inscrits aux registres fédéral et ontarien afin de « conseiller sur les enjeux relatifs à l’éventuelle percée de BYD sur le marché canadien pour la vente de véhicules électriques de tourisme, l’établissement d’une nouvelle entreprise et l’application de tarifs douaniers pour les véhicules électriques ».

Son modèle d’affaires pour le Canada, incluant la production et la distribution, demeurait toutefois inconnu.

Photo: Antoine Joubert

Or, comme on le sait, le gouvernement du Canada a mis en vigueur à partir du 1er octobre une nouvelle surtaxe de 100 % sur tous les véhicules électriques et hybrides en provenance de la Chine, qui s’ajoute au tarif douanier de 6,1 % déjà imposé. Cette manœuvre vise, selon Ottawa, à « protéger l’industrie automobile canadienne contre la concurrence déloyale de la part des producteurs chinois, qui bénéficient de politiques et de pratiques contraires au marché ». Rappelons aussi que le Canada a investi de fortes sommes ces dernières années pour décrocher des usines de Stellantis, Volkswagen et Honda, entre autres.

BYD aurait cessé ses discussions avec le gouvernement vers la mi-août et, d’après les informations obtenues par Automotive News, celles avec de potentiels distributeurs seraient maintenant en suspens.

Le géant chinois, actif dans quelque 90 pays à travers le monde dont le Mexique, doit également oublier le marché des États-Unis, où une surtaxe de 102% sur les véhicules électriques issus de la Chine est également entrée en vigueur.

BYD pourrait choisir d’importer des véhicules produits dans ses usines ailleurs qu’en Chine, ce qui demanderait une bonne logistique et des sacrifices pour ses marchés existants, mais les mesures protectionnistes nord-américaines pourraient s’étendre en conséquence. L’autre option, bien sûr, serait carrément de construire une usine aux États-Unis ou au Canada afin de pouvoir éviter les surtaxes et de vendre ses véhicules à des prix réellement avantageux.

Balado : Qui profitera de la surtaxe de 100% sur les VÉ assemblés en Chine?

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