L’élection de Donald Trump, une victoire pour Tesla et Elon Musk
Le couronnement de Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de mardi a eu un effet immédiat et notable sur Tesla, dont l’action à Wall Street se trouvait en hausse de plus de 15% dans les échanges d'avant-séance ce matin.
En fait, les divers indices boursiers américains grimpent fortement depuis que le candidat républicain a remporté la victoire et officialisé son retour prochain à la Maison Blanche.
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On le sait, Trump doit beaucoup au grand patron de Tesla, Elon Musk, qui lui a affiché un soutien sans faille durant toute la campagne électorale, envoyant plus de 110 millions $ de sa fortune personnelle à travers son organisation politique America PAC et apparaissant à plusieurs reprises lors de rassemblements du camp Trump.
« Nous avons une nouvelle star. Une nouvelle star est née : Elon », a d’ailleurs scandé le nouveau président élu devant ses partisans mardi soir, le qualifiant aussi de « mec spécial » et de « super génie ».
Trump a déjà affirmé qu'il comptait confier à Musk la tâche de mener un « audit complet » de l'administration américaine en vue de la réformer drastiquement. Bien que son rôle exact reste à préciser, le manitou de Tesla a partagé mercredi matin un photomontage de lui dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
Let that sink in pic.twitter.com/XvYFtDrhRm
— Elon Musk (@elonmusk) November 6, 2024
Droits de douane et véhicules électriques
Le remplaçant de Joe Biden a fait du protectionnisme et de la hausse des droits de douane un enjeu clé de sa campagne. Par exemple, il a évoqué d’imposer une surtaxe de 10 à 20% sur l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, jusqu’à 60% sur ceux venant de Chine, voire 200% sur certains types de biens. C’est le cas entre autres des véhicules fabriqués au Mexique, même ceux de marques américaines, en dépit de l’accord Canada—États-Unis—Mexique (ACEUM).
Son objectif, outre d'augmenter les recettes fiscales, est d'utiliser les droits de douane comme arme de négociation et d’inciter les entreprises à rapatrier ou à déménager leur production aux États-Unis. Dans quelle mesure le Canada sera-t-il affecté? Et à quel point les prix des produits pour les consommateurs augmenteront-ils? C’est la grande incertitude – et inquiétude – pour l’instant.
Pour ce qui est de l’industrie automobile spécifiquement, Trump demeure réfractaire aux véhicules électriques et s’oppose ouvertement aux crédits d’impôt qui sont accordés aux acheteurs américains. Or, le soutien précieux de Musk lui fera-t-il changer son fusil d’épaule? On verra bien.
Ce dernier a également affirmé qu’il entendait se servir de son influence pour faire avancer la réglementation et le déploiement des véhicules autonomes aux États-Unis, au lieu que chaque État décide de ses propres normes.
Rappelons que Tesla, dont le système de conduite entièrement automatique (Full Sell Driving) continue de connaître des ratés et des critiques malgré ses plus récents progrès, espère donner le départ des conduites « complètement autonomes, sans supervision » avec les modèles existants en 2025, avant de commencer la production de masse du nouveau robotaxi (ci-dessus) dépourvu de volant et de pédales d’ici 2027.
