Infiniti QX60 - Limousine d'aéroport
Le multisegment familial signé infiniti est plus intéressant que son prédécesseur, mais est-ce suffisant pour faire mal paraître la concurrence? Le constructeur japonais a introduit trois rangées de sièges à partir de l’année modèle 2013 avec le JX35, un Nissan Pathfinder au design tape-à-l’œil, qui était aussi mieux équipé que ce dernier. Rebaptisé QX60 dès 2014, le VUS intermédiaire nippon a continué d’attirer les familles à la recherche d’un véhicule très confortable, capable de remorquer en plus d’être relativement fiable au fil du temps. Le véhicule souffrait toutefois d'une certaine déconnexion avec la route, un détail qui a en partie été réglé lors de sa refonte en 2022. Mais il est permis de se demander si le constructeur en fait assez pour convaincre sa clientèle ou si, au contraire, le QX60 est condamné à devenir une limousine d’aéroport.
Sous le capot du QX60, on retrouve ce bon vieux moteur V6 atmosphérique de 3,5 litres, lequel est jumelé à une nouvelle boîte de vitesses automatique à 9 rapports depuis la refonte. Cette unité signée par l’équipementier ZF n’est pas l’option la plus douce sur le marché. Mais elle a au moins l’avantage d’offrir un minimum d’agrément de conduite, en faisant ressentir les changements de rapports lors des accélérations, ce qui n’était tout simplement pas possible avec l’ancienne génération et sa boîte à variation continue.
Or, cette boîte de vitesses se retrouve souvent à chercher le bon rapport en conduite urbaine et lorsque le mode manuel est sélectionné par le conducteur, les changements de rapport n’ont rien de sportif. En revanche, ce multisegment à trois rangées n’a pas à se comporter comme un Porsche Cayenne sur un circuit fermé.
Le confort avant tout
L’une des facettes fortement retravaillées du QX60 est son silence de fonctionnement. Les ingénieurs n’ont pas lésiné sur la quantité d’isolant ni sur le verre acoustique pour bonifier l’insonorisation. Cependant, il faudra peaufiner ce point, puisque les passages de roue laissent encore rentrer les bruits causés par les imperfections de la route. Quant aux sièges des deux premières rangées, ils sont moelleux à souhait, notamment grâce à la technologie zéro gravité. Notez que le QX60 peut être doté d’une de fonction de massage intégré aux deux baquets avant, et d’une sellerie chauffante à la deuxième rangée dans toutes les livrées.
Cousin du Nissan Pathfinder, l’Infiniti QX60 reprend plusieurs de ses systèmes, dont l’écran numérique disponible en option derrière le volant ou l’autre écran – tactile celui-là – en plein centre de la planche de bord. Les deux moniteurs ont une largeur de 12,3 pouces et le fait que la surface centrale soit reculée permet à la main de bien s’accoter sur la planche pour mieux naviguer à travers les nombreuses applications. Infiniti propose aussi une molette installée non loin du levier de vitesses, avec quelques boutons-raccourcis, pour ceux qui préfèrent cette avenue.
Bien que l’infodivertissement ait été perfectionné, il en existe des plus conviviaux. Quant aux touches haptiques – logées sous les buses de ventilation centrales – pour le contrôle de la climatisation et celles de la chaîne audio, elles forcent le conducteur à quitter la route des yeux. Ce n’est pas idéal, et ce, même si une vibration haptique vient confirmer le bon fonctionnement de la touche en question.
Plus sécuritaire qu'avant
De nos jours, les dispositifs de sécurité sont omniprésents, et sont très pertinents à bord d’un véhicule à vocation familiale. Comme c’est souvent le cas, le modèle d’entrée de gamme n’a pas droit à toutes les solutions en ce sens, mais profite au moins du freinage automatique en marche arrière et de détection des angles morts, notamment. C’est au second échelon que l’aspect sécurité est bonifié avec l’intégration du système ProPILOT avec Navi-Link, qui vient avec l’assistance de la direction, l’assistance de limite de vitesse, l’assistance de vitesse selon la route et le régulateur de vitesse intelligent. De plus, l’aide au maintien de voie, l’intervention d’évitement de collision dans les angles morts, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’alerte d’attention du conducteur et le moniteur 360 degrés avec détection des objets en mouvement sont aussi intégrés dans la livrée la plus riche.
En conclusion, le QX60 est bien ficelé, en plus d’être axé sur le confort. Son principal problème, c’est sa concurrence directe qui s’améliore sans cesse. Néanmoins, Infiniti se devait de rafraîchir son VUS. Avec un groupe motopropulseur révisé, un design plus durable et un habitacle au goût du jour, les ventes ont repris. L’histoire ne dit pas quelle est la proportion réservée aux limousines d’aéroport cependant...
Feu vert
- Véhicule confortable
- Conduite plus engageante qu’avant
- Mécanique éprouvée
Feu rouge
- Touches haptiques peu pratiques
- Système multimédia à la remorque de l’industrie
- Toujours aucune électrification
