Subaru Outback - Pour jouer dehors

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

À l’époque actuelle, beaucoup de parents diront que l’un des défis avec de jeunes enfants, c’est de les pousser à aller jouer dehors et profiter de tout ce que la nature peut nous offrir. Or, pour y arriver, il faut montrer l’exemple, et c’est là que le Subaru Outback peut jouer un rôle important.

À bord d’un tel véhicule, on peut s’aventurer dans le bois, traverser des ruisseaux et dévaler les chaussées cabossées de la métropole sans égratignure, et avoir confiance à son volant l’hiver, grâce à son rouage intégral à prise constante. Avec l’Outback garé dans notre entrée, on le regarde à travers la fenêtre du salon et l’on se demande invariablement : « Bon, on va où aujourd’hui? ».

C’est vrai, ce sentiment de vouloir partir à l’aventure n’est pas exclusif à l’Outback ou aux produits Subaru en général. Toutefois, cette familiale déguisée en véhicule utilitaire représente un succès commercial pour la marque japonaise depuis maintenant 30 ans, tout en étant l’inspiration pour bon nombre de modèles concurrents à l’allure robuste, conçus pour le hors route léger.

Polyvalence indéniable

Sa vocation de véhicule passe-partout est justifiée en partie par sa transmission intégrale, distribuant la puissance aux quatre roues en permanence, une spécialité de Subaru. Cela permet non seulement un léger avantage technique sur les surfaces glissantes lors de la saison froide, par rapport aux systèmes réactifs chez la concurrence, mais ses aptitudes en hors route sont accentuées par la présence d’assistances électroniques. Comme le système X-Mode incorporant une retenue en pente, un antirecul et une plus grande réactivité du contrôle de stabilité.

Chaque Outback possède des longerons de toit intégrant des barres transversales articulées ainsi qu’une garde au sol élevée. La version Wilderness lancée en 2022 bénéficie d’une galerie de toit plus robuste, procurant une charge utile de 700 lb, parfait pour y installer une tente si dormir sur le sol humide nous rebute. L’Outback Wilderness comprend aussi des pneus tout-terrains, une protection de sous-carrosserie et une garde au sol de 241 mm (au lieu de 220), lui conférant les habiletés d’une chèvre de montagne. En prime, le débattement de la suspension de l’Outback lui confère un certain confort de roulement sur les sentiers battus. On dispose donc de sa mécanique hors route même sur l’autoroute. Et malgré son centre de gravité surélevé, son comportement routier se rapproche davantage de celui d’une voiture que de ceux de plusieurs multisegments auxquels le Subaru fait concurrence.

Sobriété et ergonomie

Subaru préfère miser sur la fonctionnalité plutôt que sur le design. L’apparence générale et la qualité de finition de l’habitacle ne sont pas à dédaigner, mais n’impressionnent pas non plus. En revanche, la disposition des commandes est bien pensée, avec des boutons bien localisés pour régler la température, une instrumentation lisible et une facilité d’utilisation du système multimédia. On aimerait toutefois un plus grand espace de rangement sur la console centrale. Côté espace, cinq adultes voyageront confortablement, avec suffisamment de dégagement pour les jambes à l’arrière. Si l’aire de chargement n’est pas très généreuse en hauteur par rapport aux autres utilitaires intermédiaires à deux rangées de sièges, l'Outback se rattrape avec un long plancher et un volume maximal surpassant légèrement ceux des Chevrolet Blazer, Nissan Murano, Toyota Venza et Hyundai Santa Fe.

La motorisation de base de l’Outback consiste en un 4 cylindres atmosphérique de 2,5 litres, produisant 182 chevaux, assorti d’une boîte automatique à variation continue. Ses 182 chevaux font avancer convenablement le véhicule tout en affichant une cote mixte ville/route de 8,3 L/100 km, parmi les plus faibles du segment. Pas de système hybride ou hybride rechargeable, du moins pour l’instant. Tôt ou tard, l’électrification viendra, peut-être pour la prochaine génération.

Le bloc turbo de 2,4 litres livrable dans les modèles supérieurs, y compris la Wilderness, accentue les performances avec ses 260 chevaux. Cette mécanique n’est pas des plus raffinées, mais au moins, sa consommation mixte est de 9,5 L/100 km, à peine plus élevée que celle du moteur de base. Notons que les pneus tout-terrains, le coefficient de traînée plus élevé et les ratios de rapports modifiés du Wilderness font augmenter la consommation. Les motorisations de l’Outback peuvent cependant fonctionner à l’essence ordinaire. Confortable sur la route, habile en hors route, indéniablement polyvalent et encore abordable pour un utilitaire intermédiaire malgré une récente hausse du prix, l’Outback semble taillé sur mesure pour le marché québécois, pour les gens cherchant à profiter du plein air en famille.

Feu vert

  • Grande polyvalence
  • Capacités hors route appréciables
  • Habitacle ergonomique et confortable

Feu rouge

  • Manque de rangement dans l’habitacle
  • Consommation plus élevée (Wilderness)
  • Capacité de remorquage sous la moyenne

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