Hyundai Santa Fe - Polyvalence sans passion
Une nouvelle génération du Hyundai Santa Fe se pointera le bout du nez cette année, et selon les premières informations et photos, le multisegment intermédiaire sera drôlement plus volumineux. En effet, le nouveau Santa Fe se distanciera du Tucson en matière de dimensions pour se rapprocher davantage de celles du Palisade. Le constructeur cherche visiblement à rendre cette cinquième génération plus logeable, surtout pour l’espace de chargement.
Le design extérieur du Santa Fe ne manquera pas d’audace, avec une forme carrée et des piliers droits qui ne sont pas sans rappeler ceux du Land Rover Defender. Ses blocs optiques à DEL arboreront des feux de jour et des clignotants en forme de H de chaque côté, un tantinet exagérés pour imiter le style rétro pixellisé des récents produits de la gamme, dont l’Ioniq 5 et l’Ioniq 6.
Dans l’habitacle, comme le veut la tendance, un large panneau noir s’allongera horizontalement sur la planche de bord, abritant l’instrumentation numérique du conducteur et l’écran tactile du système multimédia, qui profiteront vraisemblablement de tailles surdimensionnées. Le levier de vitesses sera relocalisé sur la colonne de direction, question de libérer l’espace sur la console centrale qui comprendra deux zones de recharge sans fil. Le volant délaissera le logo H incliné traditionnel de la marque en faveur de quatre picots, soit le code morse pour cette huitième lettre de l’alphabet. On ne sait pas encore si le Santa Fe 2024 proposera trois rangées de sièges ou conservera l’aménagement actuel à deux rangées. Sous le capot, rien à signaler pour l’instant, mais l’on s’attend à des motorisations similaires à celles du modèle sortant, y compris les systèmes hybride et hybride rechargeable. Le rouage intégral figurera de série également, comme c’est de plus en plus le cas pour les multisegments vendus au Canada.
Gamme simplifiée pour la génération sortante
Concernant la quatrième mouture du Santa Fe introduite en 2019, Hyundai a retiré la déclinaison Essential de base ainsi que les Preferred hybride et hybride rechargeable l’an dernier. On se retrouve donc avec un véhicule dont le prix de base est moins accessible, mais les variantes les moins équipées sont généralement les moins populaires de toute façon. Comme telle, la version Preferred représente un bon rapport prix/équipement.
On aime l’habitacle bien fini, offert avec un agencement bicolore dans les variantes cossues, accentué par des garnitures satinées et des grillages texturés sur les haut-parleurs. La planche centrale est criblée de boutons physiques dans un monde où tout est relégué à l’écran tactile, améliorant l’ergonomie à bord du véhicule. L’espace abonde dans le Santa Fe, alors qu’il figure parmi les plus accommodants chez les multisegments intermédiaires à deux rangées, surtout pour la tête et les jambes. Quant à l’aire de chargement, son volume se range dans la moyenne du segment.
Le Preferred est le seul à être mû par le 4 cylindres de 2,5 litres, avec 191 chevaux. Lorsque toute la famille est à bord, les performances sont adéquates, sans plus. Les versions Urban et Ultimate Calligraphy profitent du bloc turbo avec 281 chevaux, permettant une conduite plus relevée sans faire augmenter la facture à la pompe, alors que la cote mixte ville/route s’élève à 9,9 L/100 km contre 10 L/100 km pour le moteur atmosphérique.
Hybride haut de gamme
Le Santa Fe Luxury est le seul pouvant être muni de la motorisation hybride de 226 chevaux, ou hybride rechargeable de 261 chevaux. Dans les deux cas, l’agrément de conduite n’est pas extraordinaire, mais l’on peut dire la même chose du Toyota Venza, qui s’avère toutefois moins énergivore que le Hyundai. En fait, pour atteindre une consommation aussi basse que celle du Venza, il faut invariablement brancher le Santa Fe à la moindre occasion. La version rechargeable voit également son réservoir d’essence passer de 67 à 47 litres, réduisant considérablement son autonomie totale. On obtient tout de même un véhicule passablement plus écolo que les Blazer, Murano et Passport n’offrant pas de mécaniques hybrides.
À bord du Santa Fe, on bénéficie d’un bon confort de roulement et d’un habitacle bien insonorisé. En contrepartie, comme dans bon nombre de véhicules Hyundai, le système de prévention de sortie de voie est trop sensible, et l’on finit par le désactiver. Solide, confortable et polyvalente, la génération sortante du Hyundai Santa Fe possède plus de qualités que de défauts, et ses configurations hybrides sont à la fois peu gourmandes et généralement fiables. De plus, on obtient une longue liste d’équipements pour le prix demandé, la marque de commerce du constructeur coréen. On s’attend à revoir toutes ces qualités dans la nouvelle génération, mais dans un ensemble plus logeable et plus tape-à-l’œil.
Feu vert
- Design audacieux (nouvelle génération)
- Belle polyvalence
- Motorisation hybride rechargeable disponible
Feu rouge
- Conduite peu passionnante (ancienne génération)
- Pas le plus spacieux de sa catégorie (ancienne génération)
- Petit réservoir d’essence (hybride rechargeable)