Mazda MX-5 - Thérapie sur roues

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

Sur le marché en 2024, il n’y a pas vraiment de voiture qui concurrence directement la Mazda MX-5. Le roadster nippon, dont c'est la quatrième génération, nous est proposé sous cette forme depuis 2016. Et pourtant, le « jouet » de Mazda demeure un produit tout à fait pertinent dans l’industrie automobile. Depuis 1990, la Miata, puis la MX-5 propose une manière singulière de s’évader pendant quelques minutes, quelques heures ou même quelques jours, bref une thérapie sur roues.

D’ailleurs, rien n’indique que cette « philosophie » va changer lors de la refonte prévue pour bientôt. La logique voudrait que la prochaine MX-5 passe à l’électrification partielle, sans toutefois modifier cette formule gagnante qui en a fait le roadster le plus vendu de l’histoire. Est-ce que ce sera en 2024? En 2025? Plus tard? Nous verrons bien.

Comme en 1990?

À sa neuvième année sur le marché, la MX-5 est évidemment plus moderne que son ancêtre développée à la fin des années 80, mais l’essence est encore là. L’espace dans l’habitacle est toujours aussi limité et la position de conduite est merveilleuse...à condition de ne pas être trop grand. Le volant est de bonne taille et le levier de vitesses tombe parfaitement sous la main. Par contre, la molette montée sur la console centrale, qui sert de lien avec le petit écran du système d’infodivertissement est souvent frôlée par le coude droit pendant la conduite, ce qui entraîne parfois des changements musicaux imprévus...

Les pédales sont parfiatement disposées, de sorte qu’il est très facile d’effectuer le talon-pointe. La progressivité de l'embrayage frôle le sans faute, et l'accélérateur aussi est très facile à doser. Un vrai réglal, complété par le maniement du levier de vitesses. À ce propos, nous vous déconseillons la transmission automatique, qui diminue sensiblement le plaisir de conduite.

Sous le capot, les ingénieurs auraient pu implanter n’importe quel type de mécanique, mais ils n’ont pas fait l'erreur d’y loger un bloc surpuissant qui viendrait déséquilibrer le châssis. Non, les chiffres de puissance et de couple du 4 cylindres atmosphérique de 2 litres n’ont rien d’impressionnant avec 181 chevaux et 151 lb-pi de couple. Mais la botte secrète de la MX-5, c'est son poids plume, légèrement en deçà des 1 100 kg. Et c'est justement cette légèreté qui rend la petite sportive japonaise aussi amusante à conduire. Agile et maniable, la voiture virevolte d'une courbe à l'autre et sera difficile à suivre sur une route de montagne. Les sièges livrés de série sont enveloppants sans trop l’être.

Les sièges Recaro optionnels, eux, sont sublimes. Cependant, ce qui retient surtout les occupants, ce sont les portières et la console centrale...j’exagère à peine. En poussant un peu plus la voiture, des mouvements de caisse apparaissent, mais sans jamais la rendre dangereuse. Cette souplesse relative des suspensions permet aussi de conserver un confort correct. Une fois votre balade terminée, vous serez ravi de constater que la MX-5 consomme très peu de carburant. Dans les meilleures conditions, il n'est pas rare de voir l'indicateur descendre sous les 7L/100 km, même en étant généreux avec l'accélérateur.

La seule voiture qui s’approche de la MX-5 s’avère être le tandem Subaru BRZ/Toyota GR86. Toutefois, les deux rivales développées conjointement n’offrent pas ce plaisir à ciel ouvert. À ce sujet, Mazda propose deux configurations différentes avec un toit souple classique ou un toit dur de type targa. L'élément en toile, bien conçu, peut être replié avec une seule main sans même bouger de son siège. La visibilité est excellente quand le toit est rabattu, beaucoup moins lorsqu’il est de retour en place. Du côté de variante RF (à toit rigide), c'est une commande électrique qui se charge de l'opération. Même avec le toit replié, la vers l'arrière visibilité est moindre qu'avec le toit souple.

Et demain?

Avec un toit souple ou un toit rigide escamotable, la MX-5 peut être commandée en plusieurs moutures, selon l’équipement retenu. Les inconditionnels de la conduite devraient considérer l’ensemble Sport qui ajoute à la voiture (GS-P) des étriers de frein avant rouges signés par l’équipementier Brembo, des jantes BBS de 17 pouces en alliage forgé et des sièges sport Recaro garnis de cuir nappa et des insertions en alcantara. Le même groupe optionnel est disponible à bord de la MX-5 RF sur la même livrée (GS-P). Avec l’ensemble Grand Sport vous conserverez les freins et les jantes spéciales, mais vous devrez vous asseoir dans les sièges en cuir moins enveloppants des autres livrées.

Au moment de mettre sous presse, des prototypes maquillés de la génération NE avaient déjà été immortalisés et répandus sur le web. Preuve que la prochaine MX-5 est en préparation. Va-t-elle conserver un moteur à essence ou s'électrifier? Il est encore trop tôt pour le dire.

Feu vert

  • Tenue de route incroyable
  • Direction précise et connectée
  • Mécanique qui aime révolutionner
  • Consommation raisonnable

Feu rouge

  • Coffre lilliputien
  • Bruyante sur l'autoroute
  • Molette du système multimédia agaçante
  • Version à boîte automatique peu intéressante

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