Lexus LC - Déjà intemporelles
Les constructeurs multiplient souvent les retouches pour que leurs créations demeurent attrayantes, au fil du temps. Or, la série LC de Lexus semble n’avoir guère besoin de telles interventions. En fait, ces majestueux coupés et cette grande décapotable de luxe sont tout aussi gracieux et raffinés qu’à leur entrée en scène, il y a sept ans déjà. Lexus vient même de corriger leur pire défaut en les dotant enfin d’un écran tactile qui élimine l’exécrable pavé qui contrôlait pratiquement tous leurs systèmes jusqu’à maintenant.
À n’en pas douter, les coupés et la décapotable LC 500 sont comme ces êtres rarissimes dont la beauté demeure intacte, malgré les années, sans la moindre intervention humaine ou divine. Lexus a certainement été sage en ne changeant pas la moindre parcelle de leur carrosserie depuis qu’elle a choisi de transformer le superbe prototype LF-LC en modèle de série. C’est tout juste si on a doté les LC de roues d’alliage légèrement différentes, pour distinguer les millésimes successifs.
Morceaux de choix
Cela dit, rien n’est plus facile à remplacer que des roues et Lexus ne s’en est aucunement privé, pour sa dernière édition de ses luxueuses « grand tourisme ». Toutes les LC sont effectivement dotées de nouvelles roues d’alliage de 21 pouces. Les versions « sur mesure » des deux coupés et de la décapotable offrent même le choix de trois dessins différents pour leurs nouvelles jantes. Néanmoins, la pièce de résistance de cette mouture des LC est assurément l’écran tactile de 12,3 pouces. Fixé à l’horizontale sur la planche de bord, comme s’il avait toujours été là, il surplombe les touches de la climatisation et la console centrale où logent le grand levier de la boîte de vitesses (bravo) et les commandes du système audio.
L’écran permet d’accéder à tous les réglages et systèmes par la nouvelle interface éponyme de Lexus. Elle gère les connexions par Apple CarPlay, Android Auto, Bluetooth et l’accès à la radio par satellite Sirius XM. L’Interface Lexus offre également une kyrielle de services connectés qui peuvent être contrôlés par une application sur votre téléphone. Sans compter que Lexus peut la mettre à jour à distance, comme la plupart des composants électroniques. Côté sécurité, toutes les LC 500 disposent maintenant du système de sécurité Lexus+ 2.5 et de caméras périphériques.
D’autre part, les clients qui aiment surtout conduire devraient considérer les variantes Performance des coupés LC. Outre un toit en fibre de carbone qui réduit le poids là où ça compte, ces modèles sont dotés d’un différentiel autobloquant de type Torsen, d’une servodirection à rapport variable, de roues arrière directrices et d’amortisseurs arrière de performance qui bonifient l’aplomb et l’agilité. Or, puisque la conduite des versions ordinaires est déjà précise et que les voitures demeurent résolument plaquées au bitume en virage, ça promet. Le caractère sportif des versions Performance est également souligné par un aileron rétractable, des seuils en fibre de carbone, des sièges avant sport avec sellerie en cuir et en alcantara, en plus d’un pavillon recouvert du même tissu. Dans le coupé LC 500h, on retrouve les sièges avant chauffants et climatisés et le volant chauffant livrés de série, et on met le contact du groupe propulseur hybride avec une clé électronique format portefeuille.
Principes et valeurs
La démarche toujours prudente, sinon conservatrice, de Toyota et Lexus leur a souvent profité. Au cœur d’une industrie où le changement perpétuel est une loi non écrite pour plusieurs, la chose mérite d’être soulignée. Les groupes propulseurs des LC 500 et LC 500h n’ont effectivement pas changé d’un iota depuis leur lancement. Une approche qui diffère grandement de celle des marques de luxe qui semblent engagées dans une course à la puissance effrénée et permanente.
Dans cette veine, il est amusant de noter le groupe propulseur hybride du coupé LC 500h, qui combine un V6 de 3,5 litres et deux moteurs électriques, pour une puissance totale de 354 chevaux, lui permet de sprinter de 0 à 100 km/h en 5,39 secondes. Un chrono quasi identique à celui du LC 500 et son V8 atmosphérique de 5 litres et 471 chevaux, qui le bouclent en 5,35 secondes. Le premier consomme toutefois un tiers d’essence en moins, grosso modo. On peut donc choisir entre frugalité d’exception et symphonie mécanique enivrante, pour son coupé LC.
Et pour être bêtement pragmatique, ce souci de continuité aura sans doute un effet bénéfique sur la valeur des LC 500, au fil du temps. Sans prédire qu’elles seront autant prisées que des Ferrari 250 GTO, ces voitures fiables et construites avec un soin exceptionnel ont d’excellentes chances de s’en tirer mieux que plusieurs rivales. Surtout qu’elles seront vraisemblablement encore aussi fiables qu’agréables à conduire dans 20 ans.
Feu vert
- Qualité et finition exemplaires
- Groupes propulseurs impeccables
- Ergonomie en net progrès
- Phares nets et puissants
Feu rouge
- Habitacle et coffre serrés (décapotable)
- Visibilité arrière limitée
- Roulement dur sur fentes et saillies
- Freinage sec en amorce