Mazda CX-50 - Dans les vieux pots les meilleures soupes

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

Lorsqu'on regarde sa gamme actuelle, Mazda n’est pas le plus vert des constructeurs. À l'exception du nouveau CX-90, le constructeur japonais tire de la patte dans la filière électrique. Ses technologies hybrides tardent à arriver massivement sur nos routes et les modèles à essence sont souvent plus gloutons que leurs rivaux respectifs. En contrepartie, nombreux sont les acheteurs fidèles à la marque qui aiment leur Mazda pour sa qualité d’assemblage supérieure, un habitacle luxueux pour le prix payé, le confort de roulement, et surtout, les performances fournies comparativement aux rivaux.

La tendance actuelle fait la part belle aux déclinaisons « robustes » chez les VUS, peu importe leur gabarit. Bien que l’on puisse penser que le CX-50 est simplement une version baroudeuse du populaire utilitaire compact CX-5, ce modèle représente en fait beaucoup plus. Son lancement coïncidait avec la venue d’une nouvelle ère de technologies hybrides chez Mazda, dont le CX-90 et le futur CX-70 font partie.

De vieilles motorisations fiables

Pour l’instant, le CX-50 s’en tient à une paire de motorisations bien connue dans le catalogue de la marque nipponne, soit le 4 cylindres de 2,5 litres qui développe 187 chevaux et 186 lb-pi de couple. Mazda propose aussi une version turbocompressée de cette même cylindrée qui revendique 227 chevaux et 310 lb-pi lorsqu’elle carbure à l’ordinaire. Cette mécanique peut par contre grimper jusqu’à 256 chevaux et 320 lb-pi avec de l’essence super. Ces deux moteurs sont jumelés à une bonne vieille (mais surtout vieille) boîte automatique à 6 rapports qui se charge d'envoyer la puissance aux quatre roues via le rouage intégral i-Activ. Un système qui se montre d'ailleurs très compétent.

Le CX-50 est muni des modes de conduites Normal, Sport et Hors route, comme le CX-5. Mais pour s’accorder à son caractère légèrement plus robuste, on Mazda a bonifié le mode Hors route en question. Plus performant dans les sentiers, le constructeur a aussi ajouté un mode Remorquage. À ce propos, il est important de souligner que le CX-50 vous laissera remorquer jusqu’à 3 500 lb, soit 1 500 lb de plus que le CX-5.

Il est difficile de reprocher quoi que ce soit au CX-50 au chapitre des performances. Si son moteur de base semble un peu juste par moments, les performances sont adéquates dans toutes les situations. Avec le moteur turbocompressé, c’est un plaisir coupable à chaque accélération, là où le couple à bas régime se fait sentir très tôt et ne s’essouffle pas à haute vitesse. Malgré sa garde au sol élevée, le CX-50 se fie à son châssis bien calibré pour aborder les virages avec confiance et maîtrise. Dynamique et plaisant à conduire, le VUS aventurier de Mazda fait partie des véhicules les plus agréables du segment. Si la boîte à 6 vitesses fait un travail de moine à répartir les chevaux aux quatre roues avec dextérité. Avec moins de rapports que certaines transmissions concurrentes, elle est archaïque dans le contexte actuel et ne permet pas d'abaisser notablement la consommation de carburant. En effet, le CX-50 à moteur atmosphérique peut consommer jusqu’à 10 L/100 km en ville, ce qui est élevé.

Pas le plus polyvalent

Le format du CX-50 le trahit un tantinet quand on s’installe dans l’habitacle, en partie à cause de la position de conduite élevée. La visibilité frontale et latérale est sans reproche, mais la silhouette coupée à l’arrière peut entraver le champ de vision pendant certaines manœuvres. Et même si ses dimensions extérieures sont supérieures à celles du CX-5, le CX-50 ne l’est pas pour le volume habitable ni pour le volume de chargement. Cela dit, il offre tout de même quelques litres supplémentaires pour les bagages en configuration normale avec 889 litres, et retranche une centaine de litres si la banquette arrière est rabattue. Apparemment, le volume intérieur ne semble pas être une priorité pour Mazda, surtout considérant que le populaire Toyota RAV4, par exemple, dépasse les 1 000 litres lorsqu’il loge cinq passagers. Le système d’infodivertissement pourrait aussi être amélioré : il se contrôle majoritairement avec une molette sur la console centrale, sans compter son interface peu amicale qui requiert souvent de quitter la route des yeux…

Outre ces désagréments, le Mazda CX-50 sait dorloter ses occupants avec des sièges confortables. Et le point fort de l’habitacle est sans contredit la qualité de l’assemblage qui marie matériaux haut de gamme et touches plus robustes. Peu importe où l’on dépose les doigt sur le tableau de bord, la console centrale ou encore sur le volant, on ressent la qualité de finition pour laquelle qui caractérise les véhicules Mazda.

Mazda veut faire de la place pour du sang neuf. L’arrivée récente du CX-90, par exemple, signale le retour du 6 cylindres en ligne, un choix technique qui surprend dans le contexte actuel, mais qui a convaincu l'équipe du Guide de l'auto pour son compromis entre sportivité et efficacité. En attendant, le CX-50 est une belle représentation de ce que Mazda peut réussir avec les éléments techniques à disposition.

Feu vert

  • Qualité d’assemblage
  • Habitacle confortable et bien ficelé
  • Performances convaincantes
  • Conduite dynamique et plaisante

Feu rouge

  • Pas de version hybride
  • Consommation de carburant
  • Système multimédia à revoir
  • Moins pratique qu'on pourrait le croire

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