Subaru Ascent - Bon, mais loin du sommet

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

Le VUS intermédiaire à trois rangées de Subaru est intéressant pour les familles nombreuses qui affrontent toutes sortes de conditions routières et qui ont besoin de quelque chose de solide, muni d'un bon rouage intégral. Toutefois, pour un véhicule qui s’appelle Ascent, on peut dire qu’il est encore loin de grimper jusqu’au sommet de la catégorie. Après la mise à jour de 2023, il revient pour une sixième année sur le marché, sans changement notable.

Hormis le Crosstrek et l’Outback, les modèles Subaru ne figurent pas parmi les meilleurs vendeurs, et ce, malgré toutes leurs qualités et leur réputation de durabilité. L’Ascent n’en fait pas assez pour ravir des clients à la concurrence, mais il a définitivement de quoi plaire aux habitués de la marque à la recherche de plus d’espace, tant par le contenant que par le contenu.

Bien que l’Ascent ait gagné du caractère avec les révisions esthétiques apportées l’an dernier, il n’est quand même pas aussi distinctif que ses deux frangins mentionnés ci-dessus et se présente essentiellement comme un gros Forester. Bien sûr, l’Ascent trouve des façons d’en faire plus, comme avec sa version Onyx, à l’allure plus sombre, ou encore la Premier, située au sommet de la gamme, qui adopte plus de chrome et des roues deux tons de 20 pouces. En revanche, si le Forester (Wilderness) et plusieurs de ses adversaires proposent une mouture résolument axée sur le hors route, avec une apparence plus robuste et des compétences accrues, on ne peut pas en dire autant de l’Ascent. Un peu dommage.

Pas le plus spacieux ni le plus raffiné

Le décor intérieur est typique des autres produits de la marque et la qualité d’assemblage mérite une mention spéciale. Ladite version Premier possède des garnitures en similibois et une sellerie de cuir nappa brun qui ajoutent du cachet, mais si vous recherchez vraiment le luxe et le raffinement, vous serez mieux servi ailleurs. Le tout nouveau Mazda CX-90 nous vient en tête, toutefois il y en a d’autres, le Hyundai Palisade par exemple.

Fidèle à Subaru, l’Ascent procure une excellente visibilité au conducteur, sans oublier l’impression de se retrouver au volant d’une grosse voiture plutôt que d’un VUS à trois rangées. Les sièges avant s’avèrent un peu plus accommodants que ceux de l’Outback, la deuxième rangée reste tout à fait convenable, tandis que la troisième s’adresse uniquement aux enfants. À l’égard du chargement, tous les Ascent, excepté le modèle de base, proposent un hayon à commande électrique. C’est bien, sauf que le volume disponible se situe en dessous de la moyenne. La deuxième rangée ne se replie pas parfaitement à plat, néanmoins elle crée quand même un plancher continu avec le reste.

L’écran multimédia vertical de 11,6 pouces est bien intégré et des boutons physiques demeurent de chaque côté pour un usage plus convivial. Par contre, on a déjà vu des systèmes plus rapides d’exécution et certaines commandes au bas de l’écran (comme la ventilation) détournent notre attention de la route. Bonne nouvelle pour ceux qui préfèrent recourir à Apple CarPlay ou Android Auto : ces deux applications sont compatibles sans fil. D’un autre côté, l’Ascent Commodité en entrée de gamme, contrairement aux autres, ne bénéficie pas des nombreux services connectés Subaru Starlink. Pas très… commode.

4 cylindres et CVT, pas le combo idéal

Si les conducteurs de Subaru ont l’habitude de faire affaire avec un moteur à 4 cylindres et à une transmission à variation continue, pas les acheteurs typiques de VUS intermédiaires à trois rangées. Il s’agit du combo qu’emploie l’Ascent depuis son lancement, et ça ne changera pas. Le moulin turbocompressé de 2,4 litres (260 chevaux, 277 lb-pi) convient parfaitement à une Legacy, une Outback ou une WRX, mais il s’avère plutôt juste dans un VUS pesant plus de deux tonnes. Pour ce genre de véhicule, rien de tel que la flexibilité et le rendement d’un moteur à 6 cylindres marié à une boîte automatique conventionnelle.

Pas grave, répondront certains, l’Ascent peut toujours compter sur son excellent rouage intégral (c’est vrai) et remorquer des charges de 5 000 lb comme la plupart de ses rivaux (2 000 lb en fait dans la version de base). Sur ce dernier point, la consommation d’essence s’en trouve toutefois accrue, elle qui au départ reste plus élevée que celle d’autres VUS à 4 et même à 6 cylindres. On peut se consoler avec le fait que Subaru n’exige pas de l’essence super, comme la majorité de ses rivaux d’ailleurs. En terminant, il faut saluer la sécurité qui a été rehaussée l’an dernier avec la toute dernière version du système EyeSight, comprenant une nouvelle caméra à grand-angle qui détecte mieux les piétons et les cyclistes, particulièrement aux intersections. Si vous tenez à l’Ascent, un modèle Tourisme ou Onyx saura vous satisfaire pour un prix raisonnable. Et avec le remier, l’option des sièges capitaine à la deuxième rangée ne vous coûtera pas un sou de plus.

Feu vert

  • Véhicule solide et sécuritaire
  • Position de conduite intéressante
  • Excellent rouage intégral

Feu rouge

  • Moteur un peu juste et pas si frugal
  • Volume utilitaire sous la moyenne
  • Version de base à oublier

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