Tesla Model 3 - Un projet nommé Highland
Un gazouillis sur le compte Twitter d’Elon Musk, quelques mots de trop lors d’une conférence des actionnaires, une fuite de documents ou encore des photos-espionnes prises sur une autoroute californienne… c’est l’essentiel des canaux utilisés par Tesla pour transmettre de l’information au sujet de ses produits. Pour les prix des modèles, on les connaît en consultant le site internet, et il faut regarder souvent, parce qu’ils semblent changer au gré de la météo (et des subventions gouvernementales). Malgré cette omerta, acheter une Tesla est un processus étonnamment simple. Il suffit de commander en ligne et on reçoit sa voiture. Pas de visite nécessaire en concession ni de discours de vente rusé. Cette simplicité est l’une des maintes facettes qui distinguent le constructeur américain de ses rivaux.
Si le Model Y a été momentanément la voiture la plus vendue cette année au niveau mondial, la Model 3 est celle qui fait le plus parler d’elle. Celle qui devait être la voiture électrique à 35 000 $ et qui ne l’a jamais (ou très brièvement) été n’a pas subi de refonte importante depuis son introduction en 2017, et 2024 semble être l’année de prédilection, avec ce que le constructeur a baptisé le projet Highland.
Une refonte bien méritée
Au moment d’écrire ces lignes, nous en savons très peu sur cette refonte en question, outre le fait que la Model 3 voit sa devanture et son arrière-train remodelés. Mais certaines photos-espionnes laissent croire qu’elle recevra également de nouvelles caméras extérieures pour les systèmes d’aide à la conduite, et même de nouveaux sièges. Tesla étant un leader technologique, on s’attend à ce que la Model 3 nous réserve des surprises.
La berline est actuellement offerte en trois modèles. Celui de base est armé d’un moteur qui anime les roues arrière, il promet 438 km d’autonomie. La version Longue Autonomie, munie d’un moteur à l’avant et d'un moteur à l’arrière, perd un peu de rayon d’action avec une autonomie réduite à 534 km à la place des 576 km qu’elle promettait jadis.
Finalement, la Model 3 Performance peut parcourir 507 km avant d’épuiser sa batterie, mais ses 480 chevaux compensent sur le plan des sensations ressenties derrière le volant. Inutile de vous dire que, peu importe la mouture choisie, la Model 3 boucle le 0 à 100 km/h avec beaucoup de vigueur, comme pratiquement toutes les autos électriques. Or, celle-ci ajoute une dose d’agrément de conduite grâce à un châssis bien calibré pour la conduite sportive. Pour l’amortissement sur notre réseau routier meurtri, c’est un peu moins rose car le confort de roulement en souffre. Mais c’est le compromis que l’on a choisi chez Tesla.
La reine de la thermorégulation
Si fournir des accélérations costaudes est facile pour les constructeurs qui prennent part à l’aventure électrique, le volet qui demande plus de doigté est sans contredit celui de la gestion de la batterie. Conserver le réservoir d’électrons à une température optimale pour la performance, l’efficacité et la recharge, c’est le nerf de la guerre, surtout avec notre climat. Et Tesla semble avoir maîtrisé l’art comme nul autre, la Model 3 étant l’une des voitures électriques les plus frugales sur le marché. Ce savoir-faire, jumelé à un réseau bien établi de Superchargeurs, rend l’électromobilité bien plus facile en Tesla. Il suffit de mettre l’une de ces stations en tant que destination dans le système de navigation et la Model 3 conditionnera sa batterie pour la recharge. Une fois sur place, on la branche et le tour est joué. Nul besoin de jouer avec une multitude d'applications, de cartes et d'adaptateurs.
Dans l'habitacle, la Model 3 n’est pas très chaleureuse. Elle fait preuve d’une grande simplicité, centrée sur un écran central qui contrôle pratiquement tout. Et l'utilisation de cet écran peut s’avérer compliquée. Ainsi, certaines commandes essentielles sont cachées dans des sous-menus, et la navigation semble confuse à certains égards. Par contre, les technologies embarquées, les systèmes de conduite semi-autonome avancée jusqu’aux jeux et applications font de la Model 3 l’une des voitures les plus avancées sur le plan techno.
Actuellement, les Model 3 livrées au Québec sont assemblées à Shanghai, en Chine. Qu’importe le lieu d’assemblage, les standards de qualité du constructeur californien sont toujours aussi mauvais qu’à ses débuts... Panneaux de carrosserie mal fixés, équipements manquants et problème de finition intérieure font partie de l’achat d’une Tesla Model 3 neuve. De fait, les véhicules vieillissent mal. En contrepartie, les propriétaires de Model 3 reçoivent un véhicule performant, frugal, avancé sur le plan technologique et, surtout, livré rapidement. Il ne reste qu’à espérer que les techniques d’assemblage à la hâte de Tesla s’amélioreront avec la refonte, refonte dont les détails spécifiques se font encore attendre et seront probablement annoncés via un sympathique gazouillis d’Elon.
Feu vert
- Technologie de pointe
- Livrable dans des délais raisonnables
- Performances de haut niveau
Feu rouge
- Qualité de finition inégale
- Prix qui fluctue continuellement
- Confort de roulement moyen