Subaru Impreza - Compacte mais utilitaire

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

C’est la quête de polyvalence qui explique pourquoi les acheteurs gravitent vers les véhicules utilitaires sport. En même temps, les compactes disparaissent et celles qui demeurent en offrent de moins en moins. Et malgré cette situation compliquée, il y a encore des voitures résilientes qui tentent de se démarquer. Ceci ne vient toutefois pas sans compromis. La Subaru Impreza représente l’une de ces compactes. Et en plus de servir de porte d’entrée au sein de la gamme Subaru, elle joue le rôle d’ambassadrice de la traction intégrale dans son segment.

En 2024, cette compacte « quatre pattes » revient avec une nouvelle génération, profitant d’un remodelage esthétique avec une nouvelle partie avant, une silhouette plus sculptée et une grille de calandre redessinée, sans pourtant changer de gabarit. Une nouvelle variante RS entre en scène, et celle-ci fait un clin d’œil à la 2.5 RS introduite en 1998 sur le châssis GC8, qui faisait office de modèle précurseur à la plus sportive WRX, qui est arrivée par la suite en Amérique du Nord. L’Impreza a aussi perdu sa boite manuelle et sa configuration berline dans le processus.

Plus compétente que performante

L’Impreza ne se démarque pas particulièrement en termes de performances. Sa plus petite motorisation de 2 litres est un peu trop juste pour manier l’Impreza avec ses 152 chevaux. Or, une motorisation 4 cylindres 2,5 litres se joint aux rangs cette année, le même bloc que l'on retrouve sous le capot du Crosstrek. Ce demi-litre de cylindrée supplémentaire ajoute quelques chevaux à la cavalerie, pour un total de 182. Est-ce suffisant ? Cela dépend des besoins. Mais on est toujours loin des palpitations. Les deux motorisations sont jumelées à une transmission à variation continue, la seule disponible maintenant que la manuelle à 5 vitesses a quitté l’habitacle pour de bon. Cette transmission CVT, qui semble particulièrement bien calibrée, fait bon ménage avec les motorisations, notamment avec le 2,5 litres.

Comme toujours chez Subaru, le conducteur profite de la traction intégrale symétrique livrée de série dans tous les modèles. Non seulement cette caractéristique confère-t-elle des compétences hivernales supérieures à l’Impreza, mais elle travaille de pair avec la vectorisation du couple, désormais de série pour toutes les déclinaisons. Un élément qui bonifier l’agilité de la compacte japonaise. Subaru lui a également donné la crémaillère assistée électroniquement de la sportive WRX. Si nous n’avons pas remarqué de différence marquée dans la précision de la direction, qui est tout de même cohérente en tout point, nous avons apprécié le freinage très franc de la voiture.

Soulignons qu’une suspension identique équipe toutes les variantes, donc la déclinaison RS n’est donc pas plus sportive à cet égard. Mais de pair avec un châssis 10% plus rigide par rapport au modèle sortant, les amortisseurs effectuent bien le travail côté dynamisme, même s'ils peuvent paraître sensibles aux routes saccadées par moments.

Plus polyvalente qu’elle n'en a l’air

Avec son habitacle spacieux et ses 578 litres de volume de chargement, l’Impreza montre les dents aux utilitaires qui tentent de la remplacer. Le populaire Crosstrek, par exemple, offre 14 litres de moins dans sa soute. Cet habitacle n’a pas toujours été confortable. Nous l'avons longtemps blâmé d’être trop bruyant à vitesse de croisière sur l’autoroute. Le millésime 2024 montre des signes d’amélioration à cet égard, ainsi qu’aux assises, qui ont été modifiées pour fournir davantage de confort. D’ailleurs, Subaru offre la variante Sport-tech avec une sellerie en cuir exclusive au marché canadien. Si le plastique dur constitue toujours le matériel primaire dans la conception de l’habitacle, l’ergonomie de celui-ci est quasi irréprochable.

Au centre du tableau de bord, un écran d’infodivertissement d’un format de 11,6 pouces positionné à la verticale est proposé sur toutes les variantes sauf le modèle d’entrée de gamme Commodité. Dans ce dernier, il faut se contenter d'une configuration à écrans doubles de 7 pouces superposés. La dernière mouture de l’interface Subaru est installée, et si elle s’avère suffisante en soi, on a déjà vu beaucoup plus moderne ailleurs. Heureusement, le constructeur a laissé des commandes manuelles de part et d’autre de l’écran pour actionner les fonctions essentielles comme la climatisation. Les suites logicielles Apple CarPlay et Android Auto sans fil sont proposées de série avec l’écran de 11,6 pouces. Évidemment, une Subaru ne serait pas une Subaru si elle n’ajoutait pas quelques améliorations aux divers systèmes de sécurité lors d’un remodelage. Mission accomplie : l'Imreza reçoit de meilleures caméras, une direction assistée en cas d'urgence et un nouveau système qui surveille l’attention du conducteur (optionnel), entre autres bonifications.

Comme on le voit partout ailleurs dans l’industrie, l’Impreza a également vu son prix augmenter. Cependant, avec sa traction intégrale de pointe, son look renouvelé et son espace intérieur qui rivalise et même surpasse celui de certains petits utilitaires, l'entrée de gamme de Subaru demeure encore une bonne proposition pour ceux qui veulent un véhicule compact, mais pas un utilitaire.

Feu vert

  • Traction intégrale performante
  • Volume de chargement supérieur à celui de certains utilitaires
  • Bon mariage moteurs/transmission

Feu rouge

  • Transmission manuelle non disponible
  • Toujours plus énergivore que ses rivales
  • Puissance un peu juste (2 litres)
  • Hausse de prix considérable pour 2024

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