Mazda CX-30 - Double mission
Le Mazda CX-30 est l’utilitaire d’entrée de gamme du constructeur japonais, mais n’a franchement rien d’un modèle de base. En fait, il représente parfaitement l’intention de Mazda de grimper les échelons du statut social en proposant un design raffiné, une qualité de finition soignée et, en option, une motorisation permettant des performances plus vigoureuses.
Pendant ce temps, le CX-30 représente le véhicule utilitaire le plus abordable de la marque, servant à transporter la petite famille confortablement, peu importe les conditions routières avec son rouage intégral livré de série depuis 2023. S’il réussit bien sa première mission, c’est un peu plus difficile dans le cas de la deuxième.
Au diable l’électrification
Le moteur de base, un 4 cylindres de 2 litres est maintenant retiré de la gamme. Les CX-30 GX, GS et GT sont désormais tous munis du bloc atmosphérique de 2,5 litres, dont la puissance a été récemment bonifiée à 191 chevaux. Les performances sont agréables, d’autant plus que Mazda est parvenu à abaisser sa cote mixte ville/route de 8,9 à 8,2 L/100 km. Cette mécanique figure maintenant parmi les moins énergivores du segment, alors inutile de dire que le moteur de 2 litres n’avait plus sa place. Toutes les déclinaisons du CX-30 affichent un excellent comportement routier ainsi qu’un diamètre de braquage très court.
Fort de ses 227 chevaux, ou 250 chevaux lorsqu’abreuvé d’essence super 93, le moteur turbo de 2,5 litres oiptionnel du CX-30 GT le rend drôlement plus agréable à conduire. Le CX-30 peut donc rivaliser avec les utilitaires sous-compacts de luxe comme le Mercedes-Benz GLA, l’Audi Q3, le BMW X1 et le Volvo XC40, tout en affichant une facture moins salée. Au fil des ans, les motorisations et boîtes Skyactiv de Mazda ont démontré leur fiabilité, un autre argument en leur faveur. En revanche, l’hybridation des motorisations ne semble pas figurer dans les plans pour la génération actuelle du CX-30. Mais il faut avouer qu’en ce moment, le Corolla Cross et le Dodge Hornet R/T sont les seuls concurrents directs à proposer une mécanique hybride.
Chic et étriqué
En montant à bord du Mazda CX-30, on réalise rapidement que le design et la qualité de finition sont supérieurs à ceux de ses concurrents, dont le Subaru Crosstrek, le Kia Seltos et le Hyundai Kona, entre autres. Même le modèle GX de base propose un tableau de bord rembourré, orné de surpiqûres et d’accents chromés, alors que le GT reçoit un habillage bicolore, quelques garnitures supplémentaires et un choix de trois teintes pour le revêtement en cuir des sièges. C’est chic, au point où l’on se demande pourquoi l'on paierait des milliers de dollars de plus juste pour le blason d'une marque de luxe. L’édition Suna s’ajoute pour 2024, reprend l’équipement du GT Turbo et arbore une nouvelle peinture Sable de zircon métallisée de même que des sièges en similicuir Terracotta.
Le système multimédia basique de Mazda n’est pas nécessairement des plus faciles à utiliser, surtout que son écran n’est pas tactile dans les modèles de base. On doit donc naviguer à travers les menus à l’aide de la molette multifonction sur la console centrale, mais après un certain temps, on parvient à l’apprivoiser. Pour 2024, un écran tactile de 10,25 pouces est disponible dans les versions plus chères avec la version sans-fil d’Apple CarPlay et Android Auto., réglant ce problème de convivialité. Mazda ajoute aussi une zone de recharge sans fil et des ports USB-C.
Si le CX-30 GX comprend les sièges avant chauffants et la surveillance des angles morts, il faut passer à la version GS, affichant le meilleur rapport prix/équipement de la gamme, pour profiter du freinage d’urgence autonome, du régulateur de vitesse adaptatif et des feux de route automatiques, alors que bon nombre de rivaux les proposent de série. Le volant chauffant et le climatiseur automatique sont également disponibles à partir du modèle GS, tandis que la clé intelligente, le dégivreur d’essuie-glaces et le hayon électrique sont réservés à la GT.
Le plus gros point en défaveur du Mazda CX-30, c’est le volume de son habitacle, surtout pour les occupants à l’arrière qui devront composer avec un espace limité pour les jambes et la tête. L’aire de chargement figure également parmi les plus petites des utilitaires sous-compacts. Au moins, c’est mieux que dans l’ancien Mazda CX-3. Côté polyvalence pour la famille, le CX-30 n’est pas le meilleur choix dans sa catégorie.
Au final, le CX-30 n’est pas aussi pratique au quotidien que des rivaux plus logeables, mais se rachète pour son agrément de conduite et la qualité générale du produit, et son prix est concurrentiel de surcroît. La version GT à moteur turbo, dépassant légèrement le cap des 40 000 $, coûte beaucoup moins cher que les X1, Q3, GLA et XC40 à équipement égal, tout en offrant performances, design et comportement routier comparables.
Feu vert
- Agrément de conduite indéniable
- Consommation améliorée (2,5 L atmosphérique)
- Design séduisant et finition soignée
Feu rouge
- Habitacle étriqué
- Version GX peu équipée
- Système multimédia sans écran tactile (de base)