MINI Countryman - Encore un an avant l'électrique

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

La marque Mini est l'une des marques qui puise directement son inspiration dans le passé. Le constructeur britannique regarde beaucoup en arrière, notamment avec la Cooper à trois portes. Cette dernière est la variante qui s’approche le plus du concept de Sir Alec Issigonis, l’homme derrière le modèle original et ses nombreuses évolutions. Cela dit, n’allez pas croire un seul instant que les stratèges de la division d’origine britannique se sont assis sur leurs lauriers en ne proposant que le strict nécessaire à bord de leurs véhicules lors de la renaissance de la Mini en 2001. Ils ont diversifié la gamme initiale, en ajoutant un grand nombre de déclinaisons au fil des années. On peut citer notamment les Clubman, Paceman, Coupé ou encore Roadster. Au moment d'écrire ces lignes, tous ces modèles ont tous été retirés du catalogue, à l'exception de l'utilitaire Countryman.

L’élément le plus distinctif de ce multisegment, face à la Cooper trois portes, est sans contredit l’espace intérieur. Le Countryman ne révolutionne rien dans le segment des petits utilitaires, mais propose tout de même une alternative intéressante aux clients à la recherche d'une Mini offrant plus d'espace. Le constructeur a bonifié le volume intérieur lors de la refonte de 2017, même si cet agrandissement n'a pas fait de ce modèle une référenceau niveau de l’espace de chargement. L’espace à la première rangée est dans la bonne moyenne de la catégorie, tandis que les occupants des places arrière doivent composer avec un espace assez limité au niveau des jambes. En revanche la verticalité du Countryman lui confère un bon dégagement aux épaules et pour la tête des passagers. Mentionnons aussi que les sièges des deux rangées sont durs et que l'asise est moins moelleuse que dans les produits BMW avec lesquels le Countryman partage ses organes mécaniques.

Un habitacle maxi dans une Mini

À l’avant, la planche de bord typique des produits Mini est de retour sans grands changements, avec ce vaste écran installé dans le cercle central qui abrite aussi quelques boutons traditionnels comme le volume de la chaîne audio par exemple. Derrière le volant, un deuxième écran ajoute une panoplie d’informations utiles au conducteur. Il est également possible de profiter d’un affichage tête haute, ne serait-ce que pour garder un œil sur la navigation ou sur la vitesse.

Puisque le Countryman reprend le châssis du BMW X1, il n’est pas surprenant de constater que le VUS de Mini peut être équipé d’une motorisation 3 cylindres turbo de 1,5 litre dans le modèle de base. Plus haut dans la gamme, les acheteurs peuvent décider entre deux niveaux de puissance issus d’un 4-cylindres turbo de 2 litres (Cooper S et John Cooper Works). Malgré sa traction intégrale, la version de base peine à se mouvoir avec son petit 3 cylindres turbo, surtout lorsqu’il est chargé. Les deux autres motorisations sont plus appropriées, notamment la Cooper S ALL4 avec ses 189 chevaux et 207 lb-pi de couple.

Finalement, la version JCW (pour John Cooper Works) joue dans une autre ligue avec ses 301 chevaux et son couple tout aussi explosif de 332 lb-pi. Pour envoyer la puissance aux roues, toutes les livrées (sauf la défunte SE hybride rechargeable) reçoivent une boîte de vitesses automatique conventionnelle à 8 rapports. Dans le modèle de base, l'efficacité de cette même transmission ajoute un brin de sportivité à l’ensemble.

La prochaine génération sera électrique… ou presque

Au moment de mettre sous presse, Mini avait déjà communiqué plusieurs informations à propos du prochain modèle, une génération qui arrivera seulement en 2024 en tant que modèle 2025. Et pour l’occasion, Mini amène une motorisation purement électrique dans l‘arène des petits VUS électriques. En effet, avec les deux moteurs électriques combinés, la puissance du prochain Countryman pourra atteindre 313 chevaux lorsque l’on utilise le mode « Boost ». La capacité de la batterie s'élève à 64,7 kWh dans le modèle européen. Cela reste à confirmer pour le marché canadien, mais grosso modo, le Countryman SE ALL4 devrait en principe être capable de rouler sur une distance avoisinant les 400 km. Encore une fois, l'autonomie totale du véhicule pourrait changer d’ici le début de la commercialisation.

Il faut également s’attendre à un véhicule plus gros. En effet, le constructeur a déjà annoncé un gain de 13 cm en longueur et 6 cm en hauteur, ce qui devrait rapprocher le Mini Countryman de l’actuel BMW X1 avec lequel il partage son squelette. À ce propos, mentionnons que les similarités ne s'arrêtent pas là, car la production de ce nouveau modèle est délocalisée du Royaume-Uni vers l'Allemagne, une première dans l'histoire du constructeur.

Quant aux amateurs de mécaniques à combustion, une bonne et une mauvaise nouvelle les attendent. Le futur Countryman utilisera encore des motorisations à essence, mais il sera sans doute le dernier de sa lignée à le faire. En effet, MINI ne vendra plus que des voitures 100% électriques à partir de 2030. D'ici là, le modèle actuel entame son dernier tour de piste et il n'est pas complètement dénué d'intérêt, malgré une facture salée pour l'équipement obtenu.

Feu vert

  • Bel agrément de conduite
  • Motorisations bien adaptées (sauf modèle de base)
  • Rouage intégral très efficace

Feu rouge

  • Prix élevés
  • Roulement ferme pour les routes québécoises
  • Un modèle « pas pour tout le monde »

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