Land Rover Discovery Sport - Popularité en baisse, facture à la hausse

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

Manifestement, le succès de JLR ne passe pas par Jaguar, mais plutôt par Land Rover qui, en dépit d’une baisse drastique de ses ventes en 2022, connaît encore un succès enviable. Et pour cause, l’offre d’une famille complète de VUS, scindée en trois divisions (Defender, Discovery et Range Rover). Hélas, les Discovery battent de l’aile par les temps qui courent. Sans doute parce qu’ils sont vieillissants, mais aussi parce que le retour en force des Defender fait mal. Et puis, disons-le, les modèles Discovery n’ont aujourd’hui plus l’attrait du passé.

Pour 2024, Land Rover tente pourtant une relance du Discovery Sport, modèle d’entrée de gamme de Land Rover, dont le prix de base se voit cette année majoré à un peu plus de 59 000 $. Une somme colossale pour un tel véhicule, pour lequel l’acheteur moyen ajoute généralement près de 10 000 $ d’options... Ces acheteurs se font toutefois de plus en plus rares, comme en témoignent les 44 ventes de Discovery Sport l’an dernier sur le territoire québécois. C’est de loin, le moins populaire de tous les VUS compacts de luxe, puisque même l’Alfa Romeo Stelvio a réussi à attirer cinq fois plus d’acheteurs pendant la même période.

Bien que le Discovery Sport ait quelques arguments jouant en sa faveur, le premier facteur l’affectant est son allure. Elle est trop générique, et n’a pas l’essence des autres Land rover. En fait, bien que sa finition extérieure soit supérieure à certains produits grand public, on pourrait lui greffer un logo américain, japonais ou coréen et la plupart des gens y croiraient! Voilà donc une situation à laquelle il faudra remédier lors de la refonte du modèle, qui se veut tout de même plus rationnel que le Range Rover Evoque. La polyvalence du Discovery Sport est accrue grâce à son habitacle plus spacieux, dans lequel on peut ajouter une troisième rangée de sièges. Il est en effet possible de le transformer en VUS à sept occupants, avantage qu’il ne partage dans ce créneau qu’avec le Mercedes-Benz GLB. Cela dit, comme son rival allemand, l’espace de chargement devient alors symbolique. Sans parler du fait que les places arrière sont bien sûr réservées à des enfants.

Mise à jour intérieure

L’intérieur du Discovery Sport demeure charmant malgré son âge avancé. Même si certains éléments de finition ne sont pas dignes d’un véhicule de cette trempe, l’assemblage est remarquable et la présentation soignée. Pour 2024, Land Rover s’efforce d’ailleurs de plaire aux acheteurs avec la refonte d’une partie du poste de conduite. Essentiellement, par le remodelage de la console et du levier de vitesses, mais aussi par l’ajout d’un nouvel écran central de 11,4 pouces. De belle définition, ce dernier a aussi la particularité d’être incurvé. À l’instar de ceux des dernières créations de la marque,il est convivial et riche d’informations.

Confortablement installé, le conducteur bénéficie d’un espace généreux et d’une position de conduite irréprochable. L’ensemble HSE rehaussera cependant le niveau de confort avec une assise en cuir de qualité supérieure et des équipements supplémentaires, incluant les sièges ventilés ainsi qu’un système de filtration de l’air plus évolué. Plusieurs groupes d’options sont aussi offerts dans le but de personnaliser son véhicule, faisant toutefois grimper la facture vers des sommets indécents.

À la traîne, mais peut traîner

Bien que le Discovery Sport soit vendu ailleurs dans le monde avec une technologie hybride rechargeable, ici, nous n’avons droit qu’au moteur de 2 litres turbocompressé accouplé à une boîte automatique à 9 rapports. Un groupe motopropulseur que l’on qualifierait aujourd’hui d’ordinaire, considérant sa puissance inférieure à la moyenne pour une consommation de carburant 20% plus élevée que celle d’un Audi Q5. Par contre, le Discovery Sport se distingue par des aptitudes hors route supérieures à la moyenne, étant doté d’un système de roues motrices très efficace. Mais encore faut-il que le choix des pneumatiques soit fait en conséquence. Parce que s’il est chaussé de pneus routiers montés sur des jantes 20 pouces, l’agilité en terrain meuble en prend pour son rhume.

Proposant une conduite honnête, mais une agilité loin d'égaler celle d’un Q5 ou d’un BMW X3, le Discovery Sport a en revanche une excellente capacité de remorquage, fixée à 4 400 lb. Voilà donc un avantage pour l’acheteur en quête d’une certaine polyvalence, que plusieurs rivaux comme le Volvo XC60 ne peuvent atteindre. Cela dit, ce n’est pas assez face à la concurrence majoritairement plus compétente et bien plus fiable. Sans oublier que la facture élevée du Discovery Sport engendre une plus forte dépréciation, rehaussant encore les coûts de possession à long terme. 

Feu vert

  • Habitacle spacieux et confortable
  • Mise à jour du poste de conduite
  • Bonnes capacités hors route et de remorquage

Feu rouge

  • Prix et dépréciation
  • Fiabilité inégale
  • Consommation élevée
  • Style impersonnel

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