Lamborghini Urus - Athlète d'exception

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2024

Le Lamborghini Urus est parfois présenté comme le successeur du LM002, premier utilitaire de l’histoire de la marque (1986-1993). Or, leur conception comme leur vocation est à ce point différente que ce parallèle reviendrait à comparer un Jeep Willys et un Grand Cherokee SRT Trackhawk. En fait, si le premier était véritablement utilitaire, l’autre est résolument sportif.

Entamant sa septième année de commercialisation, l’Urus peut aujourd’hui crier victoire. Au moment d’écrire ces lignes, plus de 25 000 unités ont été produites, un record absolu pour le constructeur qui, parallèlement, continue d’impressionner avec son catalogue de voitures exotiques.

N’ayant eu jusqu’ici comme rival direct que l’Aston Martin DBX, lui aussi très sportif, l’Urus fait désormais face à un nouveau compétiteur de taille : le Ferrari Purosangue. Un VUS très attendu de la part des amateurs. Certes, la distribution plus limitée de même que la facture bien plus élevée fait du Purosangue un produit très exclusif. Cela dit, dans les hautes sphères de l’automobile, la facture devient souvent secondaire pour l’acheteur, ayant surtout soif d’exclusivité, voire même de la saveur du mois.

Des changements qui font du bien

Afin d’éviter que le taureau se retrouve dans l’ombre du cheval cabré, Lamborghini a récemment modifié sa gamme et propose désormais deux variantes. D’abord, une version S affichant un prix de départ d’environ 270 000 $ (en 2023), puis une version Performante à un peu plus de 310 000 $. Sans surprise, la seconde joue une carte de sportivité encore plus poussée, notamment au chapitre du design, encore plus agressif. Ce dernier hérite d'une carrosserie unique avec une calandre de plus grande ouverture, d'un capot à ailettes partiellement peint en noir, d'un diffuseur arrière plus imposant de même qu’à des jantes de 22 pouces, contre 21 pour la version S. Plus large, abaissé d’une vingtaine millimètres et plus léger de 47 kg, l’Urus Performante propose aussi une recalibration de ses modes de conduite, incluant un mode « rallye » spécifiquement programmé en ce sens. Certes, rares sont les acheteurs qui iront jeter leur Urus dans la poussière et le gravier. Mais le seul fait de savoir que cette version peut performer encore davantage en de telles conditions permet à la clientèle de s’enorgueillir.

Les deux variantes de l’Urus proposent cette année un V8 de 4 litres biturbo cette fois gonflé à 657 chevaux (666 CV). Une mécanique bien sûr dérivée du moteur déjà monté sous le capot de l’Audi RS Q8 et du Porsche Cayenne, dont la version Turbo GT est aussi rapide pour accélérer de 0 à 100 km/h que l’Urus Performante. Ce dernier affiche un déficit de 7 chevaux, mais se rattrape avec un poids inférieur de 95 kg. S’il fallait redonner l'avantage à l’Urus, sachez qu’il effectue le 0 à 200 km/h en 11,5 secondes, contre 11,7 pour le Cayenne…

Au-delà de la robe

Symbole d’opulence, particulièrement lorsqu’on le peint d’une couleur voyante, l’Urus affiche un look qui ne laisse personne indifférent. Chose certaine, difficile d’obtenir une certaine sobriété, l’objectif avec ce VUS n’étant certainement de se faire discret. Cela dit, l’aspect le plus impressionnant demeure ses multiples talents sur la route, de même que sa grande qualité de fabrication.

Avec son Urus, Lamborghini propose jusqu’à 6 modes de conduite, incluant un mode Strada (route) qui permet d’obtenir le confort et le raffinement d’un grand véhicule de luxe, qui nous ferait presque oublier ses prétentions sportives. La suspension pneumatique réglable fait un boulot fantastique, permettant d’ailleurs d’en modifier la hauteur. Évidemment, placez le véhicule en mode Sport ou Corsa et le tout se raffermira, pour vous offrir des performances hors de l’ordinaire. En fait, l’Urus est à ce point talentueux qu’on fait rapidement fi de son poids et de son centre de gravité tout de même élevé. À ce propos, sachez que le roulis est pour ainsi dire inexistant dans ces conditions. Qui plus est, la grande précision de la direction de même que la présence de roues arrière directices contribue à la maniabilité et au plaisir de conduire de ce monstre.

Proposant un habitacle tout vêtu de noir avec des surpiqûres harmonisées à la teinte extérieure, la version Performante s’adresse davantage aux puristes en quête d’un muscle extrême. En revanche, la version S permet une plus grande personnalisation de son habitacle, avec un choix de teintes et de matériaux élargi. Dans tous les cas, la présentation est sublime, ce qui inclut la présentation graphique des différents écrans. Les sièges sont également très confortables, alors que l’espace est généreux dans l'habitacle. Toutefois, gare à ceux qui prendront place derrière, puisque l’inclinaison du toit vers l’arrière force les passagers à baisser la tête pour y accéder. Sans quoi, ouch !

Feu vert

  • Performances routières
  • Confort en mode « Strada »
  • Grande qualité de fabrication

Feu rouge

  • Tout ce qui concerne les finances
  • Gouffre à essence
  • Design polarisant

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