Un Nissan Titan d’occasion est-il un bon achat?
Pourquoi magasiner ailleurs que chez les trois grands constructeurs américains lorsqu’il est question d’une camionnette? Certains consommateurs n’ont aucun attachement et veulent simplement faire différent. D’autres se tournent par exemple vers Toyota pour la fiabilité et la valeur de revente.
Si Nissan a abandonné le Titan sur le marché canadien en 2021 après une carrière de 17 ans, c’est parce que ses ventes ne justifiaient plus du tout de le conserver et que le fabricant japonais préférait consacrer ses énergies à d’autres véhicules. Cela étant dit, pour un acheteur à la recherche d’une camionnette pleine grandeur d’occasion, est-ce quand même un bon choix?
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Pour le prix, sans doute. En raison d’une dépréciation plus rapide que la concurrence, des exemplaires bien équipés de la fin de la première génération (2004 à 2015) se vendent actuellement pour moins de 20 000 $. Sinon, il est possible de dénicher des Titan de deuxième génération entre 27 000 $ et 40 000 $ environ.
Il y en a aussi un peu pour tous les goûts, avec des versions S et SV s’adressant au commun des conducteurs, de robustes Pro-4X pour ceux qui s’aventurent en dehors des routes, puis de luxueuses SL et Platine offrant un niveau de raffinement élevé. N’oublions pas de mentionner les cabines simple et double dont les caisses de chargement mesurent respectivement 8,2 et 5,6 pieds.
Côté moteur, le V8 de 5,6 litres fournit 390 chevaux et 394 lb-pi de couple via une boîte automatique à sept rapports (400 ch, 413 lb-pi et boîte à neuf rapports à partir de 2020). Il n’y a pas de V6 et la consommation est assez élevée (moyenne officielle de 13,4 L/100 km, mais plus que ça dans la réalité). Pire, de l’essence super est exigée dans le cas des modèles les plus récents à neuf rapports.
La capacité de remorquage maximale du Titan ne dépasse pas les 10 000 lb, soyez averti. Pour tirer des charges plus lourdes, il y a cependant le Titan XD, un peu plus costaud, que Nissan a ajouté en 2016. Celui-ci offrait l’option d’un V8 diesel Cummins de 5 litres développant 310 chevaux et 555 lb-pi de couple, permettant de remorquer jusqu’à 12 000 lb avec le bon équipement. Ce n’est pas une vraie alternative à des modèles dits « heavy-duty » (Ram 2500, Ford F-250, etc.), mais elle mérite certainement d’être considérée.
La cabine du Titan se veut adéquatement spacieuse, confortable et ergonomique, à défaut de séduire par le design. Autrement dit, elle manque d’éclat par rapport à celles des compétiteurs. De plus, le contenu technologique n’égale pas ce qu’on retrouve ailleurs, mais reste très correct pour les acheteurs qui désirent une camionnette d’occasion, donc pas nécessairement dernier cri.
Par ailleurs, la vingtaine de rappels de sécurité émis pour le Nissan Titan concerne majoritairement la première génération, la nouvelle ayant connu moins de défauts. À propos, les modèles 2016 et 2018 ne sont pas vilains, sauf qu’ils ont souffert davantage de problèmes notamment avec le système d’échappement, l’alimentation en carburant et la transmission.
De façon générale, le Titan affiche une fiabilité supérieure à la moyenne des camionnettes pleine grandeur des mêmes années et, si son entretien est bien fait, il peut rendre de loyaux services pendant longtemps.